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Les hôpitaux en Algérie pataugent toujours dans leurs problèmes

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  • Les hôpitaux en Algérie pataugent toujours dans leurs problèmes

    Quel devenir pour le secteur de la santé après le départ d’Ould Abbès ?

    Une question simple qui mérite d’être posée surtout avec les multiples scripts qu’ont connus la tutelle, les milieux hospitaliers et pharmaceutiques. Le nouveau ministre a, d’ores et déjà, ouvert la voie au dialogue pour aplanir une situation pénalisante pour les malades avant tout. Une grande partie du travail lui a déjà été balisée par son prédécesseur, notamment en matière de régulation du marché de médicament.

    Les malades hospitalisés et les praticiens devront pendre leur mal en patience avant de bénéficier d’éventuelles «urgentes» nouvelles mesures ministérielles émanant du nouveau ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. En tout cas un vent d’espoir semble régner ces jours-ci sur ce secteur vital resté en crise depuis plusieurs mois en raison de multiples problèmes socioprofessionnels, propres à la corporation des praticiens, et de moyens.

    La volonté affichée de M Ziari de résoudre les préoccupations socioprofessionnelles des syndicats de la corporation, «garantie» émise quelques jours après son intronisation à la tête de la tutelle, devrait constituer une première avancée.

    A cela s’ajoute l’assainissement du volet relatif aux médicaments. Cela a été déjà entamé par la tutelle sous le règne d’Ould Abbès. En clair en finir avec le marasme affectant la santé des Algériens, alors que les réformes et projets engagés depuis des années sont destinés à soutenir le secteur avec, comme objectif, la prise en charge de la population. Ce qui tarde à voir le jour malgré tous ces engagements. De fait, l’on continue de malmener corporation et patients avec cette sempiternelle crise «médicamenteuse» qui sévit toujours en raison du mode de fonctionnement du marché des produits pharmaceutiques. Malgré les déclarations et satisfécits des responsables, la réalité est tout autre dans les pharmacies centrales et les services. Les patients doivent se plier en quatre pour trouver leur traitement.

    Et si les pouvoirs publics se targuent souvent, à travers des chiffres en dollars, du volume de médicaments importé, il n’en demeure pas moins que les patients veulent du concret. «Qu’on importe des molécules, à coup de milliards, sans impact sur les attentes des malades, cela s’avère tel un coup d’épée dans l’eau. Les chiffres des dépenses publiques n’intéressent guère la population qui, elle, souhaite trouver les traitements prescrits sans user des traditionnels artifices de ‘piston’», note un citoyen. Il va sans dire que le nouveau responsable de la Santé aura du pain sur la planche pour assainir une situation semée d’irrégularités et de lobbying sur le médicament. Exemple parmi d’autres, à Constantine, à titre indicatif, les cancéreux croisent les doigts pour une amélioration de leur prise en charge avec surtout la mise en œuvre du nouveau centre anticancéreux (CAC) en construction. M Ziari devrait sans nul doute booster la cadence de réalisation en vue d’une livraison de la structure dans les délais.

    Un autre point noir, il a trait au désengorgement du CHU Ben Badis, qui se pose avec acuité à l’échelle locale. Il est prévu la réalisation d’une structure de même envergure au niveau de la nouvelle ville Ali-Mendjeli. Le désormais ex- responsable de la santé, avait promis l’inscription du projet lors de son dernier passage dans la ville des Ponts. Reste toutefois à trouver l’assiette de terrain et à lancer les études. Un projet qui demeure la seule alternative pour soulager le rush sur le CHU de Constantine. Le nouveau ministre aura certainement à relancer ce projet, souhaité par les
    praticiens et les cadres de la Santé. Sur un autre chapitre, il est attendu l’amélioration sensible des prestations des structures de santé de proximité dans la capitale de l’Est, malgré les maux qui secouent les services et ce, grâce à la réalisation en cours de plusieurs polycliniques. La santé in fine reste malade au niveau des hôpitaux. Une réalité que nul ne peut dissimuler. Lorsque le malade peine à effectuer une simple analyse biologique faute de réactif ou une radiographie par manque de clichés, point de place pour un satisfecit. D’où le recours aux divers cliniques privées et laboratoires spécialisés. Ceci n’est qu’un aperçu des chantiers qui attendent M Ziari.

    Par Nasser Hannachi , La Tribune
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