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13.07.2006 | 14h52
Un partenariat original et la musique pour fédérer les hommes
La ville de Marrakech, dans toutes ses composantes institutionnelles, économiques, touristiques et culturelles vient de finaliser une importante convention avec le célèbre festival musical de Montreux. Cette convention, entre la perle du Sud du Maroc et la cité suisse de jazz, si prisée chaque année par des centaines de milliers de visiteurs et de mélomanes, est en réalité un véritable partenariat dont la dimension, au-delà du symbole, n'échappe à personne : un brassage des hommes et des cultures.
Qu'une délégation importante de la région de Marrakech se soit rendue en force à Montreux, signifie la dimension de l'événement. Il s'agit en effet de Abdelali Doumou, président de la Région de Marrakech, Omar Jazouli, maire de la ville, Abdellatif Kabbaj, président du CRT, Abdelali Chaoui, vice-président du même organisme et Kamal Bensouda, président de la Fondation des festivals de Marrakech.
Leurs interlocuteurs suisses sont François Carrard, président de la Fondation du festival de jazz de Montreux, Laurent Wehrli, député au grand Conseil et Claude Nobs, concepteur du festival de Montreux. Le partenariat ainsi finalisé porte sur la mise en œuvre et le lancement, pour la première fois, d'une édition du festival de jazz de Montreux à Marrakech et à Essaouira les 3, 4, 5 et 6 novembre 2006. Autrement dit, la manifestation musicale, célébrée chaque année dans une sorte d'engouement et de piété musicale par des centaines de milliers d'amateurs de jazz et de téléspectateurs, aura aussi pour cadre les deux villes du Maroc qui sont deux pôles complémentaires d'une même région en développement exponentiel.
En fait, la convention signée à Montreux décline une volonté proclamée des responsables de la région de Marrakech, dans le sillage du projet initié par André Azoulay, conseiller de S.M. le Roi et président de l'Association d'Essaouira-Mogador qui a lancé le grand festival des Gnaouas à Essaouira.
Selon les uns et les autres, il « s'agit de capitaliser la longue expérience de 40 ans par le festival de Montreux qui, à force, a acquis une renommée internationale ». Tant et si bien que, de par sa tradition d'ouverture et l'esprit de tolérance qu'elle incarne, Marrakech comme Essaouira d'ailleurs, est à même d'accueillir le grand événement qu'est le festival de jazz de Montreux.
Plus qu'un brassage en somme, c'est une manière de jumelage complémentaire. Car Marrakech constitue plus que jamais un miroir de ce Maroc nouveau, tourné vers la modernité, « fort de son épaisseur historique et de son Islam tolérant et respectueux des autres religions ».
Les autorités de Montreux, qui ont accueilli favorablement l'initiative, y voient notamment un bel exemple de dialogue avec une Afrique enracinée dans la tradition culturelle, francophone, méditerranéenne et en plein mouvement d'émancipation. Il reste, qu'au-delà de la portée culturel et humaine que le festival de Montreux aura sur la région de Marrakech-Tensift-Al Haouz, c'est d'un rayonnement sur le Maroc entier qu'il s'agit, car il est porteur des valeurs de tolérance, de dialogue et de cohabitation.
Hassan Alaoui | LE MATIN
Un partenariat original et la musique pour fédérer les hommes
La ville de Marrakech, dans toutes ses composantes institutionnelles, économiques, touristiques et culturelles vient de finaliser une importante convention avec le célèbre festival musical de Montreux. Cette convention, entre la perle du Sud du Maroc et la cité suisse de jazz, si prisée chaque année par des centaines de milliers de visiteurs et de mélomanes, est en réalité un véritable partenariat dont la dimension, au-delà du symbole, n'échappe à personne : un brassage des hommes et des cultures.
Qu'une délégation importante de la région de Marrakech se soit rendue en force à Montreux, signifie la dimension de l'événement. Il s'agit en effet de Abdelali Doumou, président de la Région de Marrakech, Omar Jazouli, maire de la ville, Abdellatif Kabbaj, président du CRT, Abdelali Chaoui, vice-président du même organisme et Kamal Bensouda, président de la Fondation des festivals de Marrakech.
Leurs interlocuteurs suisses sont François Carrard, président de la Fondation du festival de jazz de Montreux, Laurent Wehrli, député au grand Conseil et Claude Nobs, concepteur du festival de Montreux. Le partenariat ainsi finalisé porte sur la mise en œuvre et le lancement, pour la première fois, d'une édition du festival de jazz de Montreux à Marrakech et à Essaouira les 3, 4, 5 et 6 novembre 2006. Autrement dit, la manifestation musicale, célébrée chaque année dans une sorte d'engouement et de piété musicale par des centaines de milliers d'amateurs de jazz et de téléspectateurs, aura aussi pour cadre les deux villes du Maroc qui sont deux pôles complémentaires d'une même région en développement exponentiel.
En fait, la convention signée à Montreux décline une volonté proclamée des responsables de la région de Marrakech, dans le sillage du projet initié par André Azoulay, conseiller de S.M. le Roi et président de l'Association d'Essaouira-Mogador qui a lancé le grand festival des Gnaouas à Essaouira.
Selon les uns et les autres, il « s'agit de capitaliser la longue expérience de 40 ans par le festival de Montreux qui, à force, a acquis une renommée internationale ». Tant et si bien que, de par sa tradition d'ouverture et l'esprit de tolérance qu'elle incarne, Marrakech comme Essaouira d'ailleurs, est à même d'accueillir le grand événement qu'est le festival de jazz de Montreux.
Plus qu'un brassage en somme, c'est une manière de jumelage complémentaire. Car Marrakech constitue plus que jamais un miroir de ce Maroc nouveau, tourné vers la modernité, « fort de son épaisseur historique et de son Islam tolérant et respectueux des autres religions ».
Les autorités de Montreux, qui ont accueilli favorablement l'initiative, y voient notamment un bel exemple de dialogue avec une Afrique enracinée dans la tradition culturelle, francophone, méditerranéenne et en plein mouvement d'émancipation. Il reste, qu'au-delà de la portée culturel et humaine que le festival de Montreux aura sur la région de Marrakech-Tensift-Al Haouz, c'est d'un rayonnement sur le Maroc entier qu'il s'agit, car il est porteur des valeurs de tolérance, de dialogue et de cohabitation.
Hassan Alaoui | LE MATIN