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En Algérie, les malades otages d’une politique d’inertie et d’aveuglement

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  • En Algérie, les malades otages d’une politique d’inertie et d’aveuglement

    S’il est vrai qu'en Algérie, nos hôpitaux n’ont pas atteint le degré de performance tant souhaité par les citoyens, il n’en demeure pas moins qu’ils n’ont jamais atteint le degré de dégradation constaté présentement.

    Car, il fut un temps où même s’ils n’excellaient pas dans les prestations, les patients trouvaient une oreille pour les écouter et on ne leur demandait pas de se ramener qui avec du fil chirurgical, qui avec sa literie, des médicaments. Il fut un temps où c’est le personnel de certains hôpitaux qui cotisaient pour procéder au nettoyage des lieux, les rendant comme flambant neuf. Il fut un temps où les appareils, tels que les scanners, les échographes fonctionnaient à pleins gaz.

    Et lorsqu’il se trouvait un chef de service ou un préposé au matériel qui s’avisait à les mettre en panne, le premier responsable du secteur se déplaçait personnellement pour remettre les choses en ordre, voire congédier les responsables manu militari. Parce qu’il s’agissait de la santé publique, de la santé du citoyen. Il fut un temps où les chirurgiens et autres professeurs étaient interdits de pratiquer dans les cabinets privés.

    Parce qu’ils le faisaient, pour beaucoup d’entre eux, au détriment de leur principal employeur qu’est l’hôpital qui leur assure un poste permanent.

    Il fut un temps où l’on n’osait pas demander au patient, venu demander un bilan, d’aller faire des radios chez le privé tout en lui désignant nommément le radiologue. Une concussion qui ne dit pas son nom, toujours au détriment de l’utilisation du matériel qu’on laisse parfois sciemment sous emballage pour le voir disparaître quelque temps après. Pourtant, le personnel médical et paramédical n’était pas aussi malmené qu’aujourd’hui.

    Pourtant, les statuts particuliers du secteur n’étaient pas encore à l’ordre du jour. Mais d’aucuns se posent aujourd’hui la question de savoir ce qu’il est advenu de nos hôpitaux. La pénurie de médicaments est devenue sujet à polémique entre les producteurs, importateurs et tutelle.

    Pourtant on n’entendait pas parler de manque il y a quelques années, au plus fort de l’embargo sans pareil qui était imposé à notre pays. Bien au contraire. La facture d’importation avait été réduite de plus de moitié et les médicaments fabriqués en Algérie étaient interdits à l’étranger. Et nos hôpitaux ne souffraient pas de pénurie. Certes, l’interdiction a été reconduite après quelques années de permissivité. Mais il semblerait que la mafia qui s’est installée dans ce secteur a étendu ses tentacules pour prendre en otage et les patients et le pays tout entier, mettant en danger, disons-le, la sécurité de l’Etat.

    Un Etat qui s’affaiblit malheureusement parce qu’il ne prend pas assez de mesures rigoureuses et volontaristes. Avec en prime une tutelle qui s’entête et se mure dans des contradictions. Pendant ce temps, la détérioration du matériel devient récurrente, les malades livrés à eux-mêmes, les interventions chirurgicales reportées et les cancéreux prennent leur mal en patience. Quant à la colère du personnel médical et paramédical, elle ne s’arrête pas. Loin de nous l’idée de condamner les revendications somme toute légitimes du personnel médical et paramédical. Mail il existe un sacerdoce à respecter scrupuleusement. Cela s’appelle le serment d’Hippocrate auquel sont censés être soumis médecins, personnel médical mais aussi la tutelle.

    Par Faouzia Ababsa, La Tribune

  • #2
    ce temps béni était du temps de la Médecine gratuite de BOUMEDIENE

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