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LE CASSE-TÊTE RENAULT Ne bradez pas, messieurs, ne bradez pas!

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  • LE CASSE-TÊTE RENAULT Ne bradez pas, messieurs, ne bradez pas!

    Ce que fait Renault dans ses négociations avec la partie algérienne est tout à fait compréhensible.
    Ecarter son rival Volkswagen du marché algérien alors que ce dernier désire s'y installer. Le constructeur français cherche à bâtir une part de lion dans le marché algérien sans avoir à mener une lutte compétitive contre l'allemand. En d'autres termes, Renault tente de mettre en place des barrières à l'entrée pour ne pas avoir à défendre ce qui va devenir son territoire.
    Si, du point de vue des Français, ceci est de bonne guerre, celui des Algériens par contre cela ne peut l'être et ne doit pas être considéré comme tel. Offrir une situation de monopole à ce constructeur français c'est, pour le moins, lui donner carte blanche pour agir comme bon lui semble sur un marché vierge comme le nôtre qui a besoin d'une certaine concurrence pour se mettre en place. Or, en exigeant la non-entrée de Volkswagen, Renault, et ils doivent le savoir, demande quelque chose d'intolérable parce que allant à l'encontre des intérêts du marché algérien et donc du pays.
    Comment pourrait-on donc assurer à ce marché algérien des produits de qualité en l'absence de concurrence comme le propose le constructeur d'outre-Méditerranée? Nul n'ignore, en effet, le rôle de force d'amélioration que joue la concurrence, tant sur le plan de la qualité que sur celui des coûts et donc des prix. Accepter cette condition que voudrait imposer Renault c'est brader le marché, c'est ligoter les ambitions d'un jeune et nouveau marché dès le départ ce qui va, sans doute, dans le sens de son amputation et qui ne manquera point de se faire sentir sur sa compétitivité. En effet, il convient de ne pas oublier que la production algérienne, lorsqu'elle vient à être réalisée ne pourra être tournée uniquement vers l'intérieur. Il sera impossible au marché interne de consommer 100.000 voitures Renault chaque année quand bien même il s'agit du premier fournisseur pour l'Algérie en automobiles. Or, comment pouvoir gagner le défi de l'exportation avec des produits qu'aucune concurrence n'oblige à être de bonne qualité? Qui nous garantira que nous aurons des produits conformes aux exigences mondiales dans ce domaine? Les promesses de Renault? Certainement pas.
    Par ailleurs, il serait intéressant de rappeler que le marché français de l'automobile est en train de passer par une très mauvaise période. Les derniers chiffres du Comité des constructeurs français d'automobiles (Ccfa), publiés en septembre 2012, notent bien un recul de près de 12% des ventes de voitures nouvelles. Dans cette mauvaise passe, Renault détient une «bonne responsabilité» car c'est la marque qui a plombé les ventes étant donné que ses ventes ont enregistré une réduction de près de 20% en un mois, ce qui correspond à près de 16 000 voitures de moins.
    Comment peut-on vouloir imposer des conditions comme celle concernant l'interdiction d'entrée aux concurrents, surtout lorsqu'ils sont bons constructeurs et donc aptes à entraîner une propulsion convenable de la concurrence? Comment peut-on se permettre de demander un monopole en Algérie lorsque celui-ci n'est pas possible en France même, pays du constructeur? On le répète: que Renault y songe, c'est son droit. Qu'elle le tente, aussi. Qu'elle le demande, c'est compréhensible (sans pour autant être justifiable et encore moins concevable), mais que les Algériens l'acceptent, c'est de l'impensable car c'est risquer l'irréparable! On sait qu'il y a beaucoup de politique là-dedans, disons même plus de politique que de management, mais ne tuons pas un nouveau marché dans l'oeuf! Et que l'on soit sûr que, lorsque du côté de Renault, ils s'aperçoivent du sérieux et de la fermeté, ils reverront leurs exigences à la baisse. Alors, messieurs, de grâce, ne bradez pas!


    l'expression
    عيناك نهر من جنون... عيناك أرض لا تخون

  • #2
    A ma connaissance Renault demande seulement 5 ans d'exclusivité

    c'est pas long cinq ans



    je crains fort que le gouvernement épuise ces cinq ans à négocier cette clause
    .
    .
    ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
    Napoléon III

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