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Cité de la Musique à Paris: Hommage à l’Algérie

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  • Cité de la Musique à Paris: Hommage à l’Algérie

    Rentrée «algérienne» pour la Cité de la musique de Paris, qui a programmé une Semaine culturelle et artistique (du 11 au 16 septembre) dédiée à l’Algérie, sous le titre «L’Algérie, mémoires au présent».

    Coïncidant avec le cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie, de nombreuses activités culturelles ont été programmées. L’ouverture de ce festival a été assurée par deux orchestres symphoniques, l’un français et l’autre algérien, réunis sous la direction de la chef d’orchestre franco-algérienne, Zahia Ziouani. Témoignant du dialogue entre les deux peuples et les deux cultures, ledit orchestre a interprété plusieurs morceaux de musique arabo-andalouse, kabyle ainsi que des mélodies mauresques de Tunis.


    De nombreux autres artistes algériens ont été également invités. Parmi eux, Baâziz, Abdou Deriassa, Abdelkader Chaou et cheba Fadéla. C’est Lounis Aït Menguellet qui clôturera cette manifestation avec un concert unique prévu pour ce dimanche à 16h. Figure de la chanson et de la poésie algériennes, Aït Menguellet est aussi l’un des dépositaires de la mémoire de l’immigration algérienne en France.

    Une mémoire qu’il n’a cessé de chanter et d’en décrire à la fois les affres et les joies. Par ailleurs, tout en notes musicales, un groupe de musiciens français et algériens, sous la double direction de Rachid Brahim Djelloul et Arnaud Marzorati, a rendu hommage, à sa façon, au combat mené par l’Emir Abdelkader, héros de la lutte contre le colonialisme français. Ce groupe de musiciens a également revisité d’autres airs algériens et rendu hommage à de nombreux chanteurs qui par leur engagement et dévouement pour la cause nationale ont participé au recouvrement de l’indépendance nationale. On peut facilement citer, entre autres, El Anka, Dahmane El Harrachi, Akli Yahiatène et bien d’autres avant eux. Côté conférence, c’est Rabah Mezouane qui s’en est chargé. Il a animé une table ronde sur le thème «L’indépendance de l’Algérie vue par les musiciens», avec notamment l’inévitable Kamal Hammadi, auteur et compositeur reconnu, ainsi que M’hanna Mahfoufi, ethnomusicologue de renom.

    Le débat a porté sur le rôle joué par les artistes durant la guerre de libération, mais aussi sur la flamme de contestation qu’ils ont toujours portée bien après l’indépendance et transmise aux générations qui sont venues après eux. A ce titre, une soirée a été consacrée aux chroniques et chants de l’indépendance, avec notamment Abdou Deriassa et Abdelkader Chaou. Le premier n’a pas connu la guerre, le second oui, mais chacun a gardé en mémoire un souvenir de cette période sombre de l’histoire algérienne. Une période qui a été d’ailleurs mise en lumière par le cinéma, tels que Avoir vingt ans dans les Aurès, de René Vautier, ou Chronique des années de braise de Mohamed Lakhdar Hamina, deux films diffusés par la Cité de la musique lors de cette manifestation consacrée à l’Algérie. Sans oublier la projection du film documentaire de William Klein, consacré au premier Festival panafricain qu’a organisé l’Algérie en 1969.

    Yacine Farah,El Watan
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