Annonce

Réduire
Aucune annonce.

L’Algérie : un pays désormais importateur de pétrole

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • L’Algérie : un pays désormais importateur de pétrole

    L’Algérie : un pays désormais importateur de pétrole

    La Sonatrach importera 42 millions de tonnes par an pour faire face à la demande interne en carburant. De pays exportateur de pétrole, l’Algérie deviendra un pays importateur de pétrole

    L’absence de clarté dans le secteur de l’énergie
    Dans ses interviews, le ministre de l’Energie évite d’évoquer l’épuisement des réserves pétrolières algériennes, rien à retenir de ses propositions farfelues, pour éviter le pire, mais le pire est déjà là ?
    Depuis qu’il a compris que le renouvellement des réserves d’hydrocarbures accuse un retard considérable, le ministre multiplie les déclarations sur une stratégie, qui reste toutefois contradictoire et très vague. Les dernières interventions médiatiques illustrent du flou dans la conduite de politique énergétique nationale à long terme. L’Algérie ne donne aucune impression de s’occuper de son avenir énergétique. L’absence d’un plan sérieux pour l’après-pétrole, par l’appel de sources alternatives qui remplaceront le pétrole et le gaz appelés à disparaître dans moins d’une décennie, du moins à nous manquer pour une certaine période nécessaire pour reconstituer nos réserves d’hydrocarbures c’est la caractéristique connue de l’actuelle politique menée par M. Youcef Yousfi. Celui-ci, qui a succédé à Chakib Khelil à la tête du département de l’Energie et des mines en 2010 avant d’être reconduit dans l’actuel gouvernement de M. Abdelmalek Sellal, n’arrive pas à donner une vision claire de l’Algérie concernant sa politique énergétique.
    Sa stratégie personnelle non partagée par les médias et les experts algériens du domaine est axée sur l’exploitation à fond des hydrocarbures conventionnels et la course au non conventionnel à grande échelle, satisfaire la demande interne par l’importation massive de pétrole, sans recours au nucléaire ni au développement des énergies renouvelables. Ainsi, faute de stratégie bien définie pour assurer l’avenir énergétique de l’Algérie et qui ne peut se faire que par la ressource renouvelable, en l’occurrence le soleil ainsi que l’accélération de la recherche et de l’exploration du sous-sol algérien recelant encore des quantités faramineuses d’hydrocarbures. Le gouvernement se dirige dangereusement vers le recours aux gaz non conventionnels, qui présentent de nombreux inconvénients : prix de revient excessivement, dépendance technologique envers l’extérieur, un impact non maîtrisé sur l’environnement, et le risque de plomber les cours des gaz conventionnels déjà en déprime, reconversion des infrastructures existantes, etc.
    Du gaz pour produire de l'électricité
    Pour faire face aux enquiquinantes opérations de délestage électrique, le ministre a annoncé la mise en marche d’un programme de production d’électricité par un supplément de 8.000 mégawatts, qui viennent s’ajouter aux 4.000 mégawatts, soit un total de 12 000 mégawatts, déjà programmés à l’horizon 2016, pour les seules périodes de forte demande (hiver et été). Le plan prévoit la construction de nouvelles centrales thermiques fonctionnant au gaz pour produire ces 12.000 mégawatts pour un coût estimé à près de 22,5 milliards de dollars. Ceci dit que notre électricité sera produite à 100% au gaz, alors qu’on devait chercher à la produire par le solaire en long terme, pour la production exclusive de l’électricité, et le dessalement d’eau de mer, tout en économisant notre pétrole et gaz. Pour faire tourner ces centrales, il faut au moins, selon les estimations, 22 milliards de m3 de gaz, soit presque la moitié de nos exportations (52 milliards de m3 en 2011), ce qui représente un manque à gagner de près d’une douzaine de milliards de dollars. L’Algérie consomme pour ses besoins internes 35 milliards de m3 (en 2011) et projette 50 milliards de m3 en 2017, donc nous produisons un cumul de 102 milliards de m3, 50% pour la consommation interne et 50% pour l’exportation. Les énergies renouvelables, bien qu’elles soient plus onéreuses à produire et à rentabiliser, constituent néanmoins l’avenir énergétique durable de l’Algérie, tant qu’il y aura du soleil. Cet investissement peut être consenti en le finançant par une partie des sommes faramineuses qui vont aux subventions de l’énergie. Le nucléaire allègera aussi considérable notre facture énergétique, si l’on prend l’exemple de la France qui soutire la totalité de son énergie électrique des mines d’uranium du Niger et en exporte même sur l’Union européenne.
    L’Algérie a consacré 10,59 milliards de dollars en 2010 à la subvention de la consommation de l’énergie, selon une étude de l’ONU. Cette somme augmente chaque année d’environ 7%. La seule véritable façon de rationaliser la consommation d’énergie serait de réduire les niveaux de subvention, Mais c’est un risque que notre gouvernement ne pourra prendre, en ces temps des grandes révoltes et au détriment de sa politique du maintient d’une politique sociale à grand flot d’argent .
    Des raffineries pour camoufler la défaillance du système politique
    Sonatrach vient d’engager deux programmes d’investissement pour couvrir les besoins nationaux en carburant. Ainsi, le premier programme d'investissement, déjà engagé pour la maintenance et l’extension des capacités de raffinage des raffineries de Skikda, d'Arzew et d'Alger de 4 millions de tonnes supplémentaires. Le même programme permettra également aux raffineries du groupe de produire des carburants - essences gas-oil, aux normes européennes et de disposer d'une chaîne de production des aromatiques (benzène et paraxylène) plus développée, permettant ainsi d'initier des projets pétrochimiques en aval du raffinage, etc. Par ailleurs, les travaux de réhabilitation de la petite raffinerie d'Arzew, qui alimente tout l'ouest et le sud-ouest du pays, et dans l’informel le nord-ouest du Maroc, ont été achevés, et les installations sont en activité. La capacité de production de la raffinerie est ainsi passée de 2,5 millions de tonnes par an à 3,75 millions de tonnes par an, soit plus de 50%.
    Pour autant, une des deux unités intégrées de la raffinerie de Skikda est actuellement à l'arrêt pour rénovation. L'arrêt technique a été même autorisé par le Pdg du groupe Sonatrach, Abdelhamid Zerguine. Les travaux sont confiés au Coréen Samsung. Alors, que cette rénovation aurait pu peut-être être attribuée à la filiale de Sonatrach GTP ex-Altra, détenant un savoir-faire algérien dans les grands travaux pétroliers. GTP est spécialisée dans la construction des unités pétrochimiques, avec un riche palmarès à son effectif ; la réalisation d’un module de traitement de gaz de 60 millions de m3/j à Hassi-R’mel, pour le compte d’une grande compagnie japonaise JGC et la rénovation totale de la raffinerie de Nouakchott (Mauritanie), avec du matériel récupéré, paraît-il du reste, de la raffinerie de Béjaïa détournée ?
    Pour subvenir aux besoins internes en carburant, la Sonatrach doit importer 42 millions de tonnes/an de pétrole brut aux prix coté à la bourse, une fois raffiné, il sera vendu sur le marché national, au prix aussi coté à la bourse par les compagnies internationales de raffinage. Les institutions de la finance et les associations mondiales des raffineurs, avec qui Sonatrach est liée par des conventions nous obligeront à aligner nos prix de carburant à la pompe aux leurs. Par une reconversion du dinar en euro, les prix moyens des carburants (2011) seront de 82 DA pour les lourds et 220 DA pour les légers et super-légers (sans subvention). A ce prix là, aucun mobiliste ne se permettra le luxe de rouler en voiture !
    Il se pourrait que monsieur le ministre a d’autres idées en tête. Par le fait de construire des raffineries en Algérie alimentées par du pétrole importé, n’essaye-t-il pas peut-être de récupérer la souveraineté nationale perdue à jamais par la fin du pétrole ? Le pétrole de notre temps est une arme de dissuasion plus efficace que l’arme nucléaire et l’Etat qui ne possède pas de pétrole ne pourra pas se défendre.
    Que s’est-il passé pour la raffinerie de Béjaïa ?
    Dans les années 1970, une raffinerie de pétrole, sœur jumelle de celle d’Arzew d’une capacité de 2,5 millions tonnes/ an, prévue par le plan Valhyd pour être construite aux environs de Béjaïa, à proximité de l’oléoduc qui relie Haoud-El-Hamra au terminal-arrivé de Béjaia. Les études de faisabilité ont été réalisées, le choix du constructeur fixé, les études techniques achevées, une équipe d’ingénieurs et de techniciens algériens fut envoyéechez le constructeur anglais pour suivre une formation sur le raffinage, les terrassements du site réalisés, 90 % des équipements achetés, payés cash et transportés jusqu’en Algérie. Le projet était arrivé à sa dernière ligne finale. C’est à dire, il a atteint ses phases : de montage, démarrage et exploitation. Mais brusquement, ce projet a été purement et simplement annulé, pour des raisons semble-t-il d’un malentendu politique.
    Un crime économique ? Du matériel flambant neuf d’une valeur de 2,5 milliards de dollars jeté par Sonatrach dans un "dépotoir public" à Arzew et un lourd préjudice moral infligé par Sonatrach au mépris de la population bougiote. Bougie a perdu un investissement en or. Le litige qui s'en est suivi avec la partie contractante étrangère a été réglé contre paiement de la totalité et l’ensemble des prestations d’engineering, procurement des équipements, emballage, stockage et transport ainsi que de lourdes pénalités de résiliation contractuelles qui vont avec le contrat. Il se pourrait encore que cette raffinerie ait été revendue avec ses croquis de montage ou installéequelque part dans un autre pays. Personne n’aura l’audace de fouiner sur cette affaire, vieille de 42 ans, les archives algériennes auraient une durée de vie de 10 ans et Monsieur le juge est indépendant ?

    Y. Mérabet ( Le Matin DZ)


    *Source Asfir

  • #2
    critique facile

    producteur certes mais sans industrie et incapables de concevoir et encore moins de construire des unités pour transformer notre pétrole en mazout

    d'autres pays plus engagés sont dans le même état

    les Iraniens pour leur essence dépendent toujours des raffineries étrangères

    les Russes courent après les occidentaux pour tenter de moderniser leur parc de production prétrolier.

    Commentaire


    • #3
      Bof! tant qu'il y aura de l'argent pour payer ce "pétrole" y a pas de soucis!...
      "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

      Commentaire


      • #4
        Le gouvernement algérien annoncera prochainement un important programme de renforcement des capacités nationales de raffinage, avec un apport supplémentaire de 18 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP). C’est ce qu’a révélé lundi, à partir de Hassi Messaoud, le PDG de Sonatrach, Abdelhamid Zerguine.



        Ce dernier, qui s’exprimait lors d’un point de presse à l’issue de sa visite dans des installations énergétiques dans les wilayas d’Illizi et de Ouargla, a indiqué que ce programme, qui a été conçu par le groupe en collaboration avec le ministère de l’Energie et des Mines, prévoit notamment la réalisation de trois à quatre nouvelles raffineries totalisant une capacité totale de 18 millions TEP. M Zerguine a signalé que les projets de réalisation de ces raffineries sont actuellement à l’étude au niveau du gouvernement, qui annoncera incessamment la consistance de ce programme. Le PDG de Sonatrach a rappelé que la capacité actuelle du parc national de raffinage est estimée à quelque 26 millions TEP suite à la rénovation de la raffinerie d’Arzew, alors que d’autres installations, particulièrement celle de Skikda, sont programmées pour subir prochainement la même opération. M. Zerguine a, en outre, annoncé qu’un autre programme portant sur le développement de la base nationale de l’industrie pétrochimique est également en cours de finalisation et sera dévoilé dans les tout prochains jours. Ce programme consiste en la réalisation de six à sept nouveaux projets dans le cadre de partenariats stratégiques avec des grandes firmes spécialisées dans cette filière. Il a pour objectif de répondre à la demande interne et de constituer une base d’exportation.

        Concernant les objectifs du groupe à moyen terme, M. Zerguine a indiqué que Sonatrach vise, entre autres, à améliorer l’effort national d’exploration pour optimiser les réserves en hydrocarbures, renforcer les capacités de raffinage et développer une base locale de l’industrie pétrochimique.

        Lors de sa visite dans la wilaya d’Illizi, le PDG de Sonatrach avait procédé à la mise en marche du Centre de traitement d’huile (CTH) de Rourde Chouff, relevant du projet de développement du champ de Rourde Nouss. Réalisée par le groupe nippon JGC pour un investissement de 30 milliards de dinars, cette installation comprend notamment une unité de séparation et de traitement d’huile de 1000 m3/jour et la compression de 8 millions de m3/ jour de gaz, ainsi qu’une autre unité de boosting pour la compression de 20 millions de m3/jour de gaz au niveau de CGT (Centre de traitement de gaz de Rhourde Nouss). Au niveau du même champ, deux trains de l’usine GPL ont été remis en marche après leur réhabilitation suite à l’incident survenu en décembre 2009 dans cette usine. Les travaux de réhabilitation et de réfection des deux trains ont duré neuf mois pour un coût global de quelque 20 millions de dollars.

        A Haoud El-Hamra (30 km au nord de Hassi Messaoud), le PDG de Sonatrach a inauguré la nouvelle base de vie. M. Zerguine a signalé que cette infrastructure s’inscrit dans le cadre des efforts du groupe visant à améliorer les conditions socioéconomiques du personnel opérant dans des conditions extrêmes dans le Sud. La réception de cet équipement répond aux objectifs tracés par Sonatrach en matière de réponses aux normes d’hygiène, de sécurité et d’environnement (HSE) et de sécuriser les travailleurs en éloignant les aires de vie des installations d’hydrocarbures. Cette base, qui compte, entre autres, 461 chambres et 4 villas en plus des équipements administratifs, sanitaires, culturels ainsi qu’une mosquée et des aires de loisirs et de détente, a été réalisée dans un délai de 30 mois pour un montant de 7,8 milliards de dinars.

        Djamel Belaïfa

        Commentaire


        • #5
          non c'est faux..l'Algerie ...a construit 2 nouvelles unités a Hassi Messaoud..pour augmenter ses capacités de production...

          Commentaire

          Chargement...
          X