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Education : Pourquoi l'école marocaine est nulle

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    Education. Pourquoi l’école marocaine est nulle


    (Aicpress)

    Le roi l’a reconnu himself : l’enseignement est en faillite. Programmes, méthodes pédagogiques, infrastructures… rien ne va dans le système scolaire marocain. Etat des lieux.
    Difficile de comprendre “ce qui cloche” en matière d’éducation nationale. Du côté des moyens matériels, le secteur engloutit beaucoup d’argent : environ 6% du PIB et plus de 27% du budget de l’Etat. Mais malgré ces larges concessions, le Maroc reste bien en dessous des pays voisins : les Tunisiens déboursent 76 500 dirhams par élève et par an, alors que chez nous, l’État ne mise pas plus de 46 750 dirhams. Et bien que de nettes progressions aient été enregistrées ces dernières années, notamment dans la lutte contre l’analphabétisme et pour la scolarisation des filles, les rapports internationaux —tels que ceux de la Banque Mondiale ou de l’Unesco— restent systématiquement alarmistes. Chaque année, près de 300 000 enfants quittent l’école avant l’heure, sans avoir eu le temps d’assimiler les acquis fondamentaux. D’ailleurs, certains citoyens ignorent même que l’école est obligatoire jusqu’à l’âge de 15 ans (depuis 2002). Devant ce désastre, de plus en plus, les critiques à l’encontre du système éducatif ne concernent plus les moyens seulement, mais plutôt les approches, les réflexions et la pédagogie.

    Bonnet d’âne
    “Qualité” : ce mot est revenu plusieurs fois dans le discours de Mohammed VI le 20 août dernier. Il semble qu’au-delà de la chiffraille, c’est le contenu même de l’enseignement qui pose problème. “De nombreux enseignants des grandes écoles étrangères comme Sciences Po ou HEC nous rapportent que les élèves marocains issus de l’enseignement public manquent parfois de sens critique et d’ouverture d’esprit, bien qu’ils aient par ailleurs d’excellents résultats et de grosses capacités d’apprentissage”, confie une source au ministère de l’Education nationale. Qui ajoute : “La plupart de ceux qui se présentent aux concours pour devenir enseignants sont issus d’universités où ils ont étudié le droit islamique, une matière rigide, sévère, dont la caractéristique principale n’est pas vraiment l’ouverture d’esprit. Ils reproduisent donc des logiques qui consistent à apprendre sans réfléchir, à absorber et mémoriser sans jamais mettre en relief, ni comparer ou remettre en question.” Résultat, selon Moulay Ismaïl Alaoui, ancien ministre de l’Education et figure du PPS, “on fabrique des têtes bien remplies à défaut de produire des têtes bien faites.” Ce qui souligne qu’il y a de grosses lacunes au niveau de la formation des enseignants. Cette institutrice de Rabat se montre d’ailleurs très claire à ce propos : “J’enseigne depuis 1987 et je n’ai jamais eu accès à la formation permanente. Honnêtement, je sais très bien que je ne suis plus à la page en matière de pédagogie.” De son côté, un fonctionnaire du ministère de l’Education, qui tient à rester anonyme, concède : “Nous sommes sur tous les fronts, nous gérons trop de dossiers et nous n’avons pas le temps de prendre du recul. Il faudrait, par exemple, externaliser la gestion des cantines ou du transport pour pouvoir se pencher plus en avant sur les programmes et la pédagogie.” Et les manuels, eux aussi, sont sous le feu de la critique : “Les livres sont vieillots, tristes, parfois rétrogrades, et ne correspondent sûrement pas à des enfants nés au 21ème siècle. Même moi, ils m’effraient !”, assène notre institutrice rbatie.

    Aïe ma langue
    Autre problème auquel se heurte l’école marocaine, la langue d’apprentissage. Certains des étudiants et lycéens qui ont manifesté durant le mois d’août 2012 ont soulevé cette question. Ils se sont également plaints du décalage constant entre le français et l’arabe, l’un étant plus valorisé que l’autre, et des difficultés pour changer de langue d’apprentissage en fonction des niveaux et des voies choisies une fois arrivés aux études supérieures. Sans oublier, selon certains spécialistes, que même l’apprentissage de la langue nationale n’est pas idoine dans les étblissements publics. Selon eux, pour une meilleure assimilation de l’arabe littéraire, il faudrait plutôt avoir recours à des manuels et des cours en dialecte marocain. “J’utilise de moins en moins les manuels d’arabe et je parle avec mes élèves en darija, pour leur apprendre le littéraire. Sinon, ça ne rentre pas. L’arabe littéraire reste tout bonnement une langue étrangère pour eux”, nous raconte cette enseignante d’arabe en primaire. Moulay Ismaïl Alaoui, lui, soutient que si les enfants étaient bien entourés, ils n’auraient aucun mal à apprendre l’arabe littéraire, l’amazigh et une langue en plus, l’espagnol ou le français par exemple. Pour lui, tout est question de méthode.

    Fracture socio-spatiale
    C’est la raison pour laquelle de nombreux parents choisissent de fuir le système public, aux méthodes “désuètes”, et inscrivent leurs bambins dans des écoles privées. Pour faire face à cette demande grandissante, de nombreux établissements privés sont créés chaque année : on compte à présent quelque 1800 institutions, encadrant près de 500 000 enfants. Ce qui fait de ce secteur une véritable mine d’or. D’ailleurs, des milliers de profs du public n’hésitent pas à enseigner en parallèle dans le privé. Cette pratique est si répandue que le ministre de l’Education nationale, Mohamed El Ouafa, a menacé récemment d’interdire aux enseignants fonctionnaires d’effectuer des heures supplémentaires dans le privé. Car, aux yeux des administrateurs et des spécialistes, ce cumul d’heures se fait forcément au détriment des élèves du public, qui reçoivent alors un enseignement de moins bonne qualité. Cette institutrice dans une école primaire publique, très militante, accuse : “Nombreux sont mes collègues à travailler en parallèle dans le privé, et comme les parents y sont forcément plus exigeants, ils passent bien plus de temps à préparer les cours destinés aux élèves du privé”. D’autre part, malgré lui, le privé accentue cette fracture que Moulay Ismaïl Alaoui qualifie de “socio-spatiale”, puisque tout le monde n’a pas les moyens de mettre ses enfants dans une école privée. D’autant que la qualité de l’enseignement délivré est très différente d’un quartier à un autre. Une étude récente a souligné ces décalages. Moulay Ismaïl Alaoui, encore sidéré par sa lecture, relève : “Des écoles du quartier Agdal de Rabat sont au même niveau que des écoles japonaises, tandis que d’autres du quartier Yakoub El Mansour équivalaient à des écoles yéménites.” Une enseignante se plaint : “Je travaille dans un quartier populaire de Casablanca et j’ai jusqu’à 48 élèves par classe. Des collègues qui sont dans des quartiers plus huppés ne vivent pas ces conditions de travail.” Une carte scolaire inégale, un manque de structures dans certaines zones très habitées créent un système scolaire “à deux vitesses”, où tous les enfants ne partent pas sur un pied d’égalité…

    Monde rural. Le parent pauvre de l’éducation
    En plus de souffrir de manques de structures et d’équipements au niveau (en 2008, 80% des écoles rurales ne disposaient toujours pas de sanitaires et 75% n’avaient pas d’eau potable selon le rapport du Conseil supérieur de l’enseignement), les écoles du monde rural pâtissent de décisions prises par des administrations qui ne tiennent pas compte des réalités du terrain. Le phénomène grave de l’abandon scolaire s’explique bien souvent parce que les enfants participent à la vie économique (travail aux champs ou encore cueillette). Pour Moulay Ismaïl Alaoui, c’est aux institutions de prendre en compte cette donne et d’adapter les horaires et les dates de vacances pour qu’elles répondent à celles de l’économie locale. Il précise : “Pourquoi maintenir le jour de relâche le dimanche dans des villages où la vie s’organise autour du souk hebdomadaire qui a parfois lieu en semaine ?” Idem pour la prise en compte des trajets des enfants : “Comment exiger à un bambin de marcher une heure à pieds, à sept heures du matin en plein hiver pour assister au cours de huit heures ?”, questionne Alaoui. Le constat est clair : ce qui peut fonctionner en zone urbaine ne s’applique pas forcément en zone rurale.


    TelQuel
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

  • #2
    constat amer et la réalité est effrayante , telquel ne va pas jusqu'au bout
    c'est pas étonant qu'on soit classé derniers

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    • #3
      le probléme c'est que les décissions se prennent de Rabat, et Rabat n'est pas le Maroc, ces décissions quand ils arrivent au premier Kilométre en dessus de la mére alors tous tombent et deviennent innaplicable. On a 3 grands chaines de montagnes au milieu et une grande chaine de montagne au Nord et un grand surface désertique saharien au sud alors les politiques de Rabat doivent rester a Rabat. Régionalisation au plus vite, c'est ca la solution.

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      • #4
        le probléme c'est que les décissions se prennent de Rabat, et Rabat n'est pas le Maroc,
        C'est une fausse excuse

        Toutes les décisions se prennent au niveau des capitales , donc des ministéres.

        Même s'il y a régionalisation , s'il n ' y a pas l'avis et les ordres d'un ministre, tout restera en l'état .
        " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

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        • #5
          @CaboMoro

          Ma foi, y'a pas plus de chaines montagneuses au Maroc que dans beaucoup de pays, et pas plus de centralisation que dans beaucoup d'autres.

          Je crois qu'il faut chercher les problèmes ailleurs que dans une simple question de regionalisation.
          "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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          • #6
            C'est une fausse excuse

            Toutes les décisions se prennent au niveau des capitales , donc des ministéres.

            Même s'il y a régionalisation , s'il n ' y a pas l'avis et les ordres d'un ministre, tout restera en l'état .
            __________________
            Non, tu te trompes, les pays qui exercent du régionalisme ou du fédéralisme, dote chaque région par son ministére propre, qui sortent des lois pour leur propre régions.

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            • #7
              Ma foi, y'a pas plus de chaines montagneuses au Maroc que dans beaucoup de pays, et pas plus de centralisation que dans beaucoup d'autres.

              Je crois qu'il faut chercher les problèmes ailleurs que dans une simple question de regionalisation.
              _________________________________________

              pourtant c'est vrai, la régionalisation est la seul façon qui te garantira d'avoir des élus et des cadres et un gouvernement qui seront jugés exclusivement sur leur travail et leur politiques décidés dans un espace bien défini qui est une région.

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              • #8
                @CaboMoro

                Oui, il y'en a des comme tu dis mais qui ne sont pas forcement plus evolues, et il y'en a encore des centralisateurs qui comptent parmi les plus avances au monde.

                Bref, ce n'est pas le problème et l'inverse n'est donc pas forcement la solution.
                "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                • #9
                  Ma foi, y'a pas plus de chaines montagneuses au Maroc que dans beaucoup de pays, et pas plus de centralisation que dans beaucoup d'autres.
                  Ma foi c'est juste la majorité du pays qui est formé de montagnes et de desert ...

                  Certains douars dans les montagnes necessitent plusieurs heures de grimpage avant d'y acceder...

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                  • #10
                    il y'en a encore des centralisateurs qui comptent parmi les plus avances au monde.
                    _________________________________

                    On ne peut pas être centralisateurs et en même temps parmi les plus avancés dans le monde. Mission Impossible.

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                    • #11
                      @CaboMoro

                      Il faudra alors expliquer un cas comme la France alors : soit qu'il n'est pas l'archetype de l'Etat centralise, soit qu'il ne compte pas parmi les pays les plus evolues.
                      "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                      • #12
                        Oublions le monde rurale et faisons comme s'il n'existait pas, si seulement les écoles de villes et les universités étaient bien travaillé niveau qualité, le maroc aurait pu produire 400 milliard $ de PIB seulement avec les villes. 15 millions d’habitants c’est deux fois la population suisse ou israélienne et faites le calcule.

                        Le problème du maroc c’est que ceux qui se sont occuper de l’école ou l’université c’étais des hmirs, commençons par le fassi qui a arabiser les programmes. Ils peuvent toujours ramener des spécialistes allemands, suisses ou japonais leur faire des programmes, j’en suis sure qu’ils réussirons largement mieux que le massacre que font les nôtres.

                        Je me rappelle toujours au primaire un moualim qui nous taper sur la tète avec une règle en nous disant: noud techkel ya chitan ... !

                        techkel de l'arabe, des années perdus en rien en apprenant des trucs inutiles de l'arabe ou de chari3a (tarbia islamia) ou de tarbia watania on nous enseignait la vie du connard hassan 2, putinn galék enseignement !!!!!!!!!!

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                        • #13
                          Ils peuvent toujours ramener des spécialistes allemands, suisses ou japonais leur faire des programmes, j’en suis sure qu’ils réussirons largement mieux que le massacre que font les nôtres.
                          mieux, on copie presque tout, pourquoi pas un programme.?
                          on achete presque tout, pourquoi pas un programme.?
                          meme nos lois sont copié , pourquoi pas un programme.?

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                          • #14
                            Il faudra alors expliquer un cas comme la France alors : soit qu'il n'est pas l'archetype de l'Etat centralise, soit qu'il ne compte pas parmi les pays les plus evolues.
                            ________________________________

                            Crois tu que la région marseilaise ou la région du crose attendent que la région parisienne leurs dictent tous ce qu'ils doivent faire et de ce qu'ils ne doivent pas le faire. La France est un systéme trés régionale dans tous les secteurs comme l'Allemagne, l'Espagne, le Canada, les USA, la Russie ainsi que la Chine.

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                            • #15
                              l etat na jamais investit ni misé sur l education...car ces des projets qui sont selon eux non benefiques... meme constat pour la santé.. il prefere construire des hotel des golf pour s amuser oups pour ameliorer le secteur du tourisme

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