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Les blouses blanches de la Révolution de Mostefa Khiati

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  • Les blouses blanches de la Révolution de Mostefa Khiati

    Médecin-chercheur, Mostefa Khiati lève le voile, à travers cet ouvrage paru aux éditions Anep, sur une histoire peu connue : celle des blouses blanches qui ont exercé dans les maquis et au niveau des frontières tunisiennes et marocaines durant la guerre de Libération nationale.

    La démarche de l’auteur est de rendre hommage à tous ces médecins, infirmiers et étudiants dont bon nombre ont été emprisonnés, torturés ou tués. On découvre aussi comment ces équipes travaillaient, dans quelles conditions elles soignaient les blessés de guerre et comment elles étaient organisées. Pendant la Révolution, une politique de santé avait été mise sur pied par le FLN. Elle s’appuyait sur des consignes d’hygiènes draconiennes : «rasage de la barbe, cheveux coupés très courts… lavage des mains avant chaque repas… l’eau de boisson était javellisée… Le régime alimentaire évitait les excès : ainsi, la consommation de piments forts (felfel) était interdite pour éviter les diarrhées ». P 21. Le tabac était proscrit «Des actions spectaculaires de section du bout de nez ou de lèvres ont été entreprises par des fidaïs. L’interdiction formelle, bien que levée par le congrès de la Soummam, restait généralement observée». P 59.

    Mostefa Khiati évoque également l’embargo auquel étaient soumis les pharmaciens qui étaient dans l’œil du cyclone de l’autorité coloniale française. Il leur était formellement interdit de délivrer certains médicaments tels que la pénicilline, les antibiotiques, l’alcool ou l’éther sans ordonnance. Au maquis, des infirmeries de fortunes étaient aménagées dans des grottes, casemate ou carrément dans des huttes : «En plein maquis, on creusait des souterrains étayés par des troncs d’arbre et situés dans des endroits difficilement accessibles aux troupes françaises… Quelquefois, des grottes naturelles dont on améliorait l’aménagement avec des roches servaient d’abri plus commode aux blessés et malades. On recherchait surtout la proximité de l’eau, autant que possible des petits ruisseaux perdus dans des djebels et ne figurant pas sur les cartes car les cours d’eau connus et leurs parages étaient sillonnés et passés au peigne fin lors des grands ratissages.»P 52.

    Un livre historique passionnant qui aborde un domaine resté encore en friche. A lire absolument.



    Les blouses blanches de la Révolution de Mostefa Khiati, édition Anep,2012, 500 DA, 557P.


    ParSabrina- le Soir
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