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Obama réinsère "Jérusalem capitale d'Israël" dans le programme démocrate.

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  • Obama réinsère "Jérusalem capitale d'Israël" dans le programme démocrate.

    Obama réinsère "Jérusalem capitale d'Israël" dans le programme démocrate.

    La convention du Parti démocrate a offert une saisissante illustration, la nuit dernière, de l'emprise du lobby pro-israélien sur la politique américaine. Le parti d'Obama a dû réintroduire, sous la pression, une référence à Jérusalem comme capitale de l'Etat juif. Au prix d'une évidente manipulation du vote.

    C'est le premier gros couac de la convention de Charlotte (Caroline du Nord). Mardi, le Parti démocrate adoptait son programme électoral. Un programme innovant, si l'on peut dire, par rapport à celui de 2008. Plus de référence à Dieu. Et surtout, plus de référence à Jérusalem. La version adoptée il y a quatre ans affirmait que "Jérusalem est et restera la capitale d'Israël".

    Cela n'a échappé ni à Israël, ni à son puissant relais aux Etats-Unis, l'American-Israël Public Affairs Committee (Aipac), un groupe de pression qui se targue de "faire adopter chaque année 500 pièces de législation favorables à Israël", me confiait il y a deux ans l'un de ses responsables à Washington.

    Mercredi, Reuven Rivlin, le président (Likoud) du Parlement israélien qualifiait cette modification du programme démocrate de "honte", qui traduirait un "manque de compréhension totale du Moyen Orient".

    Les républicains enfonçaient le clou, espérant récupérer le vote juif --traditionnellement plutôt démocrate-- lors de la présidentielle du 6 novembre : "Mitt Romney a constamment affirmé qu'il considérait Jérusalem comme la capitale d'Israël", martelait Andra Saul, la porte parole du candidat conservateur.


    Barack Obama a parfaitement senti le danger, dans une élection qui s'annonce serrée, et il y a fait remédier. Le gouverneur démocrate de l'Ohio, Ted Strickland, a joué les petits télégraphistes : il a présenté, mercredi, deux amendements aux délégués démocrates. L'un réaffirmant le statut de Jérusalem,l'autre "la foi et la croyance en dieu, centrale dans notre pays".

    Cette réintroduction a été aussitôt "saluée" par l'Aipac.


    Un vote houleux

    En théorie, il fallait deux tiers des voix pour les faire adopter. Le maire de Los Angeles Antonio Villaraigosa, président de la séance en petits souliers, a dû s'y reprendre à trois fois, les "oui" et les "non" s'équilibrant dans la salle.


    M. Villaraigosa, visiblement surpris et hésitant, a alors balbutié: "Je, je, je pense qu'on va le refaire" et a aussitôt procédé à un second tour qui a donné à peu près le même résultat.

    Mais cette fois, il a estimé que les "oui" l'avaient emporté et jugé que le programme était dès lors adopté, provoquant des cris de protestation de délégués présents sur le parterre du "Time Warner Cable Arena".

    "Je ne sais pas pourquoi des gens ont crié +non+", a dit un délégué de New York, Ruben Diaz. "Le peuple d'Israël doit pouvoir savoir que l'Amérique le protège", a-t-il dit.

    L'absence de la référence à Dieu et à Jérusalem avait été critiquée y compris dans les rangs démocrates.




    ouest-france.fr
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