...
« Dans la main de l’amie, le luth porte un secret
Qui, sous les doigts, bientôt vole à nous, se révèle…
Il répond à l’oiseau chantant dans la futaie,
Relayé maintenant par la jolie gazelle.
Le luth, blotti au creux d’un rameau lui rappelle
Les arbres, leur jardin à tous deux, le passé…
Il s’enflamme à la vue d’une bouche aussi belle,
En fleur… mais quelle fleur aux perles comparer ?
Il croit toucher le myrte à sa peau duveteuse
Et le plus doux des fruits aux pommes de ses joues.
Sur les cœurs elle fait main basse, l’enjôleuse,
De la voix, du regard… et des deux je suis fou !
Pour notre joie, le luth en ses cordes la tient,
Liée comme gazelle apeurée prise au gîte.
Avant cette chanson, mon cœur était serein,
Mais la belle séduit, et plus : s’en félicite.
Elle touche le luth, mais non : ce sont nos cœurs
Que les cordes ainsi font vibrer avec elles,
Et toutes nos pensées que la chanson révèle,
Tirées du luth où les cachaient ces mêmes cœurs.
Tu te tais quand le luth vient jouer sous tes doigts :
Parler ? Mais quel besoin ? Ton jeu parle pour toi.
Le vin ? Tu l’as changé en mélodies : l’ivresse
Vient-elle maintenant de ta voix, de tes yeux ?
Aucun secret n’échappe à ces doigts, leur finesse
Dit tout ce que cachait, prisonnier, l’amoureux.
Tel se battra d’une épée nue, toi d’un regard ;
Ce corps souple, en sa marche, est lance qui frémit.
Devant elle le cœur se fait humble, obéit.
L’épée tue, mais d’abord son maître sans pouvoir. »
Vers de Ibn Zamrak,
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« Dans la main de l’amie, le luth porte un secret
Qui, sous les doigts, bientôt vole à nous, se révèle…
Il répond à l’oiseau chantant dans la futaie,
Relayé maintenant par la jolie gazelle.
Le luth, blotti au creux d’un rameau lui rappelle
Les arbres, leur jardin à tous deux, le passé…
Il s’enflamme à la vue d’une bouche aussi belle,
En fleur… mais quelle fleur aux perles comparer ?
Il croit toucher le myrte à sa peau duveteuse
Et le plus doux des fruits aux pommes de ses joues.
Sur les cœurs elle fait main basse, l’enjôleuse,
De la voix, du regard… et des deux je suis fou !
Pour notre joie, le luth en ses cordes la tient,
Liée comme gazelle apeurée prise au gîte.
Avant cette chanson, mon cœur était serein,
Mais la belle séduit, et plus : s’en félicite.
Elle touche le luth, mais non : ce sont nos cœurs
Que les cordes ainsi font vibrer avec elles,
Et toutes nos pensées que la chanson révèle,
Tirées du luth où les cachaient ces mêmes cœurs.
Tu te tais quand le luth vient jouer sous tes doigts :
Parler ? Mais quel besoin ? Ton jeu parle pour toi.
Le vin ? Tu l’as changé en mélodies : l’ivresse
Vient-elle maintenant de ta voix, de tes yeux ?
Aucun secret n’échappe à ces doigts, leur finesse
Dit tout ce que cachait, prisonnier, l’amoureux.
Tel se battra d’une épée nue, toi d’un regard ;
Ce corps souple, en sa marche, est lance qui frémit.
Devant elle le cœur se fait humble, obéit.
L’épée tue, mais d’abord son maître sans pouvoir. »
Vers de Ibn Zamrak,
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