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Voyage au bout du délire Zoubeïda Mameria

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  • Voyage au bout du délire Zoubeïda Mameria

    Zoubeïda Mameria s’est mise dans la peau d’un jeune homme pour raconter l’histoire de Voyage au bout du délire, son dernier roman paru aux éditions Alpha.

    Le livre, qui rappelle le titre du célèbre roman de Céline, est porteur d’une interrogation presque existentielle : «Comment devenir le héros d’une vie dont on ne comprend pas le scénario ?» «Je me suis rendu compte que nos jeunes ne vivent pas la réalité, ils sont dans une dimension parallèle. Ils sont dans une sorte de délire qui leur permet de transcender une impossibilité d’exister. Il s’agit de jeunes qui, à mes yeux, ont de la valeur, sont instruits, mais n’ont pas d’espace de vie. On leur a aspiré leur oxygène», nous a-t-elle déclaré en marge d’une séance de vente-dédicace au Salon international du livre d’Alger (SILA).

    Hogra…

    Dans le roman, les mots «léguia, hogra et harga» reviennent pour rappeler un certain mal-vivre des jeunes Algériens. «Mon personnage est dans un état comateux. On ne sait pas réellement s’il a fait le voyage. A la fin, le lecteur aura à décider», a-t-elle raconté. Le parallèle avec Voyage au bout de la nuit de Céline est fait exprès pour mettre en avant l’idée de l’absurdité. Absurdité qui poursuit les jeunes dont le seul tort (?) est de vouloir vivre sur une terre présentée comme celle des héros.

    «Lorsque les jeunes sont en face de situations difficiles, ils les transforment en délire. Les jeunes face à l’amour, c’est un désastre. Nos jeunes méritent une meilleure existence», a relevé avec philosophie la romancière. Zoubeïda Mameria a publié en 2010, aux éditions Labter, son premier roman L’envers de la médaille. En 2006, elle avait publié aux éditions Dalimen, un récit pour jeunes, La chaîne de l’amitié.

    «J’avais évoqué dans ce récit des problèmes de Ghaza avant les événements (bombardement israélien en décembre 2008, ndlr). Ce livre a été bien accueilli par les jeunes», a-t-il noté. «Le roman, L’envers de la médaille, est une fresque sur la guerre 1914-1918. Comme je le dis toujours, je suis née avec la guerre et je n’ai vécu que les guerres. Je me suis posé la question de savoir s’il y avait une paix à vivre. Pour cela, il faut faire l’autopsie des guerres. Dans le livre, j’ai fait une réflexion philosophique sur qui doit pardonner à qui, pourquoi et dans quelles circonstances», a confié la romancière.

    «Bonnes nouvelles»

    En 2011, Zoubeïda Mameria a publié un recueil de nouvelles, Fragments d’histoire et brins de croyance, aux éditions APIC, où elle raconte, avec un certain humour, les histoires de personnes humbles qui vivent des événements importants. «Des événements vécus avec simplicité», a-t-elle dit.


    Fayçal Métaoui, El Watan


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