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Liban: Coup dur pour le tourisme et les IDE

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  • Liban: Coup dur pour le tourisme et les IDE

    L'offensive israélienne va porter un coup très dur pour l'économie du Liban qui ne mérite pas de voir ainsi ses efforts réduits à néants. Espèrons qu'une solution rapide soit trouvée et que l'escalade de violence s'arrête.

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    Les pertes économiques de plusieurs millions de dollars, des vols aériens annulés, des ports bloqués et un secteur du tourisme qui sera sensiblement affecté… Ce sont là les graves conséquences que l’attaque israélienne contre le Liban risque d’avoir.

    Les retombées économiques seront très lourdes aussi bien sur le plan local qu’international. Outre la flambée des prix du pétrole, les indices boursiers sur les principaux marchés financiers mondiaux ont tous connu des tendances à la baisse.

    Les investisseurs, inquiets, préfèrent privilégier les valeurs refuges, type obligations, au détriment des actions, estiment les experts. A Wall Street, le Dow Jones a perdu 1,52 % de sa valeur, alors que le Nasdaq a baissé de 1,73 %.

    Il en est de même à Tokyo où le Nikkei a baissé de 1,67 %. La bourse de Tel Aviv a également plongé avec un indice TA-25 regroupant les 25 plus importantes sociétés cotées qui a clôturé en forte baisse à 782,06 points. Pour Israël, le conflit avec le Liban augure de mauvais jours pour l’économie locale qui restait pourtant sur une bonne dynamique.

    La place de ce pays, très prisé par les investisseurs étrangers et les touristes, risque d’être remise en cause par l’instabilité sécuritaire. Il faut savoir que de plus en plus d’entreprises israéliennes sont cotées au Nasdaq et dans les Bourses européennes.

    En parallèle, les investisseurs étrangers ont contribué pour une large part à la hausse de la Bourse de Tel Aviv avec un investissement qui a atteint 2 milliards de dollars en 10 ans. 37 % des investissements dans ce pays sont originaires des Etats-unis et du Canada et 63 % des investisseurs, des multinationales, voient leurs actions chuter.

    Ce pays est classé en 6e position parmi les destinations favorites des délocalisations high-tech. Le secteur des services, à travers le tourisme notamment, est le moteur de la croissance israélienne, représentant 77 % du PIB. La guerre en Irak avait causé une perte de 200 millions de dollars à ce pays et entraîné la diminution du nombre de touristes.

    80 % des chambres d’hôtels étaient restés vides et les 2/3 de l’activité touristique étaient à l’arrêt. De telles retombées risquent encore d’affecter ce pays. Le tourisme devrait également pâtir de ce conflit au Liban qui souffre déjà de l’instabilité politique, d’une forte dette publique et d’un fort déficit dans la balance commerciale puisqu’il importe en valeur dix fois plus qu’il n’exporte.

    Les offensives israéliennes sur l’aéroport et le port de Beyrouth causeront des pertes de plusieurs millions de dollars. On affirme, en termes de manque à gagner, qu’une journée de cessation d’activité au niveau de l’aéroport de Beyrouth coûterait en moyenne environ 275 000 dollars et on évoque une perte globale de cinq millions de dollars par jour pour cet aéroport.

    Les responsables libanais estiment que le coup le plus dur est celui porté au tourisme dont les perspectives pour 2006 étaient prometteuses et qui représente 63 % du PIB. Parallèlement, le blocus maritime imposé par la flotte israélienne a paralysé le port de Beyrouth et le manque à gagner est évalué à près de 300 000 dollars/jour.

    Ce port génère environ 9 millions de dollars/mois, simplement en termes de droits imposés aux navires. Aussi, les compagnies d’assurances vont imposer aux navires une prime additionnelle «de risque de guerre» et quand on sait l’importance des importations pour ce pays, on imagine aisément les répercussions sur l’économie en général et sur les consommateur libanais en particuliers.

    Par Le Jeune Indépendant
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