· Hassad invite son staff et la presse à une baignade collective à la plage municipale
· Objectif: donner tort au rapport sur la qualité des eaux
«TENUE exigée: maillot de bain». Ces mots laconiques résument l’objet de la rencontre inédite à laquelle Mohamed Hassad, le wali de Tanger, a convié son staff et la presse.
Ce dernier les a tous en effet invités à une baignade collective sur la plage municipale. Histoire de donner l’exemple et de prouver que le site, malgré son mauvais classement, ne doit susciter aucune appréhension. C’est dit : les eaux sont propres à la baignade!
Le spectacle était pour le moins insolite. Le wali, le secrétaire général de la wilaya, le chef de cabinet, le gouverneur de Fahs Anjra, Abdelouafi Laftit, le maire de la ville, Dehman Derham, et les journalistes locaux, tous en tenue de bain, se sont offert un plongeon raffraîchissant sous l’œil médusé des badauds. Le geste en lui-même est inspiré d’un plongeon mémorable réalisé en mars 1966 par le ministre espagnol du Tourisme de l’époque, Manuel Fraga Iribarme dans la plage de Palomares, dans la région d’Almeria. La baignade faisait suite à la chute de 4 bombes atomiques des soutes d’un B-52 américain et voulait démontrer l’absence de radiation dans cette plage.
Pour Hassad, le fait que la plage ait été déclassée de la catégorie B à C ne la démérite pas, «elle n’est pas conseillée, mais la baignade n’est pas interdite», avait-il déclaré après la publication du rapport national sur l’amélioration de la qualité de l’environnement des plages. En effet, ce dernier a retrogradé le classement de la plage de Tanger de B, l’an dernier, à C cette année. Le document indique aussi le risque «de contracter des maladies cutanées ou affections oculaires».
Une situation que les responsables locaux expliquent par la forte pression démographique et le retard pris dans le plan de dépollution de la baie. La plage se retrouve actuellement avec deux points de rejet, en pleine baie.
Autrefois, en été, les autorités de la ville limitaient les dégâts en déviant temporairement le flux des eaux usées vers le site de Bouknadel, à l’ouest du port. Cette solution reprise par l’actuel délégataire de l’assainissement liquide, Amendis ne semble pas suffire. Ce dernier a en outre accumulé un retard d’une année sur l’entrée en service de sa station d’assainissement de Tanger. Prévue pour juin 2006, elle ne rentrera en service qu’en juillet 2007 suite à des appels d’offres infructueux au niveau des canalisations.
De notre correspondant,
Ali ABJIOU
J'aimerai bien revoir cette scene, ou nos politiciens se mobilisent.
· Objectif: donner tort au rapport sur la qualité des eaux
«TENUE exigée: maillot de bain». Ces mots laconiques résument l’objet de la rencontre inédite à laquelle Mohamed Hassad, le wali de Tanger, a convié son staff et la presse.
Ce dernier les a tous en effet invités à une baignade collective sur la plage municipale. Histoire de donner l’exemple et de prouver que le site, malgré son mauvais classement, ne doit susciter aucune appréhension. C’est dit : les eaux sont propres à la baignade!
Le spectacle était pour le moins insolite. Le wali, le secrétaire général de la wilaya, le chef de cabinet, le gouverneur de Fahs Anjra, Abdelouafi Laftit, le maire de la ville, Dehman Derham, et les journalistes locaux, tous en tenue de bain, se sont offert un plongeon raffraîchissant sous l’œil médusé des badauds. Le geste en lui-même est inspiré d’un plongeon mémorable réalisé en mars 1966 par le ministre espagnol du Tourisme de l’époque, Manuel Fraga Iribarme dans la plage de Palomares, dans la région d’Almeria. La baignade faisait suite à la chute de 4 bombes atomiques des soutes d’un B-52 américain et voulait démontrer l’absence de radiation dans cette plage.
Pour Hassad, le fait que la plage ait été déclassée de la catégorie B à C ne la démérite pas, «elle n’est pas conseillée, mais la baignade n’est pas interdite», avait-il déclaré après la publication du rapport national sur l’amélioration de la qualité de l’environnement des plages. En effet, ce dernier a retrogradé le classement de la plage de Tanger de B, l’an dernier, à C cette année. Le document indique aussi le risque «de contracter des maladies cutanées ou affections oculaires».
Une situation que les responsables locaux expliquent par la forte pression démographique et le retard pris dans le plan de dépollution de la baie. La plage se retrouve actuellement avec deux points de rejet, en pleine baie.
Autrefois, en été, les autorités de la ville limitaient les dégâts en déviant temporairement le flux des eaux usées vers le site de Bouknadel, à l’ouest du port. Cette solution reprise par l’actuel délégataire de l’assainissement liquide, Amendis ne semble pas suffire. Ce dernier a en outre accumulé un retard d’une année sur l’entrée en service de sa station d’assainissement de Tanger. Prévue pour juin 2006, elle ne rentrera en service qu’en juillet 2007 suite à des appels d’offres infructueux au niveau des canalisations.
De notre correspondant,
Ali ABJIOU
J'aimerai bien revoir cette scene, ou nos politiciens se mobilisent.
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