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Chine-Japon : un conflit à plus de 300 millions d'euros

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  • Chine-Japon : un conflit à plus de 300 millions d'euros

    La facture du conflit Chine-Japon sur les îles Senkaku ne cesse de s'alourdir. Tokyo menace de délocaliser ses usines en Asie du Sud-Est.

    Les chiffres commencent à tomber. Plus de 100 millions d'euros de dégâts matériels ont d'ores et déjà été déclarés aux assureurs par les entreprises japonaises implantées en Chine, victimes des violentes manifestations contre l'Archipel provoquées par la décision du gouvernement nippon de racheter les îles Senkaku également revendiquées par l'empire du Milieu.

    Ce chiffre, dévoilé jeudi par un haut fonctionnaire du gouvernement nippon, vient s'ajouter aux quelque 200 millions d'euros de pertes annoncées par les constructeurs automobiles obligés de fermer des usines. Dès le 20 septembre dernier, la production perdue s'élevait à 14.000 véhicules et le bilan risque de s'aggraver si le sentiment antijaponais dure chez les consommateurs.

    Lundi dernier, les organisateurs chinois d'une grande foire industrielle organisée jusqu'à la fin de la semaine dans la ville de Chengdu ont purement et simplement prié les entrepreneurs japonais de la quitter. Ils étaient une soixantaine à avoir prévu d'y participer. «La Chine est le premier partenaire du Japon et le conflit peut nous coûter très cher», confirme ce haut fonctionnaire, «mais les Japonais sont aussi les premiers investisseurs en Chine». La menace est à peine voilée. Si les firmes japonaises ne peuvent plus travailler dans l'empire du Milieu, elles iront ailleurs en Asie du Sud-Est.

    Délocalisations aux Philippines, en Birmanie?

    Les Philippines ont promis des avantages fiscaux aux entreprises nippones qui viendrait chez elles. Le sous-secrétaire d'État au Commerce, Cristino Panlilio, tout en affirmant qu'il ne voulait «pas tirer avantage du malheur des autres», a précisé qu'il espérait en accueillir prochainement une quinzaine. Et d'autres pays sont sur les rangs, comme la Birmanie dont Tokyo a effacé en avril une dette de 3 milliards d'euros sur les 5 milliards que lui devait Rangoun. Le 15 octobre prochain, All Nippon Airways inaugurera d'ailleurs une ligne régulière entre la capitale birmane et Tokyo.

    Le gouvernement japonais ne veut pas prendre parti. «Le Japon est un État libre et il n'a pas à encourager ses entreprises à se délocaliser ou pas», explique le haut fonctionnaire nippon. «Mais elles ne sont pas impossibles compte tenu de la situation. Les entrepreneurs en tireront eux-mêmes les conséquences.»

    L'an dernier, les investissements japonais en Chine ont atteint 5 milliards d'euros, soit 50% de plus qu'en 2010. Mais au-delà des chiffres, le dossier risque fort maintenant de se politiser. Le nouveau chef élu mercredi à la tête de l'opposition de droite, Shinzo Abe, premier ministrable lors des élections législatives anticipées prévues avant la fin de l'année, se veut totalement intransigeant vis-à-vis de la Chine. S'il admet que les deux pays sont «inextricablement liés» par l'économie, il promet qu'il défendra «fermement les îles Senkaku et nos eaux territoriales».

    source: lefigaro.fr
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