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L’expert de Bercy valide la restructuration de PSA

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  • L’expert de Bercy valide la restructuration de PSA

    Le rapport d’expertise remis à Arnaud Montebourg critique la stratégie du constructeur et regrette un manque de «réflexion d’ensemble» sur l’avenir des sites. Hollande promet que l’État fera «tout» pour réduire les licenciements.

    La restructuration de PSA Peugeot Citroën est inévitable et le constructeur en crise doit «d’urgence (se) redresser», selon l’expert gouvernemental chargé d’analyser sa situation, qui critique durement direction et actionnaires pour leur stratégie et leur manque de dialogue. «Dans l’immédiat, PSA doit d’urgence redresser la situation», estime l’expert, Emmanuel Sartorius, dans son rapport dévoilé ce mardi aux syndicats du groupe par le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg.

    Selon l’expert de l’État, PSA doit «garantir» un nouveau véhicule à Rennes, en dehors de l’accord avec General Motors. L’expert pointe que la direction de PSA Peugeot Citroën «évacue rapidement la possibilité d’arrêter son usine de Madrid, qui souffre pourtant de nombreux défauts». «L’histoire aurait probablement pu être écrite de façon différente si la direction de PSA avait entamé en amont un dialogue transparent avec les partenaires sociaux et les pouvoirs publics», regrette-t-il. Sartorius «regrette» un manque de «réflexion d’ensemble» sur l’avenir des sites et demande un «dialogue exemplaire» pour limiter la casse sociale.

    Alors qu’Arnaud Montebourg se demandait en juillet si PSA était ou non un «malade imaginaire», le rapport reconnaît les difficultés du groupe, qui va sortir du CAC 40 à la fin du mois. «C’est un rapport qui montre que nous ne n’avons pas inventé nos difficultés, qu’il y a un problème de surcapacités de production en Europe, que la situation du secteur est problématique sur ce marché, et que les constructeurs généralistes souffrent particulièrement», expliquait lundi une source chez PSA, à qui avaient été communiquées les grandes lignes du rapport. Cette source ajoutait que le rapport «ne fait pas de recommandations». Même si à Bercy, on affirmait lundi que «rien n’est acté» concernant Aulnay, le gouvernement ne devrait pas empêcher la fermeture de l’usine, tout en se montrant vigilant sur la réindustrialisation du site.

    Changement de ton

    Le gouvernement, très virulent avant les vacances, a changé de ton sur le dossier PSA. L’Etat «accompagnera» le mouvement de reconversion des salariés, a indiqué dimanche soir François Hollande, tout en précisant que c’était aux partenaires sociaux de «négocier» pour qu’il y ait «moins d’emplois supprimés et plus de reconversion». Le 14 juillet, le Président de la République avait jugé le plan n’était «pas acceptable» et affirmé que l’Etat «ne laissera pas faire». En déplacement à Rennes, ce mardi, pour rencontrer les représentants syndicaux de PSA, François Hollande a réitéré son soutien aux salariés. Il a assuré que les pouvoirs publics feraient «tout» pour «réduire l’ampleur des 8000 suppressions de postes» annoncées en juillet dernier par le constructeur automobile.

    De son côté, Pierre Moscovici, le ministre de l’Industrie, présent lundi à Sochaux pour les 100 ans de l’usine de PSA, aux côtés de Philippe Varin, le patron du groupe et de Thierry Peugeot, le président du conseil de surveillance, a déclaré qu’il «n’ignore pas les difficultés que traverse PSA», et qu’il ne «les minimise pas». Il se veut «attentif à la situation économique et financière» de PSA tout comme «au sort des salariés» et à la nécessité de «préserver les emplois». Philippe Varin a pour sa part estimé que le «groupe était lancé dans un processus avec les représentants des salariés qui montrent une grande responsabilité», en réaffirmant que le plan de restructuration était assis sur des «difficultés» et qu’il était le «bon».

    source: lefigaro.fr
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