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Après les attentats perpétrés le 11 juillet à Bombay, la vie a repris péniblement son cours dans la capitale financière indienne où des mesures de sécurité renforcées ont été mises en place par les autorités. Pour le moment, aucune revendication n’est intervenue. Et les groupes islamistes cachemiris soupçonnés d’être à l’origine des attentats ont démenti toute implication. Une enquête est en cours pour essayer de trouver des éléments matériels susceptibles de permettre d’identifier les responsables de ces actes qui ont causé la mort d’au moins 200 personnes et fait plus de 700 blessés.
Le bilan des attentats de Bombay est lourd. Il s’agit de l’attaque la plus meurtrière dans cette ville depuis 1993, date à laquelle une série d’explosions avait fait 300 morts et 1 000 blessés. Le Premier ministre indien, Manmohan Singh, a immédiatement pris la parole pour appeler ses concitoyens au calme et annoncer que la sécurité était placée «en alerte rouge» à Bombay, bien sûr, mais aussi dans l’ensemble de l’Etat du Maharashtra ou encore à New Delhi.
Des barricades ont été montées et des barrages ont été installés, dès mardi soir, à Bombay, pour surveiller la circulation. Des contrôles et des fouilles ont été organisés dans tous les lieux stratégiques comme les aéroports et les gares. Malgré le choc, la population de la ville a essayé de reprendre ses activités dès mercredi matin. Les autorités ont d’ailleurs décidé d’ouvrir les écoles, les lycées et la Bourse. Le trafic ferroviaire n’a pas non plus été interrompu malgré le fait que les attentats se sont produits dans des gares à une heure de grande affluence.
Sept déflagrations en 15 minutes
C’est, en effet, vers 11h54 (TU) que six explosions ont eu lieu dans des gares et des trains bondés de Bombay et de la banlieue (Matunga, Khar, Mahim, Jogeshwari, Borivali, Bhayendar). La septième est intervenue dans le métro. Les déflagrations, très puissantes, se sont succédé en l’espace de 15 minutes. Ce qui a participé à accentuer la panique et a rendu les opérations de secours plus difficiles. Des heures durant, ambulances, véhicules de secours, mais aussi taxis ou voitures particulières ont transporté des blessés vers les hôpitaux de la ville qui ont vite été surchargés. Ces attentats ont eu lieu quelques heures à peine après ceux qui ont visé des zones touristiques à Srinagar, au Cachemire indien, faisant sept morts et 35 blessés.
Les policiers de Bombay ont commencé à recueillir des indices pour essayer de déterminer qui est à l’origine des attaques terroristes qui ont frappé la ville le 11 juillet. Ils ont déjà trouvé un minuteur dans l’une des gares et une huitième bombe qui n’a pas explosé. Les enquêteurs vont essayer de déterminer notamment quel type d’explosif a été employé. L’hypothèse qu’il s’agit du RDX, un composé chimique très puissant utilisé par les militaires, a été émise. Mais pour le moment, aucune confirmation n’est intervenue sur ce point. Le déroulement parfaitement coordonné des attentats semble indiquer que les terroristes bénéficiaient de gros moyens et d’un haut degré d’organisation. Ce qui a fait dire au chef de la Brigade antiterroriste de la police de Bombay, K.P. Raghuvanshi : «Il semble qu’une puissance importante est derrière tout cela».
«Le mode opératoire semble être similaire à celui utilisé par le Lashkar-e-Taiba»
Les soupçons de la police indienne se sont immédiatement tournés vers les groupes islamistes extrémistes actifs au Cachemire indien, et notamment le Lashkar-e-Taiba. Le chef de la police de l’Etat du Maharashtra, P.S. Pasricha, a même déclaré : «Le mode opératoire semble être similaire à celui utilisé par le Lashkar-e-Taiba». Il a tout de même précisé que l’on ne pouvait pas être «catégorique» sur ce point avant que les experts aient terminé leurs recherches. Le Lashkar-e-Taiba a immédiatement rejeté ces accusations. Son porte-parole, Abdullah Ghaznavi, a même déclaré : «Nous condamnons fermement les explosions dans les trains de Bombay (… ) Notre Jihad [guerre sainte] ne vise que les troupes indiennes au Cachemire. L’islam ne permet pas de tuer des innocents». D’autres pistes que celles des groupes extrémistes cachemiris ont néanmoins été évoquées. Notamment celle des groupes mafieux qui auraient pu essayer de détourner l’attention des autorités de leurs activités en perpétrant des attentats.
Par RFI
Le bilan des attentats de Bombay est lourd. Il s’agit de l’attaque la plus meurtrière dans cette ville depuis 1993, date à laquelle une série d’explosions avait fait 300 morts et 1 000 blessés. Le Premier ministre indien, Manmohan Singh, a immédiatement pris la parole pour appeler ses concitoyens au calme et annoncer que la sécurité était placée «en alerte rouge» à Bombay, bien sûr, mais aussi dans l’ensemble de l’Etat du Maharashtra ou encore à New Delhi.
Des barricades ont été montées et des barrages ont été installés, dès mardi soir, à Bombay, pour surveiller la circulation. Des contrôles et des fouilles ont été organisés dans tous les lieux stratégiques comme les aéroports et les gares. Malgré le choc, la population de la ville a essayé de reprendre ses activités dès mercredi matin. Les autorités ont d’ailleurs décidé d’ouvrir les écoles, les lycées et la Bourse. Le trafic ferroviaire n’a pas non plus été interrompu malgré le fait que les attentats se sont produits dans des gares à une heure de grande affluence.
Sept déflagrations en 15 minutes
C’est, en effet, vers 11h54 (TU) que six explosions ont eu lieu dans des gares et des trains bondés de Bombay et de la banlieue (Matunga, Khar, Mahim, Jogeshwari, Borivali, Bhayendar). La septième est intervenue dans le métro. Les déflagrations, très puissantes, se sont succédé en l’espace de 15 minutes. Ce qui a participé à accentuer la panique et a rendu les opérations de secours plus difficiles. Des heures durant, ambulances, véhicules de secours, mais aussi taxis ou voitures particulières ont transporté des blessés vers les hôpitaux de la ville qui ont vite été surchargés. Ces attentats ont eu lieu quelques heures à peine après ceux qui ont visé des zones touristiques à Srinagar, au Cachemire indien, faisant sept morts et 35 blessés.
Les policiers de Bombay ont commencé à recueillir des indices pour essayer de déterminer qui est à l’origine des attaques terroristes qui ont frappé la ville le 11 juillet. Ils ont déjà trouvé un minuteur dans l’une des gares et une huitième bombe qui n’a pas explosé. Les enquêteurs vont essayer de déterminer notamment quel type d’explosif a été employé. L’hypothèse qu’il s’agit du RDX, un composé chimique très puissant utilisé par les militaires, a été émise. Mais pour le moment, aucune confirmation n’est intervenue sur ce point. Le déroulement parfaitement coordonné des attentats semble indiquer que les terroristes bénéficiaient de gros moyens et d’un haut degré d’organisation. Ce qui a fait dire au chef de la Brigade antiterroriste de la police de Bombay, K.P. Raghuvanshi : «Il semble qu’une puissance importante est derrière tout cela».
«Le mode opératoire semble être similaire à celui utilisé par le Lashkar-e-Taiba»
Les soupçons de la police indienne se sont immédiatement tournés vers les groupes islamistes extrémistes actifs au Cachemire indien, et notamment le Lashkar-e-Taiba. Le chef de la police de l’Etat du Maharashtra, P.S. Pasricha, a même déclaré : «Le mode opératoire semble être similaire à celui utilisé par le Lashkar-e-Taiba». Il a tout de même précisé que l’on ne pouvait pas être «catégorique» sur ce point avant que les experts aient terminé leurs recherches. Le Lashkar-e-Taiba a immédiatement rejeté ces accusations. Son porte-parole, Abdullah Ghaznavi, a même déclaré : «Nous condamnons fermement les explosions dans les trains de Bombay (… ) Notre Jihad [guerre sainte] ne vise que les troupes indiennes au Cachemire. L’islam ne permet pas de tuer des innocents». D’autres pistes que celles des groupes extrémistes cachemiris ont néanmoins été évoquées. Notamment celle des groupes mafieux qui auraient pu essayer de détourner l’attention des autorités de leurs activités en perpétrant des attentats.
Par RFI
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