Syrie : un diplomate canadien assistera le médiateur de l'ONU
Mise à jour le vendredi 7 septembre 2012 à 19 h 23 HAE
Frédéric Nicoloff
C'est un diplomate canadien d'origine marocaine, Mokhtar Lamani, qui dirigera le bureau de l'ONU à Damas. Il représentera le médiateur des Nations unies et de la Ligue arabe en Syrie, Lakhdar Brahimi.
À quelques heures de son départ pour Damas, M. Lamani a accordé une entrevue à Radio-Canada, où il a indiqué que sa première tâche sera de prendre contact avec toutes les parties du conflit.
Il a expliqué que sa mission est complexe, car elle revêt trois dimensions; à savoir la dimension locale, c'est-à-dire « les relations entre les Syriens eux-mêmes », la dimension régionale, où les intérêts des pays qui entourent la Syrie « sont contradictoires » et la dimension internationale, où « il y a une division terrible au Conseil de sécurité ». Enfin, ce qui ne facilite pas la mission, M. Lamani a évoqué l'interaction entre les trois dimensions.
Par ailleurs, M. Lamani a abordé la question humanitaire qu'il a qualifiée de « catastrophique ». Il a précisé à ce sujet que deux millions de Syriens ont été contraints de quitter leur maison et que 20 000 personnes ont été tuées.
« Les choix définitifs doivent être les choix du peuple syrien lui-même. » — Mokhtar Lamani
Selon lui, il y a des conditions sine qua non pour la médiation en Syrie. À titre d'exemple, il a cité la question des armes, « qui arrivent de partout à toutes les parties », pour laquelle la communauté internationale « doit faire quelque chose ».
« On fait des guerres interposées pour des considérations tellement lointaines de l'intérêt du peuple syrien. C'est ça la gravité de la situation. » — Mokhtar Lamani
Le diplomate canadien a expliqué que la première chose qu'il fera est d'écouter et de comprendre tous les acteurs pour « pouvoir apporter quelque chose ».
M. Lamani estime que le dialogue aurait été possible s'il y avait deux antagonistes. Or selon lui, il y a en Syrie une « fragmentation inimaginable ».
« Dans chaque camp, il y a plusieurs camps », a-t-il affirmé.
Mise à jour le vendredi 7 septembre 2012 à 19 h 23 HAE
Frédéric Nicoloff
C'est un diplomate canadien d'origine marocaine, Mokhtar Lamani, qui dirigera le bureau de l'ONU à Damas. Il représentera le médiateur des Nations unies et de la Ligue arabe en Syrie, Lakhdar Brahimi.
À quelques heures de son départ pour Damas, M. Lamani a accordé une entrevue à Radio-Canada, où il a indiqué que sa première tâche sera de prendre contact avec toutes les parties du conflit.
Il a expliqué que sa mission est complexe, car elle revêt trois dimensions; à savoir la dimension locale, c'est-à-dire « les relations entre les Syriens eux-mêmes », la dimension régionale, où les intérêts des pays qui entourent la Syrie « sont contradictoires » et la dimension internationale, où « il y a une division terrible au Conseil de sécurité ». Enfin, ce qui ne facilite pas la mission, M. Lamani a évoqué l'interaction entre les trois dimensions.
Par ailleurs, M. Lamani a abordé la question humanitaire qu'il a qualifiée de « catastrophique ». Il a précisé à ce sujet que deux millions de Syriens ont été contraints de quitter leur maison et que 20 000 personnes ont été tuées.
« Les choix définitifs doivent être les choix du peuple syrien lui-même. » — Mokhtar Lamani
Selon lui, il y a des conditions sine qua non pour la médiation en Syrie. À titre d'exemple, il a cité la question des armes, « qui arrivent de partout à toutes les parties », pour laquelle la communauté internationale « doit faire quelque chose ».
« On fait des guerres interposées pour des considérations tellement lointaines de l'intérêt du peuple syrien. C'est ça la gravité de la situation. » — Mokhtar Lamani
Le diplomate canadien a expliqué que la première chose qu'il fera est d'écouter et de comprendre tous les acteurs pour « pouvoir apporter quelque chose ».
M. Lamani estime que le dialogue aurait été possible s'il y avait deux antagonistes. Or selon lui, il y a en Syrie une « fragmentation inimaginable ».
« Dans chaque camp, il y a plusieurs camps », a-t-il affirmé.
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