La solitude du malade est incommensurable. C’est connu. Mais quelle que soit la nature de la pathologie dont pourrait être atteint tout individu, celle du cancer est, sans nul doute, la plus palpable et il suffirait pour cela de se rendre dans un centre où sont traités les malades qui en sont touchés pour en saisir la dimension et plus particulièrement l’énorme contraste qui existe entre le discours officiel sur la prise en charge des populations et les tristes mouroirs dans lesquels ils se trouvent à hauteur des centres hospitalo-universitaires.
«Que l’on cesse de nous importer des pays hyper-développés les slogans creux qui consisteraient à soit-disant humaniser les hôpitaux en installant des bacs de fleurs à l’entrée des services, à repeindre sans arrêt les murs, installer des bancs dans les cours, climatiser les salles et les doter d’un téléviseur alors que, très franchement, ce n’est pas de cela dont a besoin le malade.
Les responsables n’ont toujours pas compris que l’essentiel, le vrai est ailleurs comme par exemple veiller à ce que le traitement des patients se fasse sans désemparer et que pour cela il faudrait veiller à ce que tous les produits inhérents existent effectivement pour permettre un traitement dans la durée et, dans la foulée, obtenir les améliorations visées, aussi minimes seraient-elles» nous déclarait, récemment, dans un véritable cri du cœur, un professeur de médecine occupé à nettoyer la cour de son service des pots, sachets et autres vestiges que faisaient tournoyer le vent et vivace témoin des visites faites par des parents et amis.
Les cancéreux, il en meurt quotidiennement et dans le plus grand anonymat.
La douleur n’est ressentie que par les proches et la délivrance par le malade seulement en ce sens qu’elle vaut dix, cent, mille fois plus que les attentes dans les couloirs précédant les séances éprouvantes de chimiothérapie et radiothérapie.
Cruel paradoxe, la fin de fonction de l’ancien ministre de la Santé a, semblerait-il, redonné un brin d’espoir aux malades. Au nouveau, donc, d’en décrypter la symbolique.
Par A. Lemili, la tribune
«Que l’on cesse de nous importer des pays hyper-développés les slogans creux qui consisteraient à soit-disant humaniser les hôpitaux en installant des bacs de fleurs à l’entrée des services, à repeindre sans arrêt les murs, installer des bancs dans les cours, climatiser les salles et les doter d’un téléviseur alors que, très franchement, ce n’est pas de cela dont a besoin le malade.
Les responsables n’ont toujours pas compris que l’essentiel, le vrai est ailleurs comme par exemple veiller à ce que le traitement des patients se fasse sans désemparer et que pour cela il faudrait veiller à ce que tous les produits inhérents existent effectivement pour permettre un traitement dans la durée et, dans la foulée, obtenir les améliorations visées, aussi minimes seraient-elles» nous déclarait, récemment, dans un véritable cri du cœur, un professeur de médecine occupé à nettoyer la cour de son service des pots, sachets et autres vestiges que faisaient tournoyer le vent et vivace témoin des visites faites par des parents et amis.
Les cancéreux, il en meurt quotidiennement et dans le plus grand anonymat.
La douleur n’est ressentie que par les proches et la délivrance par le malade seulement en ce sens qu’elle vaut dix, cent, mille fois plus que les attentes dans les couloirs précédant les séances éprouvantes de chimiothérapie et radiothérapie.
Cruel paradoxe, la fin de fonction de l’ancien ministre de la Santé a, semblerait-il, redonné un brin d’espoir aux malades. Au nouveau, donc, d’en décrypter la symbolique.
Par A. Lemili, la tribune
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