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Paris rapatrie les Français du Liban

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  • Paris rapatrie les Français du Liban

    La France a décidé d'organiser samedi le rapatriement vers la France pour ses ressortissants qui souhaitent quitter le Liban. Un ferry et un pont aérien entre Larnaca et Paris ont mis en place à cet effet.

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    Le gouvernement français a annoncé samedi l'envoi d'un ferry de 800 à 1.000 places à Chypre, couplé avec un pont aérien entre Larnaca et Paris, ainsi qu'un soutien militaire maritime et aérien, "pour permettre aux Français qui le souhaiteraient de quitter le territoire libanais".

    La mise en place de ces "moyens maritimes et aériens, civils et militaires," a été annoncée à l'issue d'une "réunion de crise" à Matignon, à laquelle ont participé, autour du Premier ministre Dominique de Villepin, les ministres des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy et de la Défense Michèle Alliot-Marie.

    "Nous voulons prendre toutes les mesures nécessaires pour la sécurité de nos ressortissants sur place", a déclaré M. de Villepin, qui a indiqué s'être entretenu auparavant par téléphone avec le président Jacques Chirac, juste avant son départ pour le G8 à Saint-Pétersbourg.

    M. Douste-Blazy a souligné qu'il y avait 17.000 résidents français au Liban, auxquels s'ajoutaient 4.000 à 6.000 ressortissants de passage.

    Il a rappelé qu'à la suite de l'offensive militaire déclenchée par Israël, son ministère avait installé un numéro vert et "ouvert une cellule de crise dans les ambassades de chaque capitale de la région", ainsi qu'au Quai d'Orsay.

    Le dispositif d'évacuation prévu par le ministre des Affaires étrangères comporte "des autocars, des voitures, du co-voiturage, pour aller vers Damas ou vers Amman pour prendre des vols commerciaux", ainsi qu'une "plate-forme" à Chypre.

    Un ferry de 800 à 1.000 places devrait arriver sur zone "à partir de dimanche" pour assurer la liaison entre Beyrouth et Chypre, a-t-il dit. Plusieurs autres ferry sont disponibles en cas de besoin. De là, des vols Air-France seront affrétés entre Larnaca et Paris.

    "Notre première préoccupation, c'est la sécurité de nos ressortissants", a insisté Mme Alliot-Marie qui a détaillé les moyens militaires mis en oeuvre: deux avions de transport de troupes, trois hélicoptères Cougar, une frégate, et un bâtiment maritime permettant d'accueillir 1.800 personnes.

    La frégate anti-sous-marine Jean-de-Vienne devait appareiller "dans la soirée" de samedi de Sète (Hérault), avec environ 240 hommes à bord, a annoncé la préfecture maritime de Toulon.

    La préfecture maritime a également indiqué que le transporteur de chalands de débarquement (TCD) Sirocco quitterait pour sa part Toulon dimanche "dans l'après-midi". Il embarquera quatre hélicoptères et une installation hospitalière avec deux blocs opératoires, qui restera à bord et sera destiné aux personnes évacuées.
    La ministre des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie à Matignon le 15 juillet 2006 à Paris

    Le dispositif français prévoit de positionner ces bateaux entre Larnaca et Beyrouth. Des hélicoptères feront des rotations pour évacuer les ressortissants qui le souhaitent, selon le ministère de la Défense.

    De source française, on précisait samedi n'avoir aucune indication sur le nombre de ressortissants français ou bi-nationaux qui souhaitent être évacués.

    "Le gouvernement évalue la situation sur place heure par heure pour adapter notre dispositif", a assuré le Premier ministre.

    "Avec l'ensemble de la communauté internationale, la France veut explorer toutes les voies pour faire cesser les violences et mettre un terme à la crise. Elle soutient les efforts engagés par les Nations unies et l'Union européenne", a insisté M. de Villepin.

    Il a réitéré "la préoccupation de la France face à la détérioration de la situation au Liban", rappelant s'être entretenu avec son homologue libanais Fouad Siniora, notamment de "la situation humanitaire" dans son pays.

    De son côté, dans son interview télévisée du 14 juillet, le président Jacques Chirac s'était déclaré "consterné" par la situation, jugeant "disproportionnées" les réactions des principaux protagonistes.

    "On peut se demander s'il n'y a pas une volonté de détruire le Liban, ses équipements, ses routes, ses communications, son énergie, son aérodrome", avait-il commenté.

    Par AFP
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