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Un parent d’un jeune homme, mort tragiquement, a dû payer un sacré pot-de-vin à l’agent indélicat du service pour lui offrir une place à la… morgue.
Dans l’Algérie «forte et digne», ce ne sont pas uniquement les vivants qui sont saignés à blanc pour régler un petit problème administratif. Même les morts sont vampirisés par une secte de charognards pour qui la «chippa» peut être prélevée - comble de la monstruosité - y compris sur un mort ! C’est en tout cas ce qu’on a pu vérifier, jeudi dernier, à l’hôpital de Thenia. Un parent, ployé par la douleur du décès de son neveu âgé de 27 ans suite à un accident de la circulation, a dû apprendre à ses dépens qu’il n’était pas au bout de ses peines.
En effet, après avoir subi une première intervention dans cet établissement, le regretté Toufik fut évacué d’urgence au CHU Mustapha dans l’espoir de le sauver. Mais en cours de route, il a rendu l’âme vers 19h30. Retour donc à l’hôpital de Thenia où il a été pris en charge.
Après le constat de son décès par les médecins, il a été envoyé à la morgue. Les parents du défunt pensaient logiquement qu’il allait être mis au frigo avant de pouvoir le transférer le lendemain à son village natal à Aït Khelifa (Aïn El Hammam).
Mais ils ont dû poireauter (et négocier) de 20h à 23h avant que le préposé à la morgue daigne ouvrir son tiroir. Pour cause, le corps gonflé de leur enfant a été laissé dans une simple salle avec comme unique «confort» un climatiseur… «Vous voulez que je le règle à 24 où 25 ?», demande, avec un incroyable détachement émotionnel, ce «mort-vivant» qui sirotait tranquillement son café. Il n’a aucune once d’humanité face aux malheureux parents qui lui demandaient juste une place à la morgue avant de rejoindre de nuit Aïn El Hammam.
Mais notre homme ne voulait rien savoir, leur expliquant qu’il n’ y avait aucune place, car 17 dépouilles de terroristes «squattaient» les tiroirs de la morgue. Ayant saisi son petit jeu, l’un des parents lui glissa des liasses de billets dans sa poche, tout en le priant de «caser» le défunt. Surprise !
Notre seigneur des morts retrouva le sourire dans ce lieu macabre et leur demanda d’aller chercher un drap. Aussitôt, il appela son collègue, un acolyte plutôt, lequel reçut lui aussi une autre liasse de billets de 1000 DA.
En deux temps, trois mouvements, la dépouille de Toufik a trouvé, comme par miracle, une place dans les frigos pourtant «pleins» de la morgue ! Le cousin du défunt a avoué que la location de l’ambulance de Thénia jusqu’à Aïn El Hammam lui a coûté nettement moins cher que la place à la morgue… Avis donc aux vivants : si vous êtes contraints d’emmener un proche à la morgue de l’hôpital de Thénia remplissez vos poches pour payer des «extras» à ces agents tout aussi extraterrestres…
Par El Watan
Dans l’Algérie «forte et digne», ce ne sont pas uniquement les vivants qui sont saignés à blanc pour régler un petit problème administratif. Même les morts sont vampirisés par une secte de charognards pour qui la «chippa» peut être prélevée - comble de la monstruosité - y compris sur un mort ! C’est en tout cas ce qu’on a pu vérifier, jeudi dernier, à l’hôpital de Thenia. Un parent, ployé par la douleur du décès de son neveu âgé de 27 ans suite à un accident de la circulation, a dû apprendre à ses dépens qu’il n’était pas au bout de ses peines.
En effet, après avoir subi une première intervention dans cet établissement, le regretté Toufik fut évacué d’urgence au CHU Mustapha dans l’espoir de le sauver. Mais en cours de route, il a rendu l’âme vers 19h30. Retour donc à l’hôpital de Thenia où il a été pris en charge.
Après le constat de son décès par les médecins, il a été envoyé à la morgue. Les parents du défunt pensaient logiquement qu’il allait être mis au frigo avant de pouvoir le transférer le lendemain à son village natal à Aït Khelifa (Aïn El Hammam).
Mais ils ont dû poireauter (et négocier) de 20h à 23h avant que le préposé à la morgue daigne ouvrir son tiroir. Pour cause, le corps gonflé de leur enfant a été laissé dans une simple salle avec comme unique «confort» un climatiseur… «Vous voulez que je le règle à 24 où 25 ?», demande, avec un incroyable détachement émotionnel, ce «mort-vivant» qui sirotait tranquillement son café. Il n’a aucune once d’humanité face aux malheureux parents qui lui demandaient juste une place à la morgue avant de rejoindre de nuit Aïn El Hammam.
Mais notre homme ne voulait rien savoir, leur expliquant qu’il n’ y avait aucune place, car 17 dépouilles de terroristes «squattaient» les tiroirs de la morgue. Ayant saisi son petit jeu, l’un des parents lui glissa des liasses de billets dans sa poche, tout en le priant de «caser» le défunt. Surprise !
Notre seigneur des morts retrouva le sourire dans ce lieu macabre et leur demanda d’aller chercher un drap. Aussitôt, il appela son collègue, un acolyte plutôt, lequel reçut lui aussi une autre liasse de billets de 1000 DA.
En deux temps, trois mouvements, la dépouille de Toufik a trouvé, comme par miracle, une place dans les frigos pourtant «pleins» de la morgue ! Le cousin du défunt a avoué que la location de l’ambulance de Thénia jusqu’à Aïn El Hammam lui a coûté nettement moins cher que la place à la morgue… Avis donc aux vivants : si vous êtes contraints d’emmener un proche à la morgue de l’hôpital de Thénia remplissez vos poches pour payer des «extras» à ces agents tout aussi extraterrestres…
Par El Watan
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