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Une bombe dormante à Fukushima

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  • Une bombe dormante à Fukushima

    Des scientifiques incriminent la piscine du réacteur 4 (sur le toit) car un nouvel accident peut se produire n’importe quand. Ils jugent que « cette piscine est un désastre planétaire en puissance.

    Un cube en béton de onze mètres de profondeur, rempli d’eau et bourré de combustibles nucléaires usagés : 264 tonnes de barres très radioactives ! Depuis un an et demi, ce bassin dit de “désactivation” repose à trente mètres du sol sur le bâtiment ébranlé du réacteur numéro 4 de la centrale de Fukushima. Il n’est plus protégé ni par un toit solide ni par des murs, mais par une simple bâche de plastique blanche ».

    Pourquoi s’inquiéter aujourd’hui ?

    Parce que nous entrons dans la période des typhons et qu’un super typhon (voire un éventuel tremblement de terre – et cela secoue beaucoup depuis quelques semaines) pourrait vider la piscine avec des conséquences inimaginables. Un scénario d’apocalypse qui obsède la plupart des chercheurs. « La mise à l’air libre de ces 264 tonnes de combustibles nucléaires pourrait dégager dans l’atmosphère dix fois plus de radioactivité que l’accident de Tchernobyl, si ce n’est davantage.

    Le professeur Koichi Kitazawa qui présidait la prestigieuse Agence japonaise pour les Sciences et la Technologie (JST) est de ceux qui expriment leur vive inquiétude. Cette année, il a dirigé une grande commission d’enquête sur l’accident nucléaire de mars 2011. “Après avoir écouté des centaines de témoins, ma conviction est faite, raconte cet universitaire respecté. A la centrale de Fukushima, le pire est peut-être à venir. A cause de la piscine du réacteur 4, un nouvel accident peut se produire n’importe quand, qui menacerait la survie même de mon pays.”

    Idem pour Robert Alvarez, un haut responsable du département de l’Energie sous Bill Clinton. “Si un tremblement de terre ou tout autre événement venait à affecter cette piscine, il pourrait en résulter un incendie radiologique catastrophique, avec près de dix fois la quantité de césium 137 qui s’est propagée à la suite de l’accident de Tchernobyl.” Pour information, « les explosions à la centrale de Fukushima n’ont libéré qu’un sixième de ce césium émis à Tchernobyl. Autrement dit, la chute de cette piscine, qui selon l’expression du physicien français Jean-Louis Basdevant, semble être maintenue en hauteur par les seules “forces de l’esprit”, pourrait être soixante fois plus grave que la catastrophe de mars 2011 ».

    Un professeur à l’Institut de Recherche nucléaire universitaire de Kyoto, Hiraoki Koide, propose, lui, une comparaison plus effrayante encore, surtout pour les Japonais. “Si le bassin du réacteur numéro 4 devait s’effondrer, assure-t-il, les émissions de matière radioactive seraient énormes : une estimation prudente donne une radioactivité équivalente à 5 000 fois la bombe nucléaire de Hiroshima.”
    A part cela, continuons à vivre dans la plus grande insouciance… dans l’attente du vrai changement.

    L.I.E.S.I.

  • #2
    Fukushima : et si le pire était à venir ?
    Fukushima : et si le pire était à venir ?

    Créé le 22-08-2012 à 16h41 -


    Personne ou presque ne le dit : au cœur de la centrale japonaise dort une "bombe" dont les effets, en cas de nouveau séisme, seraient dévastateurs. De notre envoyé spécial au Japon.



    A cause de la piscine du réacteur 4 (sur le toit), un nouvel accident peut se produire n'importe quand. (SIPA)
    C'est une petite piscine - et un désastre planétaire en puissance. Un cube en béton de onze mètres de profondeur, rempli d'eau et bourré de combustibles nucléaires usagés : 264 tonnes de barres très radioactives ! Depuis un an et demi, ce bassin dit de "désactivation" repose à trente mètres du sol sur le bâtiment ébranlé du réacteur numéro 4 de la centrale de Fukushima-Daiichi. Il n'est plus protégé ni par un toit solide ni par des murs, mais par une simple bâche de plastique blanche.
    Ce scénario d'apocalypse obsède la plupart des chercheurs

    Les risques d'une telle situation sont incommensurables. Si, à la suite d'un typhon (dont la saison commence fin août) ou d'un nouveau tremblement de terre, la piscine venait à se vider ou à s'écrouler, la catastrophe qui en résulterait serait probablement sans précédent dans l'histoire de l'humanité. La mise à l'air libre de ces 264 tonnes de combustibles nucléaires pourrait dégager dans l'atmosphère dix fois plus de radioactivité que l'accident de Tchernobyl, si ce n'est davantage. Ce serait, disent certains, la fin du Japon moderne et, en tout cas, une calamité pour l'ensemble de l'hémisphère Nord qui deviendrait gravement et durablement contaminé.
    La piscine du réacteur 4. (Noriaki Sazaki-AP-AFP) Sensationnalisme ? Délire catastrophiste de militants antinucléaires ? Malheureusement, non. Ce scénario d'apocalypse obsède la plupart des chercheurs sérieux qui ont étudié le dossier. Jusqu'en septembre dernier, le professeur Koichi Kitazawa présidait la prestigieuse Agence japonaise pour les Sciences et la Technologie (JST), qui n'est pas, loin s'en faut, une antichambre de Greenpeace. Cette année, il a dirigé une grande commission d'enquête sur l'accident nucléaire de mars 2011. "Après avoir écouté des centaines de témoins, ma conviction est faite, raconte cet universitaire respecté. A la centrale de Fukushima, le pire est peut-être à venir. A cause de la piscine du réacteur 4, un nouvel accident peut se produire n'importe quand, qui menacerait la survie même de mon pays." Et le scientifique ajoute :
    Je prie pour que, dans les semaines à venir, une violente tornade saisonnière ne s'abatte pas sur la centrale."

    Haut responsable du département de l'Energie sous Bill Clinton, Robert Alvarez a été l'un des premiers à tirer la sonnette d'alarme. Il confirme : "Si un tremblement de terre ou tout autre événement venait à affecter cette piscine, il pourrait en résulter un incendie radiologique catastrophique, avec près de dix fois la quantité de césium 137 qui s'est propagée à la suite de l'accident de Tchernobyl." Notons que les explosions à la centrale de Fukushima n'ont libéré qu'un sixième de ce césium émis à Tchernobyl. Autrement dit, la chute de cette piscine, qui selon l'expression du physicien français Jean-Louis Basdevant, semble être maintenue en hauteur par les seules "forces de l'esprit", pourrait être soixante fois plus grave que la catastrophe de mars 2011. Cette dernière ayant provoqué l'évacuation permanente de 160 000 personnes dans un rayon de vingt kilomètres autour du site atomique, on peine à imaginer ce que "soixante fois plus grave" veut dire.
    Une radioactivité équivalente à 5 000 fois la bombe nucléaire de Hiroshima!

    Un professeur à l'Institut de Recherche nucléaire universitaire de Kyoto, Hiraoki Koide, propose, lui, une comparaison plus effrayante encore, surtout pour les Japonais. "Si le bassin du réacteur numéro 4 devait s'effondrer, assure-t-il, les émissions de matière radioactive seraient énormes : une estimation prudente donne une radioactivité équivalente à 5 000 fois la bombe nucléaire de Hiroshima." A notre connaissance, personne ne l'a contredit. [...]

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    • #3
      ça fait peur tout ça ... y a pas une solution pour éviter le pire



      ,,

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      • #4
        y a pas une solution pour éviter le pire
        C'est du nucléaire, y a pas vraiment de solutions, en fait si, mentir à la population, en disant que l'homme maitrise cette énergie!!!
        l'amitié est une chose rare,l'ami veritable est celui qui te demande d'etre toi meme.il t'aidera a survivre par l'amour qu'ilte porte

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        • #5
          C'est du nucléaire, y a pas vraiment de solutions, en fait si, mentir à la population, en disant que l'homme maitrise cette énergie!!!
          Allah yahfed !!

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          • #6
            UN COMBUSTIBLE MOINS RADIOACTIF

            Pourquoi ce regain d'inquiétude, 18 mois après la catastrophe nucléaire ? Le risque de voir la radioactivité de ces combustibles se répandre dans l'environnement a-t-il augmenté ? "Cette question a toujours été un point sensible, régulièrement soulevé. Mais il n'y a eu aucun nouvel événement qui aggraverait la situation, assure Thierry Charles, directeur de la sûreté à l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). Au contraire même, sans être encore soldé, l'état de la piscine s'améliore."

            Si le risque a diminué, c'est que la nature du combustible, qui avait atteint un pic de chaleur et de radioactivité au moment de l'accident nucléaire, a évolué depuis : parmi les radioéléments les plus dangereux qu'il contient, l'iode 131, dont la demi-période – c'est-à-dire la durée qu'il lui faut pour voir sa radioactivité décroître de moitié – est de 8 jours, a presque totalement disparu. Reste essentiellement du césium 137, dont la demi-période est de 30 ans, mais dont l'activité est beaucoup plus faible. Le combustible a par ailleurs considérablement refroidi, sa puissance thermique décroissant naturellement, à raison d'un facteur dix par an.

            Le bâtiment comportant la piscine a en outre été renforcé. "Tepco a consolidé le radier, la base de la structure, en installant des poteaux métalliques remplis de béton, assure Thierry Charles. Selon les calculs de résistance effectués par les ingénieurs japonais, il faudrait maintenant un séisme extrêmement puissant pour la dégrader et entraîner la mise à l'air libre des combustibles."


            DAVANTAGE DE TEMPS D'INTERVENTION

            Reste qu'une nouvelle catastrophe naturelle extrême n'est pas impossible. Dans le pire des scénarios, qui verrait les combustibles ne plus être refroidis, "la température augmenterait considérablement dans la piscine, entraînant la fonte des gaines de zirconium. Le métal fondu, en réagissant avec l'eau, donnerait de l'hydrogène qui, au contact de l'oxygène de l'air, pourrait provoquer une forte explosion", prévient Jean-Louis Basdevant, physicien et auteur de "Maîtriser le nucléaire : que sait-on et que peut-on faire après Fukushima ?". "Les radioéléments se répandraient alors dans l'atmosphère sous la forme d'un nuage, dans des quantités dix fois supérieures à celles de Tchernobyl. Dans le même temps, les combustibles en fusion, formant un magma radioactif, pourraient traverser la cuve du réacteur et polluer les sols et nappes phréatiques à des centaines de kilomètres à la ronde", poursuit l'expert.

            Mais cette hypothèse des plus extrêmes impliquerait que les ouvriers de la centrale ne puissent plus accéder au site ni agir d'une quelconque façon, en raison d'une radioactivité trop importante. "C'est très peu probable, même si ce n'est pas impossible. En réalité, il y aurait davantage de probabilités que les ouvriers puissent intervenir dans la centrale, comme ce fut le cas en mars 2011, estime Thierry Charles. Mais contrairement à l'an dernier, où la température de l'eau pouvait augmenter d'un degré par seconde, en raison de la forte puissance thermique des combustibles, il faudrait aujourd'hui plusieurs jours pour que l'eau commence à bouillir. Cela laisserait un peu de temps aux équipes pour remettre de l'eau dans la piscine ou arroser les combustibles par des moyens de fortune. La fusion des combustibles reste donc très peu probable."

            DÉCHARGEMENT DES COMBUSTIBLES

            Afin d'éviter qu'une telle catastrophe puisse survenir, les équipes japonaises travaillent au déchargement des combustibles de la piscine. Entre septembre 2011 et juillet 2012, le toit du bâtiment a tout d'abord été nettoyé de ses débris – un amoncellement de poutres, poteaux et tuyaux – permettant une intervention au-dessus du bassin. "A cette époque, la piscine a été protégée par une tôle pour éviter que des morceaux ne tombent à l'intérieur", explique Thierry Charles.


            "La simple bâche de plastique blanche", dont parlait le Nouvel Observateur pour dénoncer la vulnérabilité de l'installation japonaise était ainsi en réalité une erreur. Sur la photo publiée par le magazine, le rond blanc entoure en effet un trou dans le bâtiment, alors que la piscine, intègre, elle, se situe sur la droite, couverte par une tôle métallique.

            "Les Japonais sont maintenant en train de construire une super-structure, qui sera disposée au-dessus de la piscine et permettra de décharger les combustibles à l'aide d'un emballage de transport évitant tout débit de dose pénalisant, explique Thierry Charles. Ils seront entreposés dans une autre piscine, au sol cette fois-ci en attendant de trouver un centre de stockage." L'évacuation des 1 535 barres devrait débuter avant la fin 2013 et durer un à deux ans, selon les prévisions de Tepco. Tout l'enjeu réside donc dans le respect de ce calendrier.

            Audrey Garric

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            • #7
              C'est du nucléaire, y a pas vraiment de solutions, en fait si, mentir à la population, en disant que l'homme maitrise cette énergie!!!
              Allah yahfed !!

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              • #8
                rabi yostor ... ça fait flipper !!
                La vie est belle ...

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