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Hezbollah: mouvement national d'inspiration religieuse

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  • Hezbollah: mouvement national d'inspiration religieuse

    Un article intéressant sur une dimenssion du Hezbollah que les médias françaises veulent nous cacher.

    Un mouvement national d'inspiration religieuse (Walid Chara et Frédéric Domont de RFI).

    En plus de vingt-deux ans d'existence, le Hezbollah a pu être témoin et parfois acteur de nombreuses transformations et mutations intervenues sur les scènes libanaise, régionale et internationale. Ces transformations ont eu un très important impact sur ce mouvement, créé dans le sillage de la révolution islamique en Iran, devenu aujourd'hui l'un des principaux partis libanais et la force de résistance majeure à l'occupation israélienne. Bien qu'il soit né en pleine guerre civile libanaise, la lutte contre l'occupation a toujours été sa toute première priorité, et il a constamment réadapté et reconsidéré ses alliances et ses comportements politiques, sur les plans intérieur et extérieur, en fonction de celle-ci. Cette approche a révélé au ni des ans la centralité de la question nationale dans le discours et la pratique du « parti de Dieu » ainsi que dans les motivations de ses cadres et militants, issus en grande partie du Sud Liban, espace convoité depuis le début du siècle et véritable champ de bataille depuis plus de trois décennies. Les transformations et mutations susmentionnées ont eu pour effet d'accentuer cette centralité du combat national chez le Hezbollah, reléguant la dimension religieuse au rang de source d'inspiration. La principale différence de ce parti avec les autres mouvements islamistes est que, prenant en compte le caractère multicommunautaire du Liban, il admet l'impossibilité de l'édification d'un État islamique dans ce pays, et a restructuré son programme politique en conséquence.
    L'État islamique n'est donc pas l'objectif politique principal du Hezbollah, contrairement à ce qu'il en est pour d'autres mouvements islamistes. Le mouvement palestinien Hamas connaît une évolution similaire, mettant davantage l'accent sur son combat national que sur son idéologie religieuse. L'ascension continue de ces deux mouvements, dans un contexte général de stagnation, voire de déclin de nombreux autres courants islamistes, n'est pas anodine. Elle illustre la puissance de la dynamique impulsée par la synthèse opérée entre nationalisme et islamisme, notamment dans des pays soumis à une occupation militaire directe (Liban, Palestine, Irak,Tchétchénie). Les mouvements socio-politiques qui prennent en charge la lutte contre les occupations sont en passe de se transformer, à des rythmes et à des degrés différents, en mouvements nationaux d'inspiration religieuse. Leur évolution s'inscrit plus globalement dans une tendance lourde, à l'oeuvre dans les sociétés arabo-musulmanes mais aussi ailleurs de par le monde : la tendance à la nationalisation des mouvements islamistes.
    Cette tendance, selon Olivier Roy, « est accentuée par la prédominance d'un espace stratégique international relativement stable sur les choix idéologiques supranationaux. Lors de la guerre du Golfe, en 1990-1991, les différentes branches des Frères musulmans ont pris position en fonction de la situation stratégique de leurs pays respectifs (le chapitre koweïtien approuve l'appel aux troupes américaines, le jordanien l'a condamné). Le 11 septembre a bien montré comment, partout sauf chez les Taliban (qui ne sont pas des islamistes), c'est la raison d'Etat qui a fonctionné, y compris, et c'est nouveau, dans l'opinion publique, malgré l'hostilité envers les Américains et une certaine fascination pour la figure de Ben Laden. À la fin des années 1990, on peut constater que presque tous les mouvements islamistes sont devenus plus nationalistes qu'islamistes. Leur champ d'action est limité à un seul pays. Mais cette nationalisation va de pair avec la renonciation à un élément clé : l'exigence du monopole de la représentation du religieux dans le politique, remplacée par l'acceptation d'un espace politique autonome par rapport aux religieux1 ».
    Le Hezbollah a été l'un des premiers mouvements à connaître une évolution dans ce sens.
    Un autre élément majeur doit être pris en compte : les mouvements islamo-nationalistes sont les seuls acteurs politiques à incarner une certaine légitimité populaire et à avoir un caractère représentatif dans une région du monde où l'ensemble des élites dirigeantes et des élites d'opposition ne jouissent pas - ou plus - d'une telle légitimité. À l'occasion de l'assassinat des
    deux dirigeants historiques du Hamas, Fred Halliday a tenu à souligner que « ce que l'on néglige trop souvent, lorsque l'on aborde cette question, est la signification particulière et la légitimité de ces dirigeants du Hamas, récemment liquidés par les Israéliens : le cheikh Ahmad Yassine et Abdulaziz Rantissi. Dans cette région du monde, les seuls dirigeants qui inspirent le respect sont ceux qui mènent une vie simple, font preuve d'une évidente probité personnelle, et parlent d'une voix claire et plutôt retenue. Après des décennies de discours enflammés - tenus par les nationalistes et les marxistes, les maoïstes et les islamistes, et à présent par les partisans de la Banque mondiale et de la mondialisation-, il existe une crise de la légitimité politique dans l'ensemble du Proche-Orient. Lors d'une visite que j'ai effectuée en 2000 sur la tombe de l'ayatollah Khomeyni, au sud de Téhéran, j'ai été frappé par la façon dont les gens l'encensaient pour avoir été, à la différence des autres, un homme sade (pur en persan), et dorost (droit), et, dans la péninsule arabique, j'ai entendu à d'innombrables reprises
    des gens louer certains dirigeants politiques en employant des mots tels que tamam (correct) ou mutawadi (simple), exprimant ainsi le fait que ces dirigeants étaient imperméables à la corruption, au verbiage et à la vanité. Les leaders du Hamas assassinés par Israël possédaient ces qualités. C'est pour elles, plus que pour leur engagement nationaliste ou religieux, qu'ils étaient respectés et qu'ils seront un jour vengés2 ».
    La guerre contre le terrorisme, qui fait office de politique étrangère des États-Unis dans cette région du monde, et l'adoption par ces derniers des techniques israéliennes de guerre contre-insurrectionnelle (frappes préventives, assassinats ciblés, zones de détention hors-droit, etc.) annoncent une longue phase de confrontations et de violences qui risque fort de durer, en l'absence de contrepoids à l'hégémonie unipolaire américaine.
    1. Olivier Roy, « Islamisme et nationalisme », dans Pouvoirs, n°104,p.52.
    2 Fred Halliday, cité dans Le Courrier international du 10 au 16 juin 2004.

  • #2
    Mon intervention ne va pas avec l`esprit de cet article, mais je veux juste dire que j`ia souvent entendu les discours du chef de Hizbollah sur la chaine al-manar, et cet homme paraissait toujours sur de lui, aucune puissance ne l`effraiyait.
    Il parassait toujours pret a riposter d`une maniere forte a toute attaque.

    Aujourd`hui, a part quelques missiles ici et la, avec un bateau de guerre detruit, je suis bien decue du decalage entre ces dires et ses faits.

    Cependant je campe sur ma position pour dire que son acte reste legitime du fait que des militaires s`etaient introduits dans un territoire voisin en violant sa souvrainete.
    NOUS SOMMES TOUS DES PALESTINIENS

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    • #3
      je suis bien decue du decalage entre ces dires et ses faits. (dixit mene)

      Je crains fort que -au-delà du Hizbollah- c'est un péché mignon que l'art de la réthorique et plus encore de la péroraison dans toute une aire culturelle.

      Méthode Coué? Je le crains vraiment et partout.

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      • #4
        De la propagande mais sur le terrain il n'y a pas a comparer entre une armée équipé de drone et de satellite et un groupuscule equipé de kassam et bazooka...

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        • #5
          Le hzebollah est un parti legitime au Liban. Ce n'est pas à Israel de dire ce parti doit etre interdit ou pas.

          Le hezbollah a detruit un navire de guerre israelien pour une armée non reguliere ce ,n'est pas rien.

          En tout cas, il resiste à leur agresseur avec courage
          Surtout, soyez toujours capables de ressentir au plus profond de votre coeur n'importe quelle injustice commise contre n'importe qui, où que ce soit dans le monde. C'est la plus belle qualité d'un révolutionnaire.
          Ernesto guevara

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          • #6
            Ce qui m' a déboussolé c'est comment un parti politique en l'occurence hizbollah puisse déclarer une guerre ouverte contre Israél faisant fi des institutions de son pays si toutefois le liban est son pays ...un vrai désastre pour un pays touristique....Ces religieux sont vraiment déconnectés de la réalité politique.

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            • #7
              Remettons les choses dans leur contexte.

              Le hizbollah n`a declare aucune guerre. Il a capture des soldats de l`ennemi pour un eventuel echange de prisonniers.

              Je vous signale que des centaines de prisonniers pourrissent dans les prisons Israeliennes. CE SONT LES OUBLIES DU lIBAN.
              NOUS SOMMES TOUS DES PALESTINIENS

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              • #8
                Il y a d'autres manieres de faires surtout quand tu connais d'avance la reaction des Israeliens la ils s'en sont donnés a coeur joie...
                C'etait tellement prévisible apres ce qui s'est passé a gaza...
                C'est malheureux...

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