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Maroc ;projet slaire de ouarzazate

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  • Maroc ;projet slaire de ouarzazate

    En marge de la 18e édition du programme Solarpaces à Marrakech, le Soir échos a rencontré Mustapha Bakkoury, président du Directoire du MASEN, l’agence marocaine de l’énergie solaire. Selon lui, il n’y a pas eu de retard sur le projet de Ouarzazate et le nom de l’adjudicataire de la première phase sera connu dans quelques jours.


    Selon Bakkoury, le maintien des délais de mise en production de la centrale de Ourzazate est la preuve irréfutable que le projet ne connaît pas de véritables retards.

    On a le sentiment que le complexe solaire de Ouarzazate connaît des remous avec des retards…
    Il n’y a pas de retard. Il y a un souci de bien faire les choses et de ce côté-là tous les jours sont exploités de manière pertinente pour clarifier et préparer l’étape du déploiement effectif du projet de Ouarzazate. Je le redis, il n’y a pas de retard !

    Avez-vous eu des soucis ou contraintes par rapport au financement du projet ?
    Lancer un tel projet demande du temps, et c’est justement le temps qui nous manque. Nous avons tous géré pour que ce projet maintienne ces engagements. Il faut gérer les risques associés au projet, le plan financier, les partenaires… Le financement pourrait compromettre un projet. Ce volet est derrière nous maintenant. Nous l’avons bouclé. Par contre, ce qui est important, c’est l’adaptation de la technologie à l’usage, l’optimisation du projet, du cadre institutionnel et l’implication des acteurs locaux. D’ailleurs, nous maintenons les délais de mise en production de la centrale. Et je crois que ce maintien est la preuve concrète que ce projet avance bien sans retard. Vous savez, on n’annonce pas l’adjudicataire juste pour l’annoncer, on l’annonce car on a envie de démarrer dans de bonnes conditions. C’est pour cela qu’on a pris le temps de discuter et négocier tous les détails. D’ailleurs, par rapport à l’adjudicataire de la première phase de ce projet, nos sources nous ont révélé la date de l’annonce de cet adjudicataire et qui sera le 20 septembre, donc dans à peu près une semaine.

    Confirmez-vous cette information ? Quelle est l’entreprise qui a été sélectionnée pour la première phase de la centrale de Ouarzazate ? Est-ce effectivement une entreprise allemande ?
    Ce que je peux vous confirmer c’est que l’annonce sera faite ces jours-ci. Toutes les négociations sont finalisées pour un démarrage effectif des travaux. C’est une affaire de jours. Pour l’identité de l’adjudicataire, elle est confidentielle. Toutefois, par rapport à la centrale de Ouarzazate, je tiens à ajouter que la pré-qualification pour la deuxième phase sera lancée avant la fin de cette année.
    Certains estiment qu’il serait plus judicieux de lancer tous les projets en même temps… Non c’est impossible, c’est forcément plusieurs projets et d’abord notre engagement vis-à-vis del’ONE est étalé sur 10 ans. Il correspond aux besoins qui sont étalés sur les 10 années donc même si on avait tout aujourd’hui, l’ONE n’en aura pas besoin et puis ça présenterait un risque si tout ce qu’on aurait produit puisse être déversé d’un coup sur le réseau. Ce qui est important, c’est qu’on avait un planning vis-à-vis de l’ONE et cet engagement va être respecté. En même temps, pour bien réussir les engagements ultérieurs, nous avons décidé de focaliser l’effort sur ce premier projet puisque c’est à travers une réussite évidente de ce premier projet que nous allons asseoir une crédibilité nécessaire pour la suite du projet et de notre stratégie énergétique.

    Pouvez-vous nous préciser l’importance de la tenue de la 18e édition de Solarpaces au Maroc ?
    C’est un événement de grande importance dans le monde de l’énergie et l’énergie solaire en particulier. Il réunit des compétences scientifiques et techniques et des décideurs travaillant dans ce secteur de différents pays. Cet événement est majeur pour les sujets qu’il traite et les réunions annuelles sont l’occasion de faire la synthèse de l’état d’avancement d’un secteur qui bénéficie d’un intérêt croissant de la part de tous ces pays. La tenue de cette manifestation pour une première fois au Maroc ne peut que nous réjouir car abriter un tel événement ici est une reconnaissance du rôle du Maroc et sa capacité à organiser ce type d’événements, mais surtout une reconnaissance de la stratégie marocaine dans le domaine des énergies et du solaire en particulier. D’ailleurs, les intervenants sont venus avec l’idée de partager avec nous leurs expériences mais aussi de se renseigner sur l’état d’avancement de notre plan. Je crois qu’il y a une grande reconnaissance de la dynamique marocaine dans ce secteur qui atteste de la crédibilité de la stratégie marocaine dans ce domaine et de sa volonté d’aller au bout de nos objectifs. Je peux vous confirmer que certains s’intéressent à la manière dont nous menons notre stratégie pour s’en inspirer dans leurs propres pays.


    Une intégration industrielle en marche

    Selon Bakkoury, le projet marocain sera un véritable levier de développement économique. « Il faut faire du plan solaire un plan intégré avec une intégration industrielle », insiste-t-il. Pour ce faire, un accent sera porté sur le volet recherche et développement avec des sujets concrets comme le stockage énergétique, la gestion rationnelle de la ressource hydrique, l’intégration au réseau électrique, la frontière entre la production de l’énergie et la durabilité des matériaux. Par rapport à l’avenir du secteur, le directeur du MASEN reste très optimiste malgré les crises financières et la crise européenne. « Le Maroc a connu depuis 10 ans une croissance économique indéniable. Celle-ci se traduit par une croissance de la consommation en énergie. Il y aura un doublement des capacités énergétiques dans 10 et 20 ans qui seront même quadruplées. Je crois que c’est un secteur d’avenir malgré les contraintes d’ordre économique », martèle-t-il, avant de préciser qu’actuellement le solaire ne représente que 0,5 % de la capacité énergétique mondiale.
    LE SOIR ECHOS
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