Lutter contre le narco-terrorisme
Vers une intervention de la Cédéao
La situation dans le nord du Mali est tellement inquiétante qu’elle est devenue au centre des travaux de la 67e session de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU). Un intense effort diplomatique est déployé depuis lundi dernier pour arriver à la mise en place de mesures internationales pour y trouver une solution.
Le Maroc, en tant que pays africain et aussi membre non permanent du Conseil de sécurité, a d’ailleurs été sollicité officiellement par le Mali pour contribuer à la recherche d’une issue à la crise qui secoue le nord de ce pays. Le Premier ministre malien, Cheikh Modibo Diarra, au nom de son pays, a «sollicité l’appui du Maroc dans la recherche d’une solution à la crise» qui prévaut actuellement au Mali. Mais, il faut dire que le Royaume avait déjà anticipé sur la requête de Bamako. Bien avant, Rabat avait attiré l’attention sur la gravité de ce qui se passe dans le nord du Mali estimant que l’insécurité qui y prévaut constitue une menace pour toute cette région. Seulement, le Maroc ne peut intervenir directement, ni tout seul. Aujourd’hui, la donne a changé et la communauté internationale a fini par prendre conscience de la gravité de la situation. La tenue de la 67e session de l’Assemblée générale des Nations unies est donc une occasion propice pour soulever cette question. C’est ainsi que le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Saâd Eddine El Otmani, a déclaré, mercredi, que «la priorité doit être donnée au recouvrement par le Mali de son intégrité territoriale et à la lutte contre les activités terroristes et criminelles perpétrées sur son territoire». El Otmani qui intervenait lors de la réunion de haut niveau sur le Sahel, a même parlé de «l’impérieuse nécessité d’aider et de soutenir les pays du voisinage à renforcer leurs institutions sécuritaires pour assurer une meilleure gestion de leurs frontières et faire face au terrorisme, au crime organisé transnational et aux trafics de tous genres». Dans son intervention, lors de la même réunion, la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, a mis, elle aussi, en garde contre «le chaos et la violence au Mali qui mettent en péril la sécurité de toute la région et au-delà». Elle a estimé que ce qui se passe dans le nord du Mali constitue «une poudrière que la communauté internationale ne peut plus se permettre d’ignorer». Clinton a, dans ce contexte, appelé le Conseil de sécurité à procéder à l’examen des différentes propositions soumises par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Quant au président français, François Hollande, il a demandé «une convocation la plus rapide possible du Conseil de sécurité». «Il ne peut être imaginable de différer la solution», a estimé le président français. Selon lui, une telle résolution permettrait «l’autorisation d’une force de stabilisation qui pourrait être organisée par la Cédéao et dont la France soutiendrait le déploiement sur le plan logistique».
L' Economiste
Vers une intervention de la Cédéao
La situation dans le nord du Mali est tellement inquiétante qu’elle est devenue au centre des travaux de la 67e session de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU). Un intense effort diplomatique est déployé depuis lundi dernier pour arriver à la mise en place de mesures internationales pour y trouver une solution.
Le Maroc, en tant que pays africain et aussi membre non permanent du Conseil de sécurité, a d’ailleurs été sollicité officiellement par le Mali pour contribuer à la recherche d’une issue à la crise qui secoue le nord de ce pays. Le Premier ministre malien, Cheikh Modibo Diarra, au nom de son pays, a «sollicité l’appui du Maroc dans la recherche d’une solution à la crise» qui prévaut actuellement au Mali. Mais, il faut dire que le Royaume avait déjà anticipé sur la requête de Bamako. Bien avant, Rabat avait attiré l’attention sur la gravité de ce qui se passe dans le nord du Mali estimant que l’insécurité qui y prévaut constitue une menace pour toute cette région. Seulement, le Maroc ne peut intervenir directement, ni tout seul. Aujourd’hui, la donne a changé et la communauté internationale a fini par prendre conscience de la gravité de la situation. La tenue de la 67e session de l’Assemblée générale des Nations unies est donc une occasion propice pour soulever cette question. C’est ainsi que le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Saâd Eddine El Otmani, a déclaré, mercredi, que «la priorité doit être donnée au recouvrement par le Mali de son intégrité territoriale et à la lutte contre les activités terroristes et criminelles perpétrées sur son territoire». El Otmani qui intervenait lors de la réunion de haut niveau sur le Sahel, a même parlé de «l’impérieuse nécessité d’aider et de soutenir les pays du voisinage à renforcer leurs institutions sécuritaires pour assurer une meilleure gestion de leurs frontières et faire face au terrorisme, au crime organisé transnational et aux trafics de tous genres». Dans son intervention, lors de la même réunion, la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, a mis, elle aussi, en garde contre «le chaos et la violence au Mali qui mettent en péril la sécurité de toute la région et au-delà». Elle a estimé que ce qui se passe dans le nord du Mali constitue «une poudrière que la communauté internationale ne peut plus se permettre d’ignorer». Clinton a, dans ce contexte, appelé le Conseil de sécurité à procéder à l’examen des différentes propositions soumises par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Quant au président français, François Hollande, il a demandé «une convocation la plus rapide possible du Conseil de sécurité». «Il ne peut être imaginable de différer la solution», a estimé le président français. Selon lui, une telle résolution permettrait «l’autorisation d’une force de stabilisation qui pourrait être organisée par la Cédéao et dont la France soutiendrait le déploiement sur le plan logistique».
L' Economiste
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