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Les banques centrales enchantent les marchés

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  • Les banques centrales enchantent les marchés

    Les Bourses européennes, les marchés émergents ou encore les indices des matières premières s’emballent face au volontarisme des banquiers centraux déterminés à soutenir l’économie.

    De part et d’autre de l’Atlantique, les banquiers centraux martèlent qu’ils ne laisseront pas tomber l’économie. Et les marchés apprécient. Les Bourses, tout d’abord, de Tokyo à Madrid en passant par Moscou. Le CAC 40 a progressé de 2,27 % vendredi, pour se rapprocher un peu plus des 3600 points atteints en mars dernier. L’enthousiasme a gagné aussi les marchés de matières premières, du nickel au café. L’or, qui avait décroché ces derniers mois, a inversé la tendance. Quant à l’euro, il s’est raffermi, franchissant la barre de 1,31 dollar.

    Cette embellie des marchés n’est pas venue brutalement. Le CAC 40 poursuit ainsi sa trajectoire qui lui a permis de gagner plus de 500 points depuis le mois de juin. Cet optimisme des opérateurs de marché avait de quoi surprendre, alors même que la croissance donne des signes de faiblesse partout dans le monde, y compris en Chine. Mais, face à cette dégradation, les Bourses anticipaient que les banques centrales seraient contraintes d’allumer des contre-feux. C’est chose faite. De manière quasi synchronisée, la BCE (Banque centrale européenne) et la Fed américaine ont répondu agressivement en annonçant des soutiens sans limite à leurs économies respectives.

    La semaine dernière, Mario Draghi, le gouverneur de la BCE, a été le premier à sortir du bois. En assurant que l’euro était «irréversible», le grand argentier européen a détaillé un programme de rachat «illimité» de dettes d’État en faveur de l’Espagne et de l’Italie. Deux pays qui empruntent trop cher sur les marchés. Le fait d’afficher une puissance de feu maximale constitue un moyen radical de faire fuir les spéculateurs et dès lors de réduire les taux d’emprunt, par le simple jeu de l’offre et de la demande.

    Wall Street au plus haut depuis 2007

    Sauf que, jusqu’à présent, la BCE n’avait pas le mandat pour agir. Mais Mario Draghi a affirmé qu’elle pourrait désormais intervenir en liaison avec le Mécanisme de solidarité (MES), qui organise l’aide aux pays de la zone euro fragilisés, en échange d’un pacte budgétaire. «La BCE garde des moyens d’action limités par rapport aux autres banques centrales. Le Mécanisme de solidarité complète l’artillerie disponible pour la zone euro», souligne Alain Bokobza, responsable de l’allocation d’actifs globale à la Société générale. Il manquait dès lors une ultime condition: en accordant mercredi leur feu vert à la création de ce mécanisme, les juges allemands ont éclairci l’horizon pour les marchés et réduit par là même le risque associé à l’investissement dans la zone euro.

    De l’autre côté de l’Atlantique, Ben Bernanke, le gouverneur de la Fed, n’a pas dévoilé de nouvelles armes. En revanche, jeudi soir, il a affirmé qu’il entendait utiliser massivement celles dont il dis*pose. Et ce jusqu’au rétablissement de l’économie américaine, avec en ligne de mire un chômage au-dessus des 8 %. Ces annonces avaient propulsé jeudi le Dow *Jones à un niveau record depuis 2007.

    Depuis 2008, la banque centrale américaine pratique l’expansion monétaire, qui consiste à injecter des liquidités dans le marché afin de faire baisser les taux longs, ce qui soulage les emprunteurs particuliers et entreprises. La Fed avait déjà annoncé deux rounds de ces mesures, qui ont notamment contribué au redressement du marché immobilier américain. Et la troisième était attendue avec impatience. «Cela faisait 12 mois que les marchés attendaient une troisième phase d’assouplissement monétaire. Et beaucoup craignaient que la Fed ne bouge pas avant les élections américaines», relate Alain Bokobza. Certes, la rentrée des banquiers centraux a été remarquée.

    source: lefigaro.fr

  • #2
    mais n'enchantent pas les citoyens...

    Les Espagnols restent mobilisés contre la rigueur

    Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté samedi à Madrid. Les syndicats ont réclamé un référendum sur la politique d'austérité imposée par le gouvernement de Mariano Rajoy.

    Deux mois après les affrontements qui ont opposé des groupes de manifestants espagnols et la police, faisant 76 blessés, Madrid était à nouveau, samedi, le centre d'importantes manifestations contre l'austérité imposée par le gouvernement.

    Aucune violence n'a été signalée mais la mobilisation était conséquente et les manifestants en colère. Sous le mot d'ordre «Ils veulent ruiner le pays, il faut l'empêcher», plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées autour des leaders syndicaux au centre de la capitale espagnole. Les manifestants descendaient des bus arrivés de toutes les régions du pays, de Catalogne, d'Andalousie, ou du nord de l'Espagne, portant les couleurs des deux grands syndicats, UGT et CCOO, qui organisent cette journée aux côtés de 150 organisations réunies dans un «sommet social».

    Les Portugais également appelés à manifester contre l'austérité

    Les syndicats ont dénonçé l'attitude du gouvernement face à la toute-puissance des marchés financiers. «Nous voulons dire haut et fort au gouvernement que nous ne sommes pas d'accord, que sa politique fait trop de dégâts, que nous ne nous résignons pas, parce qu'il y a des alternatives et que c'est un mensonge de dire qu'il n'y a pas d'autre issue», a lancé le secrétaire général du premier syndicat espagnol, CCOO (Commissions ouvrières), Ignacio Toxo. Pris en tenailles entre le mécontentement social et son engagement à réduire le déficit public de 8,9% en 2011 à 6,3% cette année, le chef du gouvernement de droite, Mariano Rajoy a annoncé, la semaine dernière, que les efforts se poursuivraient, avec un total de 102 milliards d'économies d'ici à fin 2014. Des propos insupportables pour les syndicats espagnols qui estiment que les efforts de réduction du déficit sont injustement concentrés sur les classes populaires et exigent un référendum sur cette politique.

    L'Espagne doit faire face à une échéance de dette de quelques 30 milliards d'euros en octobre. Surtout, il s'enfonce un peu plus dans la récession: le PIB devrait chuter cette année de 1,5 %, selon les dernières estimations de Madrid. Et le chômage, le plus haut d'Europe, frôle les 25 %.

    Un peu plus à l'Ouest, le Portugal connait la même situation, à la différence près que le pays a déjà demandé de l'aide à l'Europe qui lui a prêté 78 milliards d'euros. Mais le gouvernement peine aussi à tenir ses engagements. Face à cette situation, la troïka (membres de l'Union européenne, du FMI et de la BCE) a révisé ses objectifs de réduction de déficit (de 3% à 4,5%) en 2013 pour le Portugal. Une indulgence qui n'émeut pas la population. Plus de 100.000 personnes ont manifesté samedi soir à Lisbonne et des milliers d'autres dans plusieurs villes du Portugal pour protester contre la politique d'austérité conduite par le gouvernement. Avec comme principal slogan: «Que la troïka aille au diable!».

    source: lefigaro.fr

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