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Constantine : la Tunisie, destination de référence

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  • Constantine : la Tunisie, destination de référence

    Y aura-t-il un effet canicule pour des Constantinois, encore accrochés aux joutes de la Coupe du monde, qui les pousserait à rechercher même à un prix plus élevé le répit réparateur des vacances et du dépaysement ?

    La très forte et précoce poussée de température vient souligner, une fois de plus, les limites de l’économie locale des loisirs, de la détente et, excepté une piscine ici ou là, il faudra sans doute s’attendre aux traditionnelles transhumances de juillet/août. Les destinations des vacanciers constantinois sont établies de longue date même si Skikda, que les voyages organisés joignaient par train, semble avoir perdu son pouvoir d’attraction au bénéfice de la Marsa, Chetaïbi ou Seraïdi mais surtout de la côte jijélienne.

    Pour les week-ends ou pour des séjours plus longs, les Constantinois sont désormais une clientèle familière à El Aouna, Ziama ou la Crique et il est remarquable qu’aucun opérateur -à l’exception des œuvres sociales d’institutions comme l’université- ne semble avoir réellement d’engouement pour offrir les prestations proposées concernant des séjours à l’étranger. Sur ce plan, il faut, en effet, noter ce qui s’apparente à l’esquisse d’un nouveau marché et, qui se traduit, d’une part, par la multiplication des agences de voyages privées et d’autre part, par un effort de diversification des offres, tant en matière de destination que de prix.

    Les agences de voyages ont longtemps fait leur beurre dans le marché juteux et sûr des séjours dans les Lieux saints de l’islam et particulièrement du rite de la omra, de plus en plus pratiqué, même si les plus anciennes et les plus établies d’entre elles s’étaient ouvertes sur des destinations plus touristiques et pour tout dire sur le marché tunisien. Quelles que soient les formules proposées –voyage organisé, réservations et prestations de services sur place- la destination tunisienne a longtemps été sélective au plan financier et, de fait, a été hors de portée des budgets plus modestes. Aujourd’hui, sur cette même destination tunisienne –qui reste malgré tout la plus sollicitée- les offres des agences de voyages paraissent plus diversifiées et mieux ciblées, que ce soit en matière de durée ou de coût des séjours.

    Le vacancier a d’ailleurs la latitude de prendre connaissance, presque chaque jour et cela depuis plusieurs semaines, dans le quotidien local, des annonces de ces agences et des prestations qu’elles proposent. En fait, il n’y a rien de réellement nouveau quant au choix des sites et on retrouve les mêmes : Hamamet, Sousse notamment et la différence tient dans l’organisation des séjours et leurs coûts.

    Ainsi, il apparaît que les agences travaillent de manière contractuelle avec des hôtels précis comme ceux qui assurent un séjour en demi-pension de huit jours et sept nuitées pour la somme de vingt-deux mille cinq cents dinars, l’offre étant limitée dans le temps. Sur les mêmes destinations, d’autres agences organisent jusqu’à la mi-septembre des déplacements hebdomadaires -chaque vendredi- qui comprennent le transport, l’hébergement en demi-pension, des excursions en plus de l’assurance voyage. Des séjours dits «libres» font partie aussi de la gamme de prestations mises sur le marché mais sans indication de coûts, le client étant invité à prendre attache avec l’agence. Le Maroc, la Grèce, l’Espagne font leur apparition parmi les destinations proposées sans autre indication sur le nombre de jours et les prix et qui ne semblent pas en mesure de renverser la lourde tendance faisant de la Tunisie la destination de prédilection des Constantinois.

    Sans doute la proximité – l’accès par la route notamment- y est pour beaucoup et les opérateurs, tant algériens que tunisiens ont parfaitement conscience de l’importance du marché qui tente d’affiner les offres.

    En mai dernier, dans l’un des hôtels de la ville s’était tenu un «work shop», le premier du genre, consacré précisément à la promotion des services proposés pour la période estivale et qui avait vu la participation d’Algériens et de Tunisiens, le tout ouvert au public qui pouvait s’informer et mieux connaître la qualité des prestations promises. Un signe assurément que, la concurrence aidant, les opérateurs sont contraints à l’adaptation et à la transformation des conduites vis-à-vis du client. Ce qui paraît sûr, c’est qu’à Constantine, la chaleur aidant, les crispations de la Coupe des nations tunisienne n’empêchent plus le tourisme de fleurir.

    Par La Tribune
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