Tweet
Près d’une dizaine de Call Center Offshore évoluent en Algérie et emploient environ 400 personnes.
La timide évolution du secteur en Algérie, comparée aux pays voisins, nous a poussés à nous interroger sur le profil des personnes qui postulent pour un poste de travail dans les centres d’appel.
À cet effet, nous avons pris pour exemple le centre d’appel de Ben Aknoun, Projetel. Lors d’un tour effectué lundi dernier au sein de ce centre, la première chose qui attire l’attention, est la moyenne d’âge des employés. Elle ne dépasse pas la trentaine. En rencontrant la responsable du site, Nawal Haddadi, celle-ci nous a confirmé cette donne : “Le centre compte 140 télé-conseillers dont 70% sont des jeunes âgés entre 18 et 25 ans et 60% d’entre eux sont des étudiants qui travaillent à temps partiel”, précise notre interlocutrice. La directrice du site souligne que la parfaite maîtrise de la langue française et la première condition pour être recruté.
“
Les candidats doivent maîtriser le français parfaitement. Ils ne doivent pas avoir d’accent car notre clientèle est exclusivement française”, fait-elle savoir. Avant d’ajouter : “Nos télé-conseillers ont tous un pseudonyme car la personne à l’autre bout du fil doit être persuadée qu’elle parle à un compatriote en raison de la montée du racisme due à la crise. Ce n’est pas évident pour le client de parler à un étranger.”
Sur le volet de la formation, la directrice du site est formelle : “Chaque nouvelle recrue fait une journée de formation. C’est une initiation à la télévente. Certaines de nos recrues ont une formation plus approfondie de quatre jours, quand elles sont orientées vers un produit bien précis”, précise-t-elle. Pour Sabrina, licenciée en langue italienne, télé-conseillère, la décision de travailler dans un centre d’appel s’est faite par défaut. “Trouver un travail dans mon domaine c’est difficile dans notre pays, alors travailler dans un Call Center est mieux que de chômer.” Elle précise : “C’est ma seconde expérience dans les centres d’appel. Avant, je travaillais dans un centre à Bab-Ezzouar.” De son côté, Dounia, étudiante à l’université Houari-Boumediene, nous dit qu’elle travaille dans un centre durant les vacances d’été. “Au lieu de passer les vacances à flâner, je préfère travailler et me faire un peu d’argent de poche. De plus, je suis bien rémunérée. J’ai un salaire de base de 25 000 DA et avec les bonus, je peux facilement avoir le double et c’est une bonne expérience. En plus, mettre dans mon CV que j’ai déjà exercé est une bonne chose.” Il faut savoir que le centre a vu le jour en 2007.
Il compte 4 plateaux de production et une capacité de 150 positions. Le centre a une clientèle exclusivement française et certains opérateurs téléphoniques. Il propose également de la télévente, de la prise de rendez-vous, les assurances et même des opérations humanitaires. “Projetel est un centre d’appel offshore, soit une délocalisation des centres d’appel étrangers notamment français vers des pays avec qui il partage une certaine proximité linguistique et culturelle”, conclut la directrice du site.
DJAZIA SAFTA, liberté
La timide évolution du secteur en Algérie, comparée aux pays voisins, nous a poussés à nous interroger sur le profil des personnes qui postulent pour un poste de travail dans les centres d’appel.
À cet effet, nous avons pris pour exemple le centre d’appel de Ben Aknoun, Projetel. Lors d’un tour effectué lundi dernier au sein de ce centre, la première chose qui attire l’attention, est la moyenne d’âge des employés. Elle ne dépasse pas la trentaine. En rencontrant la responsable du site, Nawal Haddadi, celle-ci nous a confirmé cette donne : “Le centre compte 140 télé-conseillers dont 70% sont des jeunes âgés entre 18 et 25 ans et 60% d’entre eux sont des étudiants qui travaillent à temps partiel”, précise notre interlocutrice. La directrice du site souligne que la parfaite maîtrise de la langue française et la première condition pour être recruté.
“
Les candidats doivent maîtriser le français parfaitement. Ils ne doivent pas avoir d’accent car notre clientèle est exclusivement française”, fait-elle savoir. Avant d’ajouter : “Nos télé-conseillers ont tous un pseudonyme car la personne à l’autre bout du fil doit être persuadée qu’elle parle à un compatriote en raison de la montée du racisme due à la crise. Ce n’est pas évident pour le client de parler à un étranger.”
Sur le volet de la formation, la directrice du site est formelle : “Chaque nouvelle recrue fait une journée de formation. C’est une initiation à la télévente. Certaines de nos recrues ont une formation plus approfondie de quatre jours, quand elles sont orientées vers un produit bien précis”, précise-t-elle. Pour Sabrina, licenciée en langue italienne, télé-conseillère, la décision de travailler dans un centre d’appel s’est faite par défaut. “Trouver un travail dans mon domaine c’est difficile dans notre pays, alors travailler dans un Call Center est mieux que de chômer.” Elle précise : “C’est ma seconde expérience dans les centres d’appel. Avant, je travaillais dans un centre à Bab-Ezzouar.” De son côté, Dounia, étudiante à l’université Houari-Boumediene, nous dit qu’elle travaille dans un centre durant les vacances d’été. “Au lieu de passer les vacances à flâner, je préfère travailler et me faire un peu d’argent de poche. De plus, je suis bien rémunérée. J’ai un salaire de base de 25 000 DA et avec les bonus, je peux facilement avoir le double et c’est une bonne expérience. En plus, mettre dans mon CV que j’ai déjà exercé est une bonne chose.” Il faut savoir que le centre a vu le jour en 2007.
Il compte 4 plateaux de production et une capacité de 150 positions. Le centre a une clientèle exclusivement française et certains opérateurs téléphoniques. Il propose également de la télévente, de la prise de rendez-vous, les assurances et même des opérations humanitaires. “Projetel est un centre d’appel offshore, soit une délocalisation des centres d’appel étrangers notamment français vers des pays avec qui il partage une certaine proximité linguistique et culturelle”, conclut la directrice du site.
DJAZIA SAFTA, liberté