La Tunisie court chaque jour le risque d’une menace terroriste. Encore une fois, ça a chauffé hier à Sidi Bouzid. La violence salafiste continue de prendre des proportions inquiétantes à plus d’un titre en Tunisie sous les regards complices du pouvoir en place dominé par les islamistes. Les agressions se multiplient de Sidi Bouzid à Sfax, en passant par Bizerte.
Un groupe de barbus composé d’une cinquantaine de personnes dont on ignore leur appartenance ont attaqué lundi le bar d'un hôtel à Sidi Bouzid (centre-ouest de la Tunisie). Après leur irruption à l’intérieur de l’hôtel, le groupe a commencé à chasser les clients avant de détruire le stock d'alcools de l’établissement, selon des sources concordantes. Des clients et employés de l'hôtel ont raconté qu'une cinquantaine d'assaillants avaient fait irruption dans l'hôtel Horchani, situé dans le centre-ville, chassant les clients du bar de l'établissement avant de détruire des quantités de bouteilles d'alcool et de bière dans le hall. Les barbus ont ensuite saccagé la réception et les chambres à l'étage de l'hôtel, le dernier à servir de l'alcool à Sidi Bouzid. Certains ont agi aux cris de "Allah Akbar", "al-Charab haram" (l'alcool est péché), tandis que d'autres insultaient le propriétaire qui "n'a pas tenu compte des avertissements qui lui avaient été communiqués". Selon des témoins oculaires, un jeune homme qui a tenté de filmer la scène a été repéré avant d’être roué de coups et emmené par le groupe dans un lieu inconnu. Indignés, des habitants se sont rassemblés sur les lieux aussitôt après l’incident.
L’arrivée des policiers sur les lieux a été tardive. Après avoir constaté les dégâts, la police a convoqué le propriétaire de l'hôtel absent au moment de l'attaque, qui a eu lieu à la mi-journée. M. Harchani dont l’hôtel porte son nom a déclaré aux policiers connaître l’identité d’au moins une dizaine des coupables du saccage de son hôtel. Il a également souligné qu’il avait saisi il y a trois semaines le procureur de la République, déclarant sur les ondes de Shems FM, qu’il connait précisément l’identité d’une dizaine de ceux qui ont fini lundi par passer à l’action. De son côté, l’adjoint du propriétaire, M. Mohsen Bouzidi, a même relevé que les agresseurs ont fait irruption dans la propre maison de l’hôtelier… L’on ne cesse d’avancer que cette affaire de violences dirigées contre un établissement touristique "n’est pas un cas isolé dans la Tunisie d’aujourd’hui".
Ce type d’événements "est largement relayé par la presse internationale, écornant davantage un secteur touristique déjà bien malmené". On se souviendra que le ministre de l’Intérieur, Ali Laâridh, a déclaré, lors d’une interview accordée au journal français "Le Monde", que la confrontation avec les salafistes étaient "inévitable". Pourtant, force est de constater aujourd’hui que la violence s’exerce actuellement dans un seul sens. Puisque manifestement, c’est en toute impunité que les salafistes agressent des cercles toujours plus élargis de la société tunisienne. Or voici que certains déclarent leur intention de réagir avec leurs propres moyens. Gare aux dérives des milices privées.
Liberté
Un groupe de barbus composé d’une cinquantaine de personnes dont on ignore leur appartenance ont attaqué lundi le bar d'un hôtel à Sidi Bouzid (centre-ouest de la Tunisie). Après leur irruption à l’intérieur de l’hôtel, le groupe a commencé à chasser les clients avant de détruire le stock d'alcools de l’établissement, selon des sources concordantes. Des clients et employés de l'hôtel ont raconté qu'une cinquantaine d'assaillants avaient fait irruption dans l'hôtel Horchani, situé dans le centre-ville, chassant les clients du bar de l'établissement avant de détruire des quantités de bouteilles d'alcool et de bière dans le hall. Les barbus ont ensuite saccagé la réception et les chambres à l'étage de l'hôtel, le dernier à servir de l'alcool à Sidi Bouzid. Certains ont agi aux cris de "Allah Akbar", "al-Charab haram" (l'alcool est péché), tandis que d'autres insultaient le propriétaire qui "n'a pas tenu compte des avertissements qui lui avaient été communiqués". Selon des témoins oculaires, un jeune homme qui a tenté de filmer la scène a été repéré avant d’être roué de coups et emmené par le groupe dans un lieu inconnu. Indignés, des habitants se sont rassemblés sur les lieux aussitôt après l’incident.
L’arrivée des policiers sur les lieux a été tardive. Après avoir constaté les dégâts, la police a convoqué le propriétaire de l'hôtel absent au moment de l'attaque, qui a eu lieu à la mi-journée. M. Harchani dont l’hôtel porte son nom a déclaré aux policiers connaître l’identité d’au moins une dizaine des coupables du saccage de son hôtel. Il a également souligné qu’il avait saisi il y a trois semaines le procureur de la République, déclarant sur les ondes de Shems FM, qu’il connait précisément l’identité d’une dizaine de ceux qui ont fini lundi par passer à l’action. De son côté, l’adjoint du propriétaire, M. Mohsen Bouzidi, a même relevé que les agresseurs ont fait irruption dans la propre maison de l’hôtelier… L’on ne cesse d’avancer que cette affaire de violences dirigées contre un établissement touristique "n’est pas un cas isolé dans la Tunisie d’aujourd’hui".
Ce type d’événements "est largement relayé par la presse internationale, écornant davantage un secteur touristique déjà bien malmené". On se souviendra que le ministre de l’Intérieur, Ali Laâridh, a déclaré, lors d’une interview accordée au journal français "Le Monde", que la confrontation avec les salafistes étaient "inévitable". Pourtant, force est de constater aujourd’hui que la violence s’exerce actuellement dans un seul sens. Puisque manifestement, c’est en toute impunité que les salafistes agressent des cercles toujours plus élargis de la société tunisienne. Or voici que certains déclarent leur intention de réagir avec leurs propres moyens. Gare aux dérives des milices privées.
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