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L’échec de la politique sportive algérienne n’est plus à démontrer

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  • L’échec de la politique sportive algérienne n’est plus à démontrer

    Les récents Jeux Olympiques d’été, qui viennent de s’achever au Royaume-Uni, illustrent parfaitement le déclin du sport national qui s’est contenté des derniers strapontins après avoir glané une seule et unique médaille d’or par le biais du nouveau prince du 1 500 m Taoufik Makhloufi.

    Actuellement, la grogne règne au sein de certains clubs et ligues qui pensent que la représentation algérienne a été catastrophique puisque les athlètes engagés au nombre de 32 n’ont guère été à la hauteur malgré les moyens mis à leur disposition. Ils estiment que la préparation de ces athlètes n’a guère été adéquate. Ils ne comprennent pas pourquoi certains athlètes, qui s’entraînent toute l’année et qui sont logés et nourris aux frais de la fédération, n’ont pas effectué le déplacement à Londres ?

    Les causes sont multiples, elles vont du dopage jusqu’à la non-réalisation des minima B. Les sportifs ont fait part, de leur déception quant aux résultats enregistrés par les Algériens ayant pris part aux Jeux Olympiques de Londres-2012 et aux compétitions continentales. Le ministère de la Jeunesse et des Sports a également exprimé toute sa déception quant aux résultats sportifs obtenus et à l’atteinte à l’image de notre pays causée par les affaires de dopage révélées lors de la participation algérienne aux Jeux Olympiques de Londres-2012. Un travail de bilans détaillés de la participation algérienne au plus important événement sportif du monde a été débattu, impliquant les douze fédérations sportives concernées et le Comité national olympique algérien. À la veille de la rentrée sportive en général et footballistique en particulier et surtout au lendemain d’une prestation olympique médiocre pour ne pas dire plus, les fédérations chargées de la gestion du sport algérien qui ont toujours agi dans l’anarchie et l’improvisation, peine à se décider sur les nouvelles stratégies à adopter pour la réussite des championnats la saison prochaine. Un exercice qui s’est achevé avec des disqualifications, non attribution de titre en handball, levée de boucliers au sein des fédérations et un niveau qui n’arrive pas à atteindre le seuil minimum à partir duquel le sport national peut-être compétitif à l’échelle continentale ou internationale.

    La polémique s’accentue donc au sujet du championnat 2012 /2013 en handball. 20 ou 24 clubs ? Trois poules ou deux poules ?

    Il est certain que les formules dites de «Rahma» ont montré toutes leurs limites, dans tous les sports dans la mesure où la plupart des équipes n’ont pu suivre le rythme du concours tant au niveau des moyens qu’à celui des ressources humaines qui font défaut. À cet effet, faut-il rappeler que le GSP, le Hcbeb et le MCS ont refusé de jouer la rencontre lors de l’exercice écoulé et que ces trois clubs ne se sont pas présentés pour disputer le championnat qui s’est terminé sans vainqueur ? Une Fahb impuissante, inconsciente et incapable de gérer le handball

    Ce phénomène s’explique par deux facteurs essentiels, à savoir l’application des règlements inhérents à la compétition nationale qui prévoit que tout changement doit être annoncé une année auparavant. Ce qui a handicapé plusieurs clubs dont les sportifs ont préféré aller évoluer là où il y a plus de moyens, au sein d’équipes plus attractives sur le plan matériel. Il faut dire que des clubs formateurs ont le plus souffert de cette fuite des joueurs.L’autre facteur de cette baisse de régime constatée dans ces équipes reste le soutien financier, aussi dérisoire soit-il, et qui n’est octroyé que vers la fin de la saison aux clubs. D’autres facteurs viennent s’ajouter à la liste des handicaps qui empêchent l’émancipation du sport national telles les distances que doivent parcourir les différentes équipes ainsi que la scolarisation de plusieurs pratiquants. Ce qui est sûr, c’est qu’après le ballet estival des soi-disant assemblées générales, on peut dire que rien n’a changé dans la mentalité des dirigeants de notre sport. Tous les moyens ont été bons pour constituer un comité et le semblant d’élections n’était qu’un leurre qui cachait des tractations douteuses conclues, bien avant, dans les salons. Certaines fédérations ont changé de dirigeants mais il ne faut pas jubiler pour cette alternance fictive car la mentalité ne diffère pas. La preuve, malgré la succession des bureaux dirigeants depuis des années, les problèmes structurels de nos clubs sont toujours aussi intenses. Pis encore, pour la majorité des équipes, les choses ont empiré d’une manière dangereuse. Notre système est véritablement amateur, iln’est pas productif en fournissant des joueurs, des dirigeants et des entraîneurs d’une grande qualité. Ce qui est sûr, c’est que l’échec de la politique sportive algérienne n’est plus à démontrer. Et ce qui est encore plus sûr, c’est que le sport algérien a besoin d’une réelle prise en charge, d’une réelle restructuration à commencer par le départ de ceux dont la gestion a été catastrophique pour ne pas dire plus. Partez messieurs, car celui qui a engendré l’échec pendant des années ne peut ni donner espoir ni créer les conditions de la réussite.

    À défaut d’une volonté politique de réformer réellement notre sport, il faut se faire une raison et laisser le sport national aller à son destin, celui d’une longue dérive jusqu’à un échouage inéluctable, au moment où personne, en l’absence d’un ministère des Sports actif, soucieux de ses activités, ne se demande pas pourquoi il y a autant de pertes et de dérives dans notre sport. Voilà grosso modo comment s’annonce la saison sportive.

    On continuera à gérer le quotidien comme l’épicier du coin et il n’est donc pas étonnant que notre public boude ou fuit les stades.

    Alors l’absence de moyens ou d’infrastrures est une fausse question qui ne fera que retarder la promotion du sport algérien. En réalité, le décollage du secteur sportif est tributaire d’une mise en application d’une nouvelle stratégie de développement du sport national. L’arrivée de Mohamed Tahmi peut-elle changer la donne ?


    Par Amir Lazaref , La tribune
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