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Béjaïa : La population bloque la RN9 et RN43

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    Béjaïa : La population bloque la RN9 et RN43 reliant la ville à Sétif et Jijel

    17.09.2012

    Pour la énième fois, la rue a été le théâtre d’une révolte citoyenne à l’Est de la capitale des Hammadites, où les deux routes nationales, la RN9 et la RN43, reliant Béjaïa, respectivement à Jijel et Sétif, ont été complètement coupées à la circulation par les citoyens de la commune de Melbou.
    Selon eux c’est un ultime recours, pour se faire entendre et situer les responsabilités, suite à ce qu’ils considèrent comme un «fiasco» et un «scandale», concernant la distribution des 80 logements CNEP, cédés «à des bénéficiaires étrangers à la commune».
    Les protestataires, qui brandissent la menace de radicaliser encore plus, leur mouvement de révolte dans les tous prochains jours, ont investi les deux axes routiers dès les premières heures de la journée, après avoir multiplié les concertations et les assemblées en vue de dénoncer cette liste de bénéficiaires qu’ils qualifient de « honteuse». Ils justifient leur colère par l’incapacité de l’administration à leur donner des réponses convaincantes et au « mépris flagrant et à l’arrogance à l’égard de la population Melboucienne, dont se distinguent les responsables ». Ils revendiquent, de ce fait, « la mise sur pied d’une commission d’enquête » afin de démasquer les responsables ayant procédé à ces attributions « aux desseins inavoués », évinçant, selon eux, l’ensemble des postulants originaires de la localité. « C’est une honte ! au moment où notre commune continue de souffrir le martyr suite à sa gestion chaotique, des personnes occultes enfoncent le clou et empoisonnent d’avantage la plaie, avec l’attribution de ce quota de logements, pourtant véritable planche de salut pour les riverains victimes d’un exode forcé qui espéraient une vie meilleure, sous un toit décent », nous a déclaré un révolté, qui estime que « si l’administration croit que la population de Melbou est aussi naïve par rapport à ce qui se passe à l’APC, nous lui rappelons que notre commune n’est pas à vendre et qu’il est grand temps de rendre à César ce qui appartient à César… le temps des comptes arrive à grandes enjambées », conclut-il. Pour d’autres protestataires que nous avons pu approcher, c’est plutôt un coup dur pour la commune, et « si l’administration tarde à mettre le holà et annuler ladite liste, le feuilleton risque de prendre une autre tournure ». L’un d’eux ajoutera que « c’est une véritable bombe à retardement et il faut la désamorcer et trouver une solution imminente, comme un programme ambitieux à la dimension de la région! Il faut crever l’abcès et chasser ces vermines qui ont provoqué la faillite de notre commune ». Pour rappel, la commune de Melbou, station balnéaire située à une quarantaine de kilomètres à l’Est de Béjaïa, est restée sans responsable après la dissolution de son exécutif par le wali, suite au blocage résultant du bras de fer élus –maire ayant perduré plus de trois années, ce qui a engendré une grande anarchie ponctuée par des protestations régulières des citoyens.

    http://www.depechedekabylie.com 17/09/2012 Par Rabah Zerrouk
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