HAUT FAIT D’ARMES DE LA RÉVOLUTION EN KABYLIE
La guerre de Libération nationale est truffée de hauts faits d’armes illustrant des stratégies militaires savamment menées par des combattants formés à l’art de la guerre et que la propagande coloniale tentait d’occulter à l’opinion publique française et internationale.
L’embuscade de Tanaïmt, tendue à un convoi de ravitaillement au 27e bataillon des chasseurs Alpins au lieu-dit «Carrefour des généraux», à l’entrée du village Aït-Feraache (Bouzeguène), le 30 août 1957, restera à jamais gravée dans les annales de la Révolution en ce qu’elle constitue un cas d’école non seulement pour les militaires de carrière mais aussi pour les historiens.
C’est ce pan important de l’histoire de la région et du pays que tente d’exhumer l’association Tanaïmt 57 qui a organisé samedi une journée de travail élargie à des passionnés d’histoire, dont un chercheur en histoire, et portant comme ordre du jour l’immortalisation de cet événement historique.
Outre qu’elle s’était déroulée à quelques encablures seulement de deux importants camps militaires, cette embuscade s’était soldée par l’élimination de plusieurs soldats de l’armée coloniale et la récupération d’un important lot d’armes et de munitions dont un fusil mitrailleur récupéré sur un engin blindé ainsi que la neutralisation d’un poste émetteur. Et fait rarissime, un soldat gradé a été fait prisonnier. Le caporal chef Paul Bonhomme rejoindra ainsi les 13 prisonniers du PC de la wilaya, dont le lieutenant Dubosc, détenus en secret à la forêt de l’Akfadou par Amirouche qui envisageait de les échanger avec des prisonniers de l’ALN aux fins d’internationalisation de la cause algérienne que l’armée coloniale reléguait au rang d’«événement». De leur côté, les moudjahidine n’ont eu à déplorer aucune perte.
Mais les représailles sur les villageois d’Aït-Feraache seront terribles
. Les intervenants qui, à l’occasion, ont fait appel à l’historien Kacimi Zineddine, enseignant à l’université d’Alger, pour dépassionner le débat et le restituer à sa dimension historique feront appel aux témoins vivants de cette bataille qu’un fils de chahid étaye par d’intéressantes archives personnelles. Rendez-vous est d’ores et déjà donné pour le 30 août prochain avec des témoignages d’acteurs encore en vie. Il s’agira de savoir qui fut le cerveau de cette opération meurtrière ? Quel officier l’avait dirigée sur le terrain ? Avait-elle était conduite conjointement avec une section de djounoud de l’armée des frontières ? Le caporal-chef Paul Bonhomme porté déserteur et qui aurait livré le code du poste radio récupéré lors de l’attaque avait-il été réhabilité par ses pairs ? Autant de questions qui attendent des réponses dans l’optique du projet de sauvegarde de la mémoire de l’histoire de la guerre d’indépendance par l’association.
par S. Hammoum , Le soir
La guerre de Libération nationale est truffée de hauts faits d’armes illustrant des stratégies militaires savamment menées par des combattants formés à l’art de la guerre et que la propagande coloniale tentait d’occulter à l’opinion publique française et internationale.
L’embuscade de Tanaïmt, tendue à un convoi de ravitaillement au 27e bataillon des chasseurs Alpins au lieu-dit «Carrefour des généraux», à l’entrée du village Aït-Feraache (Bouzeguène), le 30 août 1957, restera à jamais gravée dans les annales de la Révolution en ce qu’elle constitue un cas d’école non seulement pour les militaires de carrière mais aussi pour les historiens.
C’est ce pan important de l’histoire de la région et du pays que tente d’exhumer l’association Tanaïmt 57 qui a organisé samedi une journée de travail élargie à des passionnés d’histoire, dont un chercheur en histoire, et portant comme ordre du jour l’immortalisation de cet événement historique.
Outre qu’elle s’était déroulée à quelques encablures seulement de deux importants camps militaires, cette embuscade s’était soldée par l’élimination de plusieurs soldats de l’armée coloniale et la récupération d’un important lot d’armes et de munitions dont un fusil mitrailleur récupéré sur un engin blindé ainsi que la neutralisation d’un poste émetteur. Et fait rarissime, un soldat gradé a été fait prisonnier. Le caporal chef Paul Bonhomme rejoindra ainsi les 13 prisonniers du PC de la wilaya, dont le lieutenant Dubosc, détenus en secret à la forêt de l’Akfadou par Amirouche qui envisageait de les échanger avec des prisonniers de l’ALN aux fins d’internationalisation de la cause algérienne que l’armée coloniale reléguait au rang d’«événement». De leur côté, les moudjahidine n’ont eu à déplorer aucune perte.
Mais les représailles sur les villageois d’Aït-Feraache seront terribles
. Les intervenants qui, à l’occasion, ont fait appel à l’historien Kacimi Zineddine, enseignant à l’université d’Alger, pour dépassionner le débat et le restituer à sa dimension historique feront appel aux témoins vivants de cette bataille qu’un fils de chahid étaye par d’intéressantes archives personnelles. Rendez-vous est d’ores et déjà donné pour le 30 août prochain avec des témoignages d’acteurs encore en vie. Il s’agira de savoir qui fut le cerveau de cette opération meurtrière ? Quel officier l’avait dirigée sur le terrain ? Avait-elle était conduite conjointement avec une section de djounoud de l’armée des frontières ? Le caporal-chef Paul Bonhomme porté déserteur et qui aurait livré le code du poste radio récupéré lors de l’attaque avait-il été réhabilité par ses pairs ? Autant de questions qui attendent des réponses dans l’optique du projet de sauvegarde de la mémoire de l’histoire de la guerre d’indépendance par l’association.
par S. Hammoum , Le soir
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