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BENGHAZI: Un mystérieux haro sur les salafistes: 6 agents de sécurité tués et 60 blessés !?
En Tunisie, le mouvement Ennahdha leur a signifié que le temps de la «tolérance» est fini et que la vis va être serrée. En Libye, c'est un mouvement de foule, avec des acteurs mystérieux, qui est passé à l'action et a entrepris de déloger le groupe salafiste des «partisans de la Charia» (Ançar Al-Charia) des positions qu'il occupe à Benghazi. Mais les milices «légales» n'ont pas été épargnées.
Onze personnes ont été tuées dont six membres des services de sécurité «exécutés» par balles dont des manifestations anti-milices à Benghazi.
Ces manifestations pacifiques se sont transformées en attaques violentes et armées contre des QG de milices !! ??
Le bilan, revu à la hausse, hier en début de soirée, était d'au moins 11 morts et plus de 70 blessés.
Le gouvernement affirme avoir pris le contrôle de ces casernes tenues jusque-là par les miliciens, mais ce mouvement qui a démarré pacifiquement avant de tourner à la violence suscite de grandes interrogations. Les six membres des services de sécurité ont été vraisemblablement exécutés. "Vu la nature des blessures, c'est clair que les six personnes ont été exécutées", a indiqué un médecin.
Les manifestations avaient commencé vendredi de manière pacifique avant de se transformer en attaques contre les positions tenues par des milices. Les attaques ont ciblé notamment la milice des Ançar Al-Charia, un groupe salafiste suspecté d'être impliqué dans l'attaque contre le consulat américain qui a fait 4 morts dont l'ambassadeur des Etats-Unis. Mais elles ont touché également des milices «légales» qui se sont mises officiellement sous la coupe des autorités et notamment celle de Raf Allah Al Sahati.
La manifestation avait débuté de manière pacifique dans l'après-midi avec des pancartes proclamant «non aux groupes armés» et «Oui à l'armée en Libye». D'autres pancartes saluaient l'ambassadeur américain Chris Stevens tué, avec trois autres Américains, dans une attaque contre le consulat des Etats-Unis à Benghazi le 11 septembre : «La Libye a perdu un ami», «nous voulons la justice pour Stevens». Une autre manifestation organisée au même moment par le groupe Ançar Al-Charia a rassemblé quelques centaines de personnes qui ont scandé «Obama est l'ennemi de Dieu» en portant des étendards noir et blanc surmontés de la Chahada. La manifestation était organisée pour dénoncer le film américain anti-islam et les caricatures de Charlie Hebdo : «Si la défense de notre prophète équivaut à du terrorisme, alors nous sommes des terroristes», proclamait une des pancartes.
DES HOMMES EN ARMES PARMI LES MANIFESTANTS
Comment la première manifestation anti-milice s'est développée en action contre les positions tenues par les groupes paramilitaires qu'ils soient affiliés au gouvernement ou non, cela n'est pas éclairci. Mais des témoins affirment que parmi les manifestants, il y avait des dizaines d'hommes armés qui ont probablement orienté le mouvement et lui ont donné un tour violent.
Cette «insurrection» contre les milices et les salafistes, encouragée par le gouvernement libyen, a débouché sur des violences qui ont fait au moins 11 morts et plus de 70 blessés. Cinq personnes ont été tuées dans des affrontements avec la milice légale de Raf Allah Al Sahati. On ne sait pas encore dans quelles circonstances ont été «exécutés» les six membres des services de sécurité, ni s'ils font partie des victimes des affrontements avec la milice Raf Allah Al Sahati.
Plusieurs milices ont été ainsi chassées de leurs positions et notamment Ançar Al-Charia dont le QG, installé au centre-ville, a été saccagé, pillé et incendié par les manifestants. Le mouvement semble avoir dépassé les intentions des initiateurs puisqu'il n'a pas épargné les milices officiellement placées sous l'autorité du gouvernement. C'est le cas de la brigade Raf Allah Al Sahati. Les membres de la brigade ont fini par se retirer laissant l'installation, située à 15 km de Benghazi, aux mains des manifestants qui l'ont pillée et se sont servis en armes et en munitions. La tournure des événements semble avoir pris de court les autorités - ou du moins une partie d'entre elles - qui ont mis en garde contre le «chaos» et appelé à distinguer entre les brigades «illégales» et celles qui se sont placées sous l'autorité de l'Etat.
DES «ELEMENTS INFILTRES»
Le président de l'Assemblée nationale, Mohamed al-Megaryef, a salué l'action menée contre les «brigades en dehors de la légitimité» et a appelé les manifestants à quitter les locaux des brigades relevant du ministère de la Défense, notamment celle de Raf Allah Al Sahati, la brigade du 17 Février et Le bouclier de la Libye.
A l'évidence, les manifestants n'ont fait aucune distinction entre les milices. Accentuant le côté mystérieux de ce mouvement, le ministre de l'Intérieur, Fawzi Abdelali, a accusé des "infiltrées parmi les manifestants". Mieux, il a indiqué que certains de ces «infiltrés» font partie des services de sécurité et veulent «le chaos et la fitna». Sur sa page Facebook, la «Seria Raf Allah Sahati» annonce qu'un de ses commandants a été blessé et affirme avoir repris le quartier général «avec l'aide de Dieu» et avoir arrêté un «certain nombre de pillards, de voleurs, de saboteurs et de corrompus à l'intérieur».
Dans un autre message, ils semblent dégager toute responsabilité dans la mort des six membres des services de sécurité. Manifestement, le mouvement de Benghazi n'est pas une simple attaque contre les salafistes. L'AFP fait état des propos d'un «spécialiste» de la Libye qui déclare que l'action des «habitants de Benghazi… va, peut-être, inciter l'Assemblée nationale à mettre en place les actions décisives contre les milices dont le pouvoir transitoire s'était abstenu». Le «spécialiste» exprime peut-être «l'ordre de route» qui a été fixé par les Américains aux autorités libyennes.
lequotidien-oran
Onze personnes ont été tuées dont six membres des services de sécurité «exécutés» par balles dont des manifestations anti-milices à Benghazi.
Ces manifestations pacifiques se sont transformées en attaques violentes et armées contre des QG de milices !! ??
Le bilan, revu à la hausse, hier en début de soirée, était d'au moins 11 morts et plus de 70 blessés.
Le gouvernement affirme avoir pris le contrôle de ces casernes tenues jusque-là par les miliciens, mais ce mouvement qui a démarré pacifiquement avant de tourner à la violence suscite de grandes interrogations. Les six membres des services de sécurité ont été vraisemblablement exécutés. "Vu la nature des blessures, c'est clair que les six personnes ont été exécutées", a indiqué un médecin.
Les manifestations avaient commencé vendredi de manière pacifique avant de se transformer en attaques contre les positions tenues par des milices. Les attaques ont ciblé notamment la milice des Ançar Al-Charia, un groupe salafiste suspecté d'être impliqué dans l'attaque contre le consulat américain qui a fait 4 morts dont l'ambassadeur des Etats-Unis. Mais elles ont touché également des milices «légales» qui se sont mises officiellement sous la coupe des autorités et notamment celle de Raf Allah Al Sahati.
La manifestation avait débuté de manière pacifique dans l'après-midi avec des pancartes proclamant «non aux groupes armés» et «Oui à l'armée en Libye». D'autres pancartes saluaient l'ambassadeur américain Chris Stevens tué, avec trois autres Américains, dans une attaque contre le consulat des Etats-Unis à Benghazi le 11 septembre : «La Libye a perdu un ami», «nous voulons la justice pour Stevens». Une autre manifestation organisée au même moment par le groupe Ançar Al-Charia a rassemblé quelques centaines de personnes qui ont scandé «Obama est l'ennemi de Dieu» en portant des étendards noir et blanc surmontés de la Chahada. La manifestation était organisée pour dénoncer le film américain anti-islam et les caricatures de Charlie Hebdo : «Si la défense de notre prophète équivaut à du terrorisme, alors nous sommes des terroristes», proclamait une des pancartes.
DES HOMMES EN ARMES PARMI LES MANIFESTANTS
Comment la première manifestation anti-milice s'est développée en action contre les positions tenues par les groupes paramilitaires qu'ils soient affiliés au gouvernement ou non, cela n'est pas éclairci. Mais des témoins affirment que parmi les manifestants, il y avait des dizaines d'hommes armés qui ont probablement orienté le mouvement et lui ont donné un tour violent.
Cette «insurrection» contre les milices et les salafistes, encouragée par le gouvernement libyen, a débouché sur des violences qui ont fait au moins 11 morts et plus de 70 blessés. Cinq personnes ont été tuées dans des affrontements avec la milice légale de Raf Allah Al Sahati. On ne sait pas encore dans quelles circonstances ont été «exécutés» les six membres des services de sécurité, ni s'ils font partie des victimes des affrontements avec la milice Raf Allah Al Sahati.
Plusieurs milices ont été ainsi chassées de leurs positions et notamment Ançar Al-Charia dont le QG, installé au centre-ville, a été saccagé, pillé et incendié par les manifestants. Le mouvement semble avoir dépassé les intentions des initiateurs puisqu'il n'a pas épargné les milices officiellement placées sous l'autorité du gouvernement. C'est le cas de la brigade Raf Allah Al Sahati. Les membres de la brigade ont fini par se retirer laissant l'installation, située à 15 km de Benghazi, aux mains des manifestants qui l'ont pillée et se sont servis en armes et en munitions. La tournure des événements semble avoir pris de court les autorités - ou du moins une partie d'entre elles - qui ont mis en garde contre le «chaos» et appelé à distinguer entre les brigades «illégales» et celles qui se sont placées sous l'autorité de l'Etat.
DES «ELEMENTS INFILTRES»
Le président de l'Assemblée nationale, Mohamed al-Megaryef, a salué l'action menée contre les «brigades en dehors de la légitimité» et a appelé les manifestants à quitter les locaux des brigades relevant du ministère de la Défense, notamment celle de Raf Allah Al Sahati, la brigade du 17 Février et Le bouclier de la Libye.
A l'évidence, les manifestants n'ont fait aucune distinction entre les milices. Accentuant le côté mystérieux de ce mouvement, le ministre de l'Intérieur, Fawzi Abdelali, a accusé des "infiltrées parmi les manifestants". Mieux, il a indiqué que certains de ces «infiltrés» font partie des services de sécurité et veulent «le chaos et la fitna». Sur sa page Facebook, la «Seria Raf Allah Sahati» annonce qu'un de ses commandants a été blessé et affirme avoir repris le quartier général «avec l'aide de Dieu» et avoir arrêté un «certain nombre de pillards, de voleurs, de saboteurs et de corrompus à l'intérieur».
Dans un autre message, ils semblent dégager toute responsabilité dans la mort des six membres des services de sécurité. Manifestement, le mouvement de Benghazi n'est pas une simple attaque contre les salafistes. L'AFP fait état des propos d'un «spécialiste» de la Libye qui déclare que l'action des «habitants de Benghazi… va, peut-être, inciter l'Assemblée nationale à mettre en place les actions décisives contre les milices dont le pouvoir transitoire s'était abstenu». Le «spécialiste» exprime peut-être «l'ordre de route» qui a été fixé par les Américains aux autorités libyennes.
lequotidien-oran
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