Chahuté dans un camp de réfugiés syriens à la frontière jordanienne mardi, moqué sur les réseaux sociaux, l’émissaire de l’ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie peine de plus en plus à convaincre du bien fondé de sa mission.
Il était visiblement persona non grata. L'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe, Lakhdar Brahimi, a achevé mardi sa visite du camp de réfugiés de Zaatari dans le nord de la Jordanie, sous des jets de pierres. Alors que le diplomate multiplie les déplacements pour trouver un moyen de mettre un terme à la guerre en Syrie, ses efforts ne semblent plus vraiment convaincre.
"Brahimi, pars d'ici !", ont scandé quelque 200 personnes en colère, tout en jetant des pierres sur son convoi au moment où il partait. "Brahimi se comporte comme s’il était notre sauveur alors qu’il ne fait que prolonger nos souffrances", a expliqué un manifestant interrogé par le journal The Jordan Times. "Nous voulons lui faire passer un message très simple : assez de tractations, assez avec les observateurs, assez d’appels à l’apaisement. Nous avons besoin d’armes, pas de mots pour arrêter l’effusion de sang".
Lakhdar Brahimi a achevé dimanche 16 septembre une visite de quatre jours à Damas, au cours de laquelle il s'est entretenu avec des responsables syriens et des chefs de la rébellion. Une visite qui a provoqué l’ire des réfugiés, dans un camp déjà sous tension depuis plusieurs semaines. "Le camp de réfugiés de Zaatari a déjà été le théâtre de violences [le 28 août, NDLR] au cours desquels une vingtaine de gendarmes ont été blessés", rappelle Fabrice Balanche, maître de conférence à l'université Lyon 2 et directeur du groupe de recherches et d’études sur la Méditerranée et le Moyen-Orient à la Maison de l’Orient. "Les réfugiés n’ont pas le droit de sortir, de travailler. Ils se sentent abandonnés par l’ONU et pensent que tout ce que l’on fait, c’est laisser du temps à Bachar al-Assad".
"C’est plus le personnage qui déplaît que sa mission"
Sur les réseaux sociaux, l’émissaire de l’ONU n’est pas non plus épargné. Sur la page Facebook "La révolution syrienne en français", le diplomate algérien est croqué sans ambages.
france24
Il était visiblement persona non grata. L'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe, Lakhdar Brahimi, a achevé mardi sa visite du camp de réfugiés de Zaatari dans le nord de la Jordanie, sous des jets de pierres. Alors que le diplomate multiplie les déplacements pour trouver un moyen de mettre un terme à la guerre en Syrie, ses efforts ne semblent plus vraiment convaincre.
"Brahimi, pars d'ici !", ont scandé quelque 200 personnes en colère, tout en jetant des pierres sur son convoi au moment où il partait. "Brahimi se comporte comme s’il était notre sauveur alors qu’il ne fait que prolonger nos souffrances", a expliqué un manifestant interrogé par le journal The Jordan Times. "Nous voulons lui faire passer un message très simple : assez de tractations, assez avec les observateurs, assez d’appels à l’apaisement. Nous avons besoin d’armes, pas de mots pour arrêter l’effusion de sang".
Lakhdar Brahimi a achevé dimanche 16 septembre une visite de quatre jours à Damas, au cours de laquelle il s'est entretenu avec des responsables syriens et des chefs de la rébellion. Une visite qui a provoqué l’ire des réfugiés, dans un camp déjà sous tension depuis plusieurs semaines. "Le camp de réfugiés de Zaatari a déjà été le théâtre de violences [le 28 août, NDLR] au cours desquels une vingtaine de gendarmes ont été blessés", rappelle Fabrice Balanche, maître de conférence à l'université Lyon 2 et directeur du groupe de recherches et d’études sur la Méditerranée et le Moyen-Orient à la Maison de l’Orient. "Les réfugiés n’ont pas le droit de sortir, de travailler. Ils se sentent abandonnés par l’ONU et pensent que tout ce que l’on fait, c’est laisser du temps à Bachar al-Assad".
"C’est plus le personnage qui déplaît que sa mission"
Sur les réseaux sociaux, l’émissaire de l’ONU n’est pas non plus épargné. Sur la page Facebook "La révolution syrienne en français", le diplomate algérien est croqué sans ambages.
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