La situation géopolitique instable et "chaude" fait grimper le prix du pétrole qui est en forte augmentation et pourrait dépasser les 80 $ le baril de brent très bientôt.
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Les prix du pétrole ont enfoncé la barre des 78 dollars le baril vendredi matin, et le marché envisage déjà de nouveaux records au-dessus de 80 dollars, alors que la dégradation de la géopolitique mondiale s'ajoute à un équilibre précaire entre offre et demande.
Vers 06H55 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison au mois d'août (le contrat expire vendredi soir) a grimpé jusqu'à 78,03 dollars à Londres, un nouveau record.
A 10H00 GMT (12H00 Paris), les prises de bénéfices rognaient cette avancée. Le Brent ne prenait plus que 48 cents à 77,17 dollars par rapport à la veille, et le light sweet crude progressait de 55 cents à 77,25 dollars.
Cette dernière poussée des cours a commencé jeudi avec la nouvelle de l'offensive israélienne au Liban. Les deux protagonistes de cette crise ne sont pas des producteurs de pétrole, mais l'hypothèse d'une guerre ouverte fait craindre pour l'équilibre de la région.
Comme le fait remarquer Mike Wittner de Calyon, "en dernière analyse, tout ce qui se passe au Proche-Orient (Berlin: OIT.BE - actualité) touche au pétrole".
"Les prix du brut sont particulièrement sensibles aux tensions au Proche et au Moyen-Orient, une région qui compte pour 20% de la production mondiale de brut", a renchéri Michael Davies, économiste à la maison de courtage Sucden.
Ce dernier facteur s'ajoute à une longue liste de troubles géopolitiques: l'Iran continue de tenir tête à la communauté internationale dans sa volonté de développer son programme nucléaire, l'industrie pétrolière au Nigeria est sous la menace constante de sabotages d'infrastructure et d'enlèvements de personnel, la Corée du Nord fait la nique à ses voisins et aux Etats-Unis en procédant à des essais de missiles, et l'Irak est toujours en proie aux attentats.
Quant à la demande, elle ne donne aucun signe de fléchissement. L'industrie chinoise continue d'exiger du brut pour entretenir sa croissance qui tutoie les deux chiffres, et la demande d'essence américaine est à son pic saisonnier. C'est pourquoi, même si les stocks américains restent au-dessus de leur niveau de l'année dernière, la baisse de 6 millions de barils des réserves de brut la semaine dernière n'est pas passée inaperçue sur le marché.
"Il semble inévitable que nous atteignions les 80 dollars", a estimé Victor Shum, analyste chez Purvin and Gertz. "Nous arrivons sur un terrain jamais pratiqué. C'est le résultat de la rencontre d'un nombre de facteurs géopolitiques, sur un marché où la demande ne cesse de croître", a-t-il expliqué.
Pour Tony Nunan, de Mitsubishi Corp (MBC.IL - actualité) , dans un tel contexte haussier les 80 dollars pourraient d'ailleurs n'être qu'une étape. "Je crois qu'il est temps de comprendre que des prix à trois chiffres ne sont plus un fantasme, mais bien une possibilité concrète", a-t-il avancé.
Il est possible en effet que les investisseurs ne soient pas au bout de leurs surprises, la saison des ouragans dans l'Atlantique n'ayant quant à elle pas encore véritablement commencé. Il y a un an, les ravages de Katrina sur les infrastructures pétrolières du golfe du Mexique avaient propulsé les prix au-dessus des 70 dollars.
Par AFP
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Les prix du pétrole ont enfoncé la barre des 78 dollars le baril vendredi matin, et le marché envisage déjà de nouveaux records au-dessus de 80 dollars, alors que la dégradation de la géopolitique mondiale s'ajoute à un équilibre précaire entre offre et demande.
Vers 06H55 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison au mois d'août (le contrat expire vendredi soir) a grimpé jusqu'à 78,03 dollars à Londres, un nouveau record.
A 10H00 GMT (12H00 Paris), les prises de bénéfices rognaient cette avancée. Le Brent ne prenait plus que 48 cents à 77,17 dollars par rapport à la veille, et le light sweet crude progressait de 55 cents à 77,25 dollars.
Cette dernière poussée des cours a commencé jeudi avec la nouvelle de l'offensive israélienne au Liban. Les deux protagonistes de cette crise ne sont pas des producteurs de pétrole, mais l'hypothèse d'une guerre ouverte fait craindre pour l'équilibre de la région.
Comme le fait remarquer Mike Wittner de Calyon, "en dernière analyse, tout ce qui se passe au Proche-Orient (Berlin: OIT.BE - actualité) touche au pétrole".
"Les prix du brut sont particulièrement sensibles aux tensions au Proche et au Moyen-Orient, une région qui compte pour 20% de la production mondiale de brut", a renchéri Michael Davies, économiste à la maison de courtage Sucden.
Ce dernier facteur s'ajoute à une longue liste de troubles géopolitiques: l'Iran continue de tenir tête à la communauté internationale dans sa volonté de développer son programme nucléaire, l'industrie pétrolière au Nigeria est sous la menace constante de sabotages d'infrastructure et d'enlèvements de personnel, la Corée du Nord fait la nique à ses voisins et aux Etats-Unis en procédant à des essais de missiles, et l'Irak est toujours en proie aux attentats.
Quant à la demande, elle ne donne aucun signe de fléchissement. L'industrie chinoise continue d'exiger du brut pour entretenir sa croissance qui tutoie les deux chiffres, et la demande d'essence américaine est à son pic saisonnier. C'est pourquoi, même si les stocks américains restent au-dessus de leur niveau de l'année dernière, la baisse de 6 millions de barils des réserves de brut la semaine dernière n'est pas passée inaperçue sur le marché.
"Il semble inévitable que nous atteignions les 80 dollars", a estimé Victor Shum, analyste chez Purvin and Gertz. "Nous arrivons sur un terrain jamais pratiqué. C'est le résultat de la rencontre d'un nombre de facteurs géopolitiques, sur un marché où la demande ne cesse de croître", a-t-il expliqué.
Pour Tony Nunan, de Mitsubishi Corp (MBC.IL - actualité) , dans un tel contexte haussier les 80 dollars pourraient d'ailleurs n'être qu'une étape. "Je crois qu'il est temps de comprendre que des prix à trois chiffres ne sont plus un fantasme, mais bien une possibilité concrète", a-t-il avancé.
Il est possible en effet que les investisseurs ne soient pas au bout de leurs surprises, la saison des ouragans dans l'Atlantique n'ayant quant à elle pas encore véritablement commencé. Il y a un an, les ravages de Katrina sur les infrastructures pétrolières du golfe du Mexique avaient propulsé les prix au-dessus des 70 dollars.
Par AFP
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