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UNION EUROPÉENNE Angela Merkel détrônée par Mario Draghi

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  • UNION EUROPÉENNE Angela Merkel détrônée par Mario Draghi

    En décidant de racheter sans limite les dettes publiques des pays en crise de la zone euro, le président de la BCE a relégué la chancelière allemande au second plan. Ce "coup d'Etat" est le résultat des erreurs cumulées d'Angela Merkel, estime ce commentateur.

    Il n'a pas fallu plus de quelques jours à Mario Draghi, le patron de la Banque centrale européenne (BCE), pour expliciter ce qu'il voulait dire en déclarant que la BCE ferait tout pour assurer la survie de l'euro, et, l'on pouvait en être sûr, "It will be enough!" – ce sera suffisant !
    En proposant de racheter dès à présent et à grande échelle les dettes publiques des pays mal en point de la zone euro, M. Draghi n'a pas seulement sorti l'artillerie lourde dont il avait toujours été question ; il a également pris une décision historique pour la politique monétaire européenne.

    Le patron de la BCE a invité la chancelière allemande – qui était jusqu'alors la femme la plus puissante du continent – à prendre le siège du copilote pour reprendre lui-même les commandes. Ce qui devait arriver. La politique incohérente d'Angela Merkel face à la crise n'est cependant que l'une des raisons expliquant le "coup d'Etat" de la Banque centrale. L'autre raison est liée à sa gestion des ressources humaines en Europe : la chancelière paie aujourd'hui sa difficulté à imposer ses hommes aux plus hautes fonctions européennes, comme on a pu le voir au cours de ces derniers mois et de ces dernières années.
    Qui se souvient encore du mois d'octobre de l'année dernière ? Qui se souvient encore d'Axel Weber, l’ancien patron de la Bundesbank ? Si cela ne tenait qu'à Angela Merkel, Axel Weber siégerait encore dans le fauteuil occupé aujourd'hui par son adversaire Mario Draghi. Axel Weber, l'inflexible argentier de la vieille école allemande, s'était retiré à la suite de dissensions avec la chancelière sur les mesures à prendre face à la crise et n'était plus disponible pour succéder à Jean-Claude Trichet.

    La France, l'Espagne, le Luxembourg et l'Italie se sont rangés comme un seul homme derrière le candidat Draghi – et donc contre Mme Merkel. Face à cette supériorité numérique, celle-ci a dû s'incliner. Lorsque la chancelière a vu ses chances fondre comme neige au soleil, M. Draghi a été proclamé allemand en un tournemain, décrété "Prussien d'Italie", c'est-à-dire garant des valeurs allemandes de stabilité monétaire. Blabla. Le prétendu "Germano-Italien" fait front contre les Allemands en pratiquant une politique de gestion de la crise bien plus anglo-saxonne qu'allemande, proche de celle de la Réserve fédérale américaine.

    En politique, on est toujours rattrapé par ses erreurs : si Angela Merkel n'avait pas mis Axel Weber à la porte à l'époque pour être ensuite obligée d'accepter Mario Draghi, elle se serait sans doute épargné ce camouflet politique et financier.

    Une suite de déconvenues

    Le putsch anti-Merkel de Mario Draghi n'empêche peut-être pas la chancelière de donner l'impression sur la scène intérieure que sans elle rien ne fonctionne en Europe. Mais, à y regarder de plus près, celle-ci a dû accepter à de multiples reprises que des nominations de premier plan soient tranchées sans elle – et parfois contre elle – au cours des derniers mois. Lourde de conséquences, l'affaire Weber-Draghi s'inscrit dans une série de déconvenues pour Angela Merkel, qui a eu le dessous à l'occasion de nominations importantes au sein des instances financières de l'UE.
    La chancelière a ainsi vu lui échapper le fauteuil de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), sans aucune contrepartie : le titulaire du poste, Thomas Mirow, ne souhaitait pas de second mandat. Un Français a alors été pressenti, ce qui a mécaniquement conforté les chances de Wolfgang Schäuble de succéder à Jean-Claude Juncker à la tête de l'Eurogroupe. C'est finalement un Britannique [Suma Chakrabarti] qui s'est glissé dans la brèche laissée entrouverte par l'indétermination de Berlin, compromettant ainsi les chances du ministre des Finances allemand [Wolfgang Schäuble].

    Le résultat de cette gestion malheureuse des nominations est que le pays le plus puissant, économiquement et financièrement, de l'Union européenne n'occupe à l'heure actuelle qu'un seul poste clé en la personne de l'Allemand Klaus Regling, à la tête du Mécanisme européen de stabilité, chargé aujourd'hui de gérer un fonds de 700 milliards dont le pays n'a jamais voulu et qu'il a longtemps combattu.Voilà qui n'est sans doute pas la meilleure façon pour l'Allemagne de faire valoir ses intérêts en Europe.

    source: courrier international

  • #2
    de quoi parle l article au juste detronné qui quoi ? ca parle de poste mais l allemagne n en veux pas elle veux juste rester la meilleur economie d europe en gardant l euro et c reussi apres le plan de draghi , si merkel avait opter pour l achat des dettes publiques de certain pays ca aurai ete la fin pour elle et pour son partie ..bref laissez le poste a l italie deja que leur pays est rentré en recession donc le draghi devrait commencer par les dettes publique de l italie

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    • #3
      En décidant de racheter sans limite les dettes publiques des pays en crise de la zone euro, le président de la BCE a relégué la chancelière allemande au second plan. Ce "coup d'Etat" est le résultat des erreurs cumulées d'Angela Merkel, estime ce commentateur.
      Ce que je trouve bizarre est que tout le monde sait que Mario Draghi est un agent de la Goldman Sachs mais personne ne se lève pour évoquer un conflit d'intérêt.

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      • #4
        @ Mounir

        l'auteur de l'article veut dire, en gros, que le président de la BCE a volé la vedette à la chancelière, même si patron de la BCE n'est pas une fonction politique. comme Marion Draghi est au devant de la scène, il éclipse tous les autres politiques de la zone euro.et pas seulement Merkel...

        Le prétendu "Germano-Italien" fait front contre les Allemands en pratiquant une politique de gestion de la crise bien plus anglo-saxonne qu'allemande, proche de celle de la Réserve fédérale américaine.
        le rôle prioritaire assigné à la BCE est la lutte contre l'inflation. or racheter de la dette publique à tout va comme le fait la FED est un facteur inflationniste. c'est bien beau de voler la vedette à Merkel et endosser la cape du super-héros sauveur de l'Europe mais en outrepassant ses prérogatives je me demande si la BCE n'a pas emprunté une voie à l'issue incertaine...

        Ce que je trouve bizarre est que tout le monde sait que Mario Draghi est un agent de la Goldman Sachs mais personne ne se lève pour évoquer un conflit d'intérêt.
        quel conflit d'intérêt? peux-tu préciser?

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