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Les islamistes : victorieux ou manipulés ?

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  • Les islamistes : victorieux ou manipulés ?

    Selon Raymond Ibrahim, de Front Page, plusieurs rapports de la presse arabe affirment que d’importants clercs musulmans commencent à réclamer la démolition des grandes pyramides d’Egypte, considérées par le sheik saoudien Ali bin Said al-Rabi comme des symboles du paganisme. Récemment, le sheik des sheiks sunnite de Bahrein et président de l’Unité nationale, Abd-al-Latif al-Mahmoud, a appelé le nouveau président égyptien Mahmoud Morsi à détruire une des Merveilles du monde Morsi n’a pas répondu mais en attendant, nous dit le New York Times, il n’a pas hésité à réclamer la libération d’Abdel Rahman, le “sheik aeugle”, un terroriste notoire emprisonné à vie en Caroline du Nord, et à s’engager dans un bras de fer avec les militaires, principaux gardiens de la laïcité nationale, dans le but de mettre fin à leur pouvoir.
    Au Mali, “Hommelibre” rappelle sur Agoravox que Tombouctou, nommée “perle de l’Afrique” ou “Ville aux 333 saints” est aujourd’hui sous la domination des milices salafistes qui ont commencé à détruire les mausolées des saints. La destruction des sites sacrés de Tombouctou par des factions islamistes est d’une part une profanation de leur propre religion, d’autre part une bataille dans la guerre d’influence que se livrent les différents courants musulmans. C’est aussi une manière de terroriser les habitants et d’asseoir le pouvoir sur eux. ”Désormais, il n’y a que deux activités possibles à Tombouctou : aller à la mosquée et rester chez soi”, dit Hallé Ousmane, le maire, qui cache mal son dépit. Sa ville, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, se meurt à petit feu. Les façades sont éventrées, les archives de l’administration ont été détruites, des bâtiments saccagés servent d’abris aux animaux.
    En Libye, l’Humanité est à peu près le seul journal à rendre compte de la réalité. Alors que les autres grands médias encensent triomphalement le résultat d’élections qui ont vu 40 % d’abstentions et un récital de violences, l’organe communiste décrit un Conseil national de transition peinant à établir son autorité ailleurs que sur quelques quartiers de Tripoli et un pays en plein chaos aux mains des milices et des tribus. Libération note qu’aux yeux de plusieurs Etats africains, la guerre occidentale a déstabilisé l’ensemble du Sahel en provoquant une dissémination sans précédent d’armes en tous genres. Et pour preuve de la dérive religieuse du nouveau pouvoir-croupion, L’International Herald Tribune précise que le leader de la coalition “libérale” qui a remporté le scrutin, Mahmoud Jibril, a pris grand soin de rejeter publiquement l’étiquette “laïque” attribuée à son Alliance des forces nationales, et s’est dépêché de tendre une main fraternelle aux islamistes.
    En Tunisie, les Salafistes n’aiment pas les artistes. Le Canard enchaîné raconte comment s’est terminée, le 10 juin dernier, la dixième édition du Printemps des arts. “La nuit même, des islamistes attaquent l’exposition, vandalisent et volent. le lendemain, à la télévision, le ministre des Affaires religieuses condamne les œuvres, qu’il n’a pas vues. Dans les mosquées, les imams appellent au lynchage des artistes pour apostasie, déchaînant la colère des jeunes islamistes dans tout le pays. Un mort, des dizaines de blessés ; des tribunaux, des postes de police, des bâtiments administratifs incendiés.”
    En Syrie, les officiers français de la Direction du renseignement militaire (DRM) constatent que la présence d’Al Qaeda – qui est loin d’avoir disparu avec la mort de son gourou – est en nette progression. Non seulement ses combattants anti-Assad arrivent d’Irak, mais des centaines de djihadistes, dont certains formés au Kosovo, viennent de Libye, d’Egypte, de Jordanie et du Liban. Ils garnissent les rangs d’une rébellion financée et armée par de solides gardiens du culte comme l’Arabie Saoudite et le Qatar.
    En Turquie, le célèbre pianiste Fazil Say, de renommée internationale, est poursuivi en justice pour avoir osé proclamer son athéisme dans un pays de plus en plus confessionnel. Il risque un an et demi de prison après avoir déclaré au grand quotidien Hürriyet : “La pression du conservatisme religieux est de plus en plus forte.” L’AKP, le parti islamique au pouvoir depuis 2002, accentue son emprise sur cet Etat membre de l’OTAN, après avoir affaibli la résistance laïque de l’armée.
    Au Soudan, le nord de Khartoum, dirigé par l’islamiste Omar el-Bechir et son Parti du congrès national, a déclaré la guerre au sud de Juba, dirigé par Salva Kiir Mayardit et son Mouvement de libération du Soudan, refusant de voir son rival transformer sa nouvelle indépendance en affranchissement de la charia.
    En ex-Yougoslavie, après le démantèlement brutal par l’Occident de l’Etat fédéral, la Bosnie a été livrée aux successeurs musulmans d’Izetbegovic et les stratèges de Washington ont fabriqué un pseudo-Etat islamique mafieux au Kosovo, après avoir écrasé sous les bombes les défenseurs orthodoxes serbes de la chrétienté.

    Ces “avancées” musulmanes alimentent la crainte – et l’irritation – de voir se répandre une foi fondée sur les excès de la charia et le refus de l’indépendance laïque de l’Etat. Conservateurs et progressistes convergent dans la résistance à une confession qui contredit leurs convictions ou leurs valeurs : les uns redoutent un populisme de solidarité avec les démunis et de lutte contre la corruption qui pourrait menacer leurs privilèges ; les autres s’inquiètent de voir ignorés des acquis de civilisation qu’ils ont mis des siècles à conquérir. Le choc de culture s’exacerbe. Une nouvelle hantise remplace chez beaucoup la peur ancienne : le péril noir barbu a pris la place du péril rouge le couteau entre les dents.




    PartI

  • #2
    PartII

    Bloc contre bloc. Rome contre les barbares. La modernité contre la régression. Dans de nombreux esprits, le tableau est simple. Et la conclusion s’impose. Les politiciens qui nous dirigent sont aveugles ou demeurés. Obsédés par leur dévotion au credo technocratique, libéral et mercantile des Etats-Unis, ils ne voient pas le danger d’un alléchant substitut spirituel. Ils ne comprennent pas la force du ressort religieux. Et dans leur ignorance, ils ne mesurent pas les effets pervers de leurs compromis, les résultats désastreux de leur naïve défense des droits de l’homme, la pernicieuse irréalité de leur poursuite de la démocratie.

    En fait, ceux qui sont de cet avis ont à la fois raison et tort. Il est vrai que la religion musulmane est très éloignée de nos conceptions laïques et républicaines. Il est vrai que ses fanatiques entachent leur militantisme de provocations, d’absurdités et de crimes. Il est vrai que leurs comportements d’un autre âge gagnent du terrain. Il est vrai que nos politiciens ne brillent pas par leur perspicacité. Mais ces constats élémentaires sont loin de rendre compte de la réalité. Avant de se lancer tête baissée dans l’impasse d’une réaction islamophobe à sens unique, il faut explorer l’envers du décor.

    A première vue, l’énumération de la première partie de cet article prouverait l’échec d’une politique occidentale imprudente et mal inspirée. Mais une seconde version éclaire des coulisses plus complexes. Elle exige l’abandon de beaucoup d’idées reçues et de clichés de propagande. Elle mérite un examen.
    Notre Occident est dirigé par le tandem anglo-saxon où les Etats-Unis ont pris le guidon. Or les grosses têtes de Washington sont loin d’être toutes vides. Certaines d’entre elles poursuivent avec ruse et efficacité leur objectif majeur : assurer l’hégémonie internationale héritée de l’Angleterre. Ces soldats de l’empire savent que l’obstacle principal à cette domination mondiale est toute forme d’indépendance, qui peut se transformer en indocilité. D’où leur chasse à la souveraineté des nations et à leurs chefs indisciplinés. Ils ont agencé des coups d’Etats en Amérique du Sud. Ils ont mené des guerres contre la Yougoslavie, l’Irak, la Libye. Ils ont fomenté les “révolutions de couleur” en Asie centrale. Toutes dans le même but : supprimer les résistants.
    Depuis longtemps, l’islam leur pose un problème. Une idéologie mobilise des masses qui échappent à leur Nouvel ordre mondial. D’une façon d’autant plus dangereuse qu’elle est spirituelle. Un inacceptable défi. Il leur faut en venir à bout pour sécuriser le colonialisme du dollar. Ce n’est pas une question de religion. La religion, ils s’en moquent. C’est une question de stratégie, de première place à consolider.
    Comment y arriver ? Un moyen est classique : diviser pour régner. C’est là qu’il faut s’accrocher pour ne pas perdre le fil de l’intrigue.
    Les “printemps arabes”, présentés comme des soulèvements spontanés de peuples avides de démocratie, ont porté au pouvoir les Frères musulmans et d’autres compagnons de route. Donc facilité en apparence l’extension de cet islam si redouté. Mais loin d’être le fruit de la bêtise politique, c’est l’aboutissement d’un plan mûrement prémédité, consistant à manœuvrer une partie de l’umma contre l’autre. C’est-à-dire, en l’occurrence, utiliser les sunnites bien pris en mains contre les chiites plus difficiles à manipuler. Comme l’écrit un géopoliticien réputé, le Dr Webster Tarpley : “La création d’un front sunnite uni sert de soutien à la stratégie fondamentale des USA et du Royaume Uni dans le Moyen Orient, qui est de former un bloc de pays arabes sunnites (notamment l’Egypte, l’Arabie Saoudite, les Etats du Golfe et la Jordanie) avec la participation d’Israël, qui combatte le front chiite iranien, comprenant la Syrie, le Hezbollah, le Hamas et diverses forces radicales.” Une stratégie qui a pour but d’abattre les deux derniers Etats indépendants de la région : la Syrie et l’Iran.
    Un article du célèbre journaliste Seymour Hersh, dans le New Yorker de 2007, intitulé “The Redirection” (la réorientation), donne une idée de cet envers du décor. Il y révèle que les Américains, les Saoudiens et les Israéliens collaborent derrière un paravent sunnite d’anti-sionisme factice ; que les Etats-Unis entretiennent un vaste réseau de militants et de terroristes (dont certains entraînés dans des camps d’Al Qaeda) ; que le clan Hariri au Liban, travaillant avec les Saoudiens et les Américains, a créé un refuge sur le sol libanais pour les groupes fanatiques engagés aujourd’hui dans la déstabilisation de la Syrie. Son analyse démontre que les Frères musulmans sont un instrument important utilisé dans l’effort US-saoudien-israélien de détruire la Syrie et l’Iran. Le programme a débuté sous Bush ; il se poursuit aujourd’hui sous Obama, prouvant ainsi la continuité de la politique impériale.
    “Pour saper l’Iran qui est en majorité chiite, écrit Hersh cité par Land destroyer Report, l’administration Bush a décidé de reconfigurer ses priorités dans le Moyen Orient. Au Liban, l’administration coopère avec le gouvernement saoudien, qui est sunnite, dans des opérations clandestines destinées à affaiblir le Hezbollah, l’organisation chiite soutenue par l’Iran. Les Etats-Unis ont aussi participé à des opérations secrètes ciblant l’Iran et son allié syrien.”
    Ces affirmations sont confirmées dans un rapport de 2009 du Brookings Institution, intitulé “Which Path to Persia” (quel chemin vers la Perse). Il y est précisé, entre autres : “Les Frères musulmans sont souvent décrits comme étant anti-israéliens, anti-US et anti-Occident en général. En réalité, ils sont – et ont toujours été – une création servile du développement dans le monde islamique de l’hégémonie de Wall Street et des financiers de la City. (...) Les Etats-Unis et l’Occident en général, considèrent le Proche-Orient comme rien de plus qu’un amas de débris de l’empire ottoman à être utilisé et exploité. Quand émergent nationalisme ou résistance, ses différents composants doivent être dressés les uns contre les autres dans des conflits meurtriers.”

    Ainsi derrière une islamisation envahissante qui paraît être l’effet pervers d’interventions occidentales ratées, se dessine un vaste plan d’asservissement du Proche-Orient qui, lui, n’est pas loin de réussir. Sa motivation : la mainmise américaine, drapée dans le trompe-l’œil de la démocratie. Ses instigateurs : les USA, l’Arabie Saoudite, le Qatar, Israël, et quelques comparses gouvernementaux issus de “printemps” populaires préparés, infiltrés et contrôlés. Son but : l’élimination des Etats, des mouvements ou des leaders manifestant des velléités de souveraineté ou de résistance. Sa méthode : l’exacerbation du conflit entre sunnites et chiites. Ses acteurs : les chefs sunnites dont certains sont autorisés à vociférer leur hostilité anti-occidentale pour asseoir leur popularité, mais dont la majorité est tenue en laisse par la manne financière qui les rend obéissants.

    Faut-il des preuves de tout cela ? Comme cela a été le cas pour la Yougoslavie, l’Irak et la Libye, les campagnes de propagande justifiant les agressions militaires des alliés occidentaux et de leur OTAN sont truffées de désinformations et de mensonges. Celle qui vise aujourd’hui la Syrie ne fait pas exception. Quoique rarement publiés dans nos médias bien conditionnés, les rapports se multiplient sur l’armement anglo-saxon des rebelles et la présence chez eux d’un nombre croissant de combattants étrangers. L’intervention déstabilisatrice, menée de l’extérieur, est évidente. Les Russes l’ont bien compris. Ils ont été roulés pour la Libye. Ils ne veulent pas l’être une seconde fois. Leur refus de lâcher la Syrie n’est pas seulement dû à leur besoin de protéger leurs liens économiques avec Damas ou de conserver leur base militaire navale en Méditerranée. Il est motivé par leur compréhension du menaçant plan américain.
    Et pour ceux qui accusent de “complotisme” les dénonciateurs de la stratégie US et de la réalité de son implantation arabe, qu’ils méditent une récente information d’actualité. Chez qui s’est rendu, pour sa première visite à l’étranger, le nouveau président égyptien Mohamed Morsi, frère musulman ne l’oublions pas ? Chez le roi Abdullah d’Arabie Saoudite. Pour faire allégeance et quêter de l’argent. On ne saurait mieux illustrer le pion qu’il est et la nature stipendiée de la confrérie.

    Que conclure de ce tableau ? Que nos dirigeants occidentaux, téléguidés de la Maison Blanche, jouent avec le feu.
    D’un côté, Ils trompent les non-musulmans en minimisant les avancées des fous de Dieu qu’il ont provoquées. En invoquant les droits de l’homme et un soi-disant affranchissement de l’oppression, ils ont détruit tout ce qui faisait barrage à l’intégrisme du croissant. Sous le couvert de la guerre au terrorisme, ils entretiennent les terroristes qui servent leurs intérêts.
    De l’autre, Ils trompent les musulmans en les faisant croire au leurre d’une liberté dorée et d’une démocratie indépendante. Ils dressent les adeptes du Coran les uns contre les autres. Ils cajolent les plus frénétiques en les enrôlant dans leurs combinaisons tordues. Ils achètent les chefs de gouvernements croyants en arrosant de dollars leur bonne volonté.
    Lincoln disait à peu près : “On peut tromper une personne tout le temps ; on peut tromper tout le monde pendant un moment ; mais on ne peut pas tromper tout le monde tout le temps.”
    Un jour viendra où les peuples, non musulmans et musulmans confondus, se soulèveront pour lui donner raison.
    Louis DALMAS
    Directeur de B. I.

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    • #3
      Pour faire allégeance et quêter de l’argent.:

      Les pouvoirs islamistes récents ont vendu leur âmes pour quelques " dollars de plus " aux détriments de leur peuple ...
      ils ont carrément acheté et accepté la m*rde wahhabite chez eux ..
      A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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      • #4
        Le wahabisme islamiste est bien l'homme à tout faire du sionisme et de l'impérialisme, il accomplit les sales besognes pour eux : casser la culture mondiale et la culture de l'Islam.

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