850 EMPLOIS DIRECTS ET 4.000 INDIRECTS
EXONÉRATION FISCALE DURANT 5 ANS
TAUX PRÉFÉRENTIEL DE L’IS PENDANT 20 ANS
Le groupe canadien bénéficiera d’une exonération fiscale durant les 5 premières années, en plus d’un taux préférentiel sur l’IS, qui ne dépasse pas les 8,75% sur 20 ans
TAPIS rouge déroulé au canadien Bombardier à trois mois de l’entrée en production du site pilote de Nouaceur. Guy Hachey, président et chef de l’exploitation du constructeur aéronautique a été reçu mardi 18 septembre par le Souverain, en présence de Abdelkader Amara, ministre du Commerce et de l’Industrie. «L’audience témoigne de l’intérêt particulier porté par le Souverain au développement du secteur industriel, notamment l’industrie aéronautique», plus particulièrement le projet d’implantation d’une unité industrielle du groupe canadien, précise-t-on auprès du département de l’Industrie. «Nous comptons démarrer la production des usines provisoires dès janvier 2013», annonce à L’Economiste Abdelkader Amara. A terme, l’enjeu est de constituer un cluster dédié à l’aéronautique qui tournera autour de 15.000 à 20.000 ressources qualifiées, confie le ministre. D’ailleurs, une formation qualifiante et accélérée de 20 semaines a déjà été enclenchée à l’IMA (Institut des Métiers de l’Aéronautique) de Casablanca. Le site de Nouaceur devra produire des composants de dernière génération made in Morocco, voire assembler des structures.
Cette implantation, selon le constructeur, vient développer une industrie aéronautique de «calibre mondial». Dès l’année prochaine, elle devra avoir les premières retombées économiques en termes d’ancrage industriel via une chaîne d’intégration verticale. Bien évidemment, son poids sera aussi perceptible, en valeur et en volume, sur l’offre exportable. Le volume actuel des exportations aéronautiques a atteint 1 milliard de dollars.
Bombardier compte investir 200 millions de dollars sur un programme de 5 ans. Ce qui permettra la création de quelque 850 emplois directs et plus de 4.000 indirects. Le gouvernement marocain insiste beaucoup sur les créations d’emplois ainsi que le taux d’intégration locale. Encore faut-il former des ressources hautement qualifiées, des profils pointus avec une forte dose d’ingénierie.
L’aéronautique étant un secteur hautement exigeant, l’avionneur montréalais (numéro 3 mondial) l’est encore plus.
Tous les ingrédients d’un pôle de l’aéronautique sont réunis autour de l’aéroport international. Des géants européens ont déjà fait confiance au Maroc. C’est le cas notamment de Safran, Thales, EADS… Plus encore, l’ensemble des éléments censés constituer la base d’un cluster sont là: la P2I de Nouaceur (site d’implantation), la technopôle éponyme, l’usine de l’université privée de Casablanca ou encore l’école centrale de Paris à Casablanca. In fine, l’intérêt avec Bombardier est de maximiser la coopération envers l’Afrique en érigeant le Maroc en plateforme incontournable à l’échelle continentale. «Le choix de Nouaceur comme emplacement pour notre complexe intégré est un premier pas important dans l’installation de Bombardier Aéronautique au Maroc», a déclaré le président Guy Hachey.
Selon le patron de l’exploitation, «le site retenu répond parfaitement aux exigences rigoureuses et à nos normes élevées. Nous sommes impatients de commencer la construction et la production des premiers composants d’avions fabriqués au Maroc». Le groupe montréalais a retenu le Maroc pour de nombreuses raisons: les coûts manufacturiers concurrentiels sur le plan international, les faibles coûts de transport et de logistique, la proximité avec l’Europe et l’engagement de l’Etat, au plus haut niveau, à développer l’industrie aéronautique.
Cet investissement intervient, rappelons-le, suite à la signature d’un mémorandum d’entente entre l’Etat marocain et l’avionneur en novembre 2011 (Voir L’Economiste du 17 novembre).
En vertu de cet accord, des incitations fiscales ont été octroyées. Le groupe canadien bénéficiera d’une exonération fiscale durant les 5 premières années d’activité, en plus d’un taux préférentiel sur l’IS, qui ne dépasse pas les 8,75% pendant 20 ans. Selon le magazine hebdomadaire français L’Usine Nouvelle, ces dispositions devraient permettre à Bombardier «d’importer sa machinerie de production en franchise de droits». De plus, le Maroc devra verser des subventions à la formation dépassant les 6.000 DH par employé. De sources concordantes, l’Etat marocain contribue également à l’acquisition de certains équipements.
Des avions et des trains
LE canadien Bombardier est le seul constructeur au monde à fabriquer à la fois des avions et des trains. Le constructeur est chef de file mondial de l’évolution de la mobilité en moyens et solutions de transport. Le siège social de Bombardier est basé à Montréal. Ses actions se négocient à la Bourse de Toronto. Le constructeur figure parmi les groupes qui composent les indices de durabilité Dow Jones Sustainability World et Dow Jones Sustainability North America. Pour l’exercice 2011, les revenus du constructeur ont été de 18,3 milliards de dollars US. Son chiffre d’affaires s’est élevé l’an dernier à 17,7 milliards de dollars.
Amin RBOUB l'economiste.com
EXONÉRATION FISCALE DURANT 5 ANS
TAUX PRÉFÉRENTIEL DE L’IS PENDANT 20 ANS
Le groupe canadien bénéficiera d’une exonération fiscale durant les 5 premières années, en plus d’un taux préférentiel sur l’IS, qui ne dépasse pas les 8,75% sur 20 ans
TAPIS rouge déroulé au canadien Bombardier à trois mois de l’entrée en production du site pilote de Nouaceur. Guy Hachey, président et chef de l’exploitation du constructeur aéronautique a été reçu mardi 18 septembre par le Souverain, en présence de Abdelkader Amara, ministre du Commerce et de l’Industrie. «L’audience témoigne de l’intérêt particulier porté par le Souverain au développement du secteur industriel, notamment l’industrie aéronautique», plus particulièrement le projet d’implantation d’une unité industrielle du groupe canadien, précise-t-on auprès du département de l’Industrie. «Nous comptons démarrer la production des usines provisoires dès janvier 2013», annonce à L’Economiste Abdelkader Amara. A terme, l’enjeu est de constituer un cluster dédié à l’aéronautique qui tournera autour de 15.000 à 20.000 ressources qualifiées, confie le ministre. D’ailleurs, une formation qualifiante et accélérée de 20 semaines a déjà été enclenchée à l’IMA (Institut des Métiers de l’Aéronautique) de Casablanca. Le site de Nouaceur devra produire des composants de dernière génération made in Morocco, voire assembler des structures.
Cette implantation, selon le constructeur, vient développer une industrie aéronautique de «calibre mondial». Dès l’année prochaine, elle devra avoir les premières retombées économiques en termes d’ancrage industriel via une chaîne d’intégration verticale. Bien évidemment, son poids sera aussi perceptible, en valeur et en volume, sur l’offre exportable. Le volume actuel des exportations aéronautiques a atteint 1 milliard de dollars.
Bombardier compte investir 200 millions de dollars sur un programme de 5 ans. Ce qui permettra la création de quelque 850 emplois directs et plus de 4.000 indirects. Le gouvernement marocain insiste beaucoup sur les créations d’emplois ainsi que le taux d’intégration locale. Encore faut-il former des ressources hautement qualifiées, des profils pointus avec une forte dose d’ingénierie.
L’aéronautique étant un secteur hautement exigeant, l’avionneur montréalais (numéro 3 mondial) l’est encore plus.
Tous les ingrédients d’un pôle de l’aéronautique sont réunis autour de l’aéroport international. Des géants européens ont déjà fait confiance au Maroc. C’est le cas notamment de Safran, Thales, EADS… Plus encore, l’ensemble des éléments censés constituer la base d’un cluster sont là: la P2I de Nouaceur (site d’implantation), la technopôle éponyme, l’usine de l’université privée de Casablanca ou encore l’école centrale de Paris à Casablanca. In fine, l’intérêt avec Bombardier est de maximiser la coopération envers l’Afrique en érigeant le Maroc en plateforme incontournable à l’échelle continentale. «Le choix de Nouaceur comme emplacement pour notre complexe intégré est un premier pas important dans l’installation de Bombardier Aéronautique au Maroc», a déclaré le président Guy Hachey.
Selon le patron de l’exploitation, «le site retenu répond parfaitement aux exigences rigoureuses et à nos normes élevées. Nous sommes impatients de commencer la construction et la production des premiers composants d’avions fabriqués au Maroc». Le groupe montréalais a retenu le Maroc pour de nombreuses raisons: les coûts manufacturiers concurrentiels sur le plan international, les faibles coûts de transport et de logistique, la proximité avec l’Europe et l’engagement de l’Etat, au plus haut niveau, à développer l’industrie aéronautique.
Cet investissement intervient, rappelons-le, suite à la signature d’un mémorandum d’entente entre l’Etat marocain et l’avionneur en novembre 2011 (Voir L’Economiste du 17 novembre).
En vertu de cet accord, des incitations fiscales ont été octroyées. Le groupe canadien bénéficiera d’une exonération fiscale durant les 5 premières années d’activité, en plus d’un taux préférentiel sur l’IS, qui ne dépasse pas les 8,75% pendant 20 ans. Selon le magazine hebdomadaire français L’Usine Nouvelle, ces dispositions devraient permettre à Bombardier «d’importer sa machinerie de production en franchise de droits». De plus, le Maroc devra verser des subventions à la formation dépassant les 6.000 DH par employé. De sources concordantes, l’Etat marocain contribue également à l’acquisition de certains équipements.
Des avions et des trains
LE canadien Bombardier est le seul constructeur au monde à fabriquer à la fois des avions et des trains. Le constructeur est chef de file mondial de l’évolution de la mobilité en moyens et solutions de transport. Le siège social de Bombardier est basé à Montréal. Ses actions se négocient à la Bourse de Toronto. Le constructeur figure parmi les groupes qui composent les indices de durabilité Dow Jones Sustainability World et Dow Jones Sustainability North America. Pour l’exercice 2011, les revenus du constructeur ont été de 18,3 milliards de dollars US. Son chiffre d’affaires s’est élevé l’an dernier à 17,7 milliards de dollars.
Amin RBOUB l'economiste.com
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