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En effet, depuis le début de l’année 2012, les prix du gaz naturel sur le marché américain ont progressivement baissé pour être en dessous de 3 dollars le MBTU, alors qu’ils avaient atteint les 14 dollars en 2008. Cette baisse est due à l’augmentation de la production de gaz naturel des USA qui a gagné 100 milliards de mètres cubes en une décennie. Ce qui a permis aux USA de devenir le premier producteur de gaz naturel dans le monde depuis l’année 2009.
Si l’on se réfère aux prévisions de l’Administration américaine qui ont été rendues publiques par «l’Energy Information Administration (EIA) qui est le service officiel des statistiques du secteur de l’énergie du gouvernement des Etats-Unis, il se pourrait que la révolution ne sera pas aussi rapide pour la production de pétrole aux Etats-Unis qu’elle ne l’a été pour le gaz naturel. Mais la production de pétrole brut va augmenter avec la mise en valeur de l’oïl shale (pétrole de schiste). Selon des statistiques, les Etats-Unis disposeraient des plus importantes réserves de pétrole de schiste dans le monde. Mais les statistiques sur les volumes en place diffèrent selon les sources. Selon BP, actuellement les réserves de pétrole aux Etats-Unis sont de l’ordre de 30,9 milliards de barils. Ce chiffre concerne surtout le pétrole conventionnel.
Mais les réserves récupérables de pétrole de schiste sont estimées à 800 milliards de barils. Et ce, uniquement dans les terres fédérales de l’Ouest des Etats-Unis, dans les Etats du Colorado, de l’Utah et du Wyoming. Soit trois fois les réserves de l’Arabie Saoudite. Actuellement, la production de pétrole de schiste est rentable avec un baril de brut américain dont le prix est situé entre 50 et 65 dollars. Ce qui explique l’engouement pour les sociétés qui quittent les périmètres gaziers pour les périmètres où il y a du pétrole de schiste.
L’idée selon laquelle la baisse des forages et de l’activité pour le gaz de schiste aux Etats-Unis constitue un échec pour les hydrocarbures non conventionnels semble fausse. Devant la baisse du prix du gaz naturel sur le marché américain qui est descendu en dessous de 3 dollars en janvier 2012, la marge bénéficiaire est devenue minime. Aussi, l’exploitation du pétrole de schiste est plus attractive avec un baril situé entre 80 et 90 dollars. L’activité pour le gaz de schiste pourrait reprendre de plus belle si les prix remontent grâce à certains facteurs comme le développement des exportations américaines de gaz naturel liquéfié durant les prochaines années.
Les prévisions donnent l’année 2016 comme celle des exportations américaines de GNL.
Jim Fuquay est journaliste à Fort Worth Star Telegram, un quotidien créé en 1906 et édité dans la ville de Fort Worth près de Dallas dans le Texas. Il comptabilise une expérience de plus de 30 ans dans le service de l’énergie.
Il nous expose le succès de l’expérience du gaz de schiste dans le Barnett. Il habite même près d’un périmètre où a eu lieu un forage mitoyen à une autoroute. «Fort Worth et le Barnett Shale sont situés dans une région de l’Etat du Texas, il y a des puits situés près des maisons et à côté d’une autoroute. Il y a un puits près de chez moi», nous explique-t-il. «Je n’ai jamais entendu de bruit, affirme-t-il. Mais il est vrai qu’il y a des requêtes de citoyens», a-t-il ajouté.
Le journal a suivi régulièrement le mouvement des citoyens contre le forage, surtout en ville. Le boom des permis a eu lieu entre 2005 et 2007. Le débat avec les citoyens est permanent, nous explique-t-il. Les autorités essayent de trouver des solutions médianes.
De plus, il est difficile de résister au fait que la société offre 30 000 dollars par hectare au propriétaire du terrain et 25% de la production de gaz naturel dès que l’exploitation commence, nous explique Jim Fuquay. La technologie de la fracturation hydraulique et l’utilisation du forage horizontal ont été développées par la société Mitchell Energy, nous explique Jim Fuquay.
George Mitchell Phydias, le pionnier
George Mitchell Phydias est considéré comme le pionnier de l’extraction économique du gaz de schiste. Sa société avait développé dans les années 1980-1990 une nouvelle technologie pour le forage horizontal. Mitchell a été major de promotion en génie pétrolier de la Texas A & M University. Il a créé une société indépendante qui aurait participé à l’élaboration de près de 10 000 puits.
Sa théorie consistait à extraire d’une manière économique le gaz naturel à partir des formations rocheuses de schiste. Et c’est au Texas, dans le Barnett Shale que l’exploitation a commencé. Elle a permis aux Etats-Unis d’augmenter leur production de gaz naturel de 100 milliards de mètres cubes en dix ans et de porter les réserves à une durée de vie de plus d’un siècle. Pour l’histoire, la société a été rachetée par Devon Energy en 2002 pour 3,5 milliards de dollars. L’évaluation des réserves de gaz de schiste a été lancée en 1977 par le département américain de l’énergie. Avec évidemment la recherche de nouvelles technologies de forage, de stimulation et de récupération pour les exploiter.La suite on la connaît, elle a été écrite par Mitchell Energy. Jim Fuquay ne s’arrête pas au gaz naturel.
Il nous apprend qu’une enquête sur l’utilisation de la fracturation hydraulique pour exploiter le pétrole de schiste va être publiée par son journal.
Le prix du pétrole sur le marché américain qui est situé entre 80 et 100 dollars le baril encourage ce mouvement. De plus, la baisse du prix du gaz à moins de 3 dollars fait orienter les sociétés vers le pétrole de schiste.
L’enquête est signée par Jim Fuquay lui même. On apprend que le mouvement vers le pétrole de schiste dans le Barnett est déjà un mini-boom. Durant les trois premiers mois de l’année 2012, plus de 19 millions de barils ont été produits dans 24 comtés de la région, dont la moitié est venue du Barnett et l’autre moitié au-dessus du Barnett.
C’est la même méthode utilisé que pour le gaz naturel, sauf que quelquefois les sociétés n’ont pas besoin du forage horizontal et la formation (tight oïl) leur permet de faire un forage classique vertical.
Toujours dans le même Etat du Texas, Eagle Ford produisait déjà au mois d’avril 2012, 520 000 barils par jour alors qu’auparavant la production de pétrole était insignifiante.
Dans le Dakota du Nord, la production de pétrole était de 542 000 barils par jour dans la formation du Bakken, selon des statistiques officielles.
Plusieurs compagnies majors sont en train d’investir dans les gisements de tight oïl et shale oïl.
La révolution du gaz de schiste a démarré de la même manière...
Liès Sahar
el watan
Si l’on se réfère aux prévisions de l’Administration américaine qui ont été rendues publiques par «l’Energy Information Administration (EIA) qui est le service officiel des statistiques du secteur de l’énergie du gouvernement des Etats-Unis, il se pourrait que la révolution ne sera pas aussi rapide pour la production de pétrole aux Etats-Unis qu’elle ne l’a été pour le gaz naturel. Mais la production de pétrole brut va augmenter avec la mise en valeur de l’oïl shale (pétrole de schiste). Selon des statistiques, les Etats-Unis disposeraient des plus importantes réserves de pétrole de schiste dans le monde. Mais les statistiques sur les volumes en place diffèrent selon les sources. Selon BP, actuellement les réserves de pétrole aux Etats-Unis sont de l’ordre de 30,9 milliards de barils. Ce chiffre concerne surtout le pétrole conventionnel.
Mais les réserves récupérables de pétrole de schiste sont estimées à 800 milliards de barils. Et ce, uniquement dans les terres fédérales de l’Ouest des Etats-Unis, dans les Etats du Colorado, de l’Utah et du Wyoming. Soit trois fois les réserves de l’Arabie Saoudite. Actuellement, la production de pétrole de schiste est rentable avec un baril de brut américain dont le prix est situé entre 50 et 65 dollars. Ce qui explique l’engouement pour les sociétés qui quittent les périmètres gaziers pour les périmètres où il y a du pétrole de schiste.
L’idée selon laquelle la baisse des forages et de l’activité pour le gaz de schiste aux Etats-Unis constitue un échec pour les hydrocarbures non conventionnels semble fausse. Devant la baisse du prix du gaz naturel sur le marché américain qui est descendu en dessous de 3 dollars en janvier 2012, la marge bénéficiaire est devenue minime. Aussi, l’exploitation du pétrole de schiste est plus attractive avec un baril situé entre 80 et 90 dollars. L’activité pour le gaz de schiste pourrait reprendre de plus belle si les prix remontent grâce à certains facteurs comme le développement des exportations américaines de gaz naturel liquéfié durant les prochaines années.
Les prévisions donnent l’année 2016 comme celle des exportations américaines de GNL.
Jim Fuquay est journaliste à Fort Worth Star Telegram, un quotidien créé en 1906 et édité dans la ville de Fort Worth près de Dallas dans le Texas. Il comptabilise une expérience de plus de 30 ans dans le service de l’énergie.
Il nous expose le succès de l’expérience du gaz de schiste dans le Barnett. Il habite même près d’un périmètre où a eu lieu un forage mitoyen à une autoroute. «Fort Worth et le Barnett Shale sont situés dans une région de l’Etat du Texas, il y a des puits situés près des maisons et à côté d’une autoroute. Il y a un puits près de chez moi», nous explique-t-il. «Je n’ai jamais entendu de bruit, affirme-t-il. Mais il est vrai qu’il y a des requêtes de citoyens», a-t-il ajouté.
Le journal a suivi régulièrement le mouvement des citoyens contre le forage, surtout en ville. Le boom des permis a eu lieu entre 2005 et 2007. Le débat avec les citoyens est permanent, nous explique-t-il. Les autorités essayent de trouver des solutions médianes.
De plus, il est difficile de résister au fait que la société offre 30 000 dollars par hectare au propriétaire du terrain et 25% de la production de gaz naturel dès que l’exploitation commence, nous explique Jim Fuquay. La technologie de la fracturation hydraulique et l’utilisation du forage horizontal ont été développées par la société Mitchell Energy, nous explique Jim Fuquay.
George Mitchell Phydias, le pionnier
George Mitchell Phydias est considéré comme le pionnier de l’extraction économique du gaz de schiste. Sa société avait développé dans les années 1980-1990 une nouvelle technologie pour le forage horizontal. Mitchell a été major de promotion en génie pétrolier de la Texas A & M University. Il a créé une société indépendante qui aurait participé à l’élaboration de près de 10 000 puits.
Sa théorie consistait à extraire d’une manière économique le gaz naturel à partir des formations rocheuses de schiste. Et c’est au Texas, dans le Barnett Shale que l’exploitation a commencé. Elle a permis aux Etats-Unis d’augmenter leur production de gaz naturel de 100 milliards de mètres cubes en dix ans et de porter les réserves à une durée de vie de plus d’un siècle. Pour l’histoire, la société a été rachetée par Devon Energy en 2002 pour 3,5 milliards de dollars. L’évaluation des réserves de gaz de schiste a été lancée en 1977 par le département américain de l’énergie. Avec évidemment la recherche de nouvelles technologies de forage, de stimulation et de récupération pour les exploiter.La suite on la connaît, elle a été écrite par Mitchell Energy. Jim Fuquay ne s’arrête pas au gaz naturel.
Il nous apprend qu’une enquête sur l’utilisation de la fracturation hydraulique pour exploiter le pétrole de schiste va être publiée par son journal.
Le prix du pétrole sur le marché américain qui est situé entre 80 et 100 dollars le baril encourage ce mouvement. De plus, la baisse du prix du gaz à moins de 3 dollars fait orienter les sociétés vers le pétrole de schiste.
L’enquête est signée par Jim Fuquay lui même. On apprend que le mouvement vers le pétrole de schiste dans le Barnett est déjà un mini-boom. Durant les trois premiers mois de l’année 2012, plus de 19 millions de barils ont été produits dans 24 comtés de la région, dont la moitié est venue du Barnett et l’autre moitié au-dessus du Barnett.
C’est la même méthode utilisé que pour le gaz naturel, sauf que quelquefois les sociétés n’ont pas besoin du forage horizontal et la formation (tight oïl) leur permet de faire un forage classique vertical.
Toujours dans le même Etat du Texas, Eagle Ford produisait déjà au mois d’avril 2012, 520 000 barils par jour alors qu’auparavant la production de pétrole était insignifiante.
Dans le Dakota du Nord, la production de pétrole était de 542 000 barils par jour dans la formation du Bakken, selon des statistiques officielles.
Plusieurs compagnies majors sont en train d’investir dans les gisements de tight oïl et shale oïl.
La révolution du gaz de schiste a démarré de la même manière...
Liès Sahar
el watan