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LE SILA rend hommmage à YASMINA KHADRA

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  • LE SILA rend hommmage à YASMINA KHADRA

    Yasmina Khadra: “Je suis souverain dans ma littérature et mon travail”

    Après Rachid Boudjedra la semaine dernière, le Sila a invité Yasmina Khadra, pour lui rendre hommage et le laisser dialoguer en toute liberté avec son public.

    “J’avais envie que les gens découvrent ce pays qui a été défiguré par la guerre intégriste et de prouver au monde que nous sommes un peuple ordinaire”, a lancé Yasmina Khadra, jeudi dernier, à la salle Moufdi-Zakaria de la Safex. Cette déclaration sur le film d’Alexandre Arcady, réadapté de son roman “Ce que le jour doit à la nuit”, a été faite dans le cadre d’un hommage à l’écrivain organisé par Salon international du livre d’Alger.

    Répondant à la polémique sur cette adaptation, l’écrivain a précisé qu’“Arcady n’a jamais dit que le livre est un hymne à l’Algérie d’hier, au contraire il est redevenu algérien grâce au film et il était bon”.
    Il a précisé avoir vendu les droits seulement dans le but que le film “se fasse en Algérie”, et cette avant-première mondiale était une grande “fierté” pour lui. Quant à l’écriture de ce roman, il est une sorte de “réponse” à Albert Camus.

    L’étranger” est le livre que j’aime le plus et qui m’a énormément touché. Il a fait assassiner des personnages algériens gratuitement. Dans mon livre, j’ai essayé de montrer comment vivaient les deux communautés”, a-t-il fait savoir.

    Et d’ajouter : “Cet ouvrage a réconcilié les pieds-noirs avec l’Algérie.” Pour la sortie du film “L’attentat” (adaptation de son livre), “il est sorti à Toronto, en septembre. Il sera projeté en novembre aux USA et pour le mois de février en France”. Concernant la sortie en Algérie, aucune date n’a été annoncée par l’auteur. à ce propos, il a souligné : “J’aurais aimé que les films algériens trouvent leur écho dans le pays. Mais nous avons un pouvoir pas très éclairé, ce sont des gens qui ont peur de tout. Ils ont le sentiment de se remettre en question en permanence.” “Il faut que les intellectuels réapprennent à s’aimer et à créer des lobbies. Il faut qu’ils aient de la force pour faire avancer les choses.”

    Outre ces nouvelles sorties, Yasmina Khadra a “réglé ses comptes” en répondant aux rumeurs qui persistent depuis une “quinzaine d’années”.
    Il a commencé par féliciter le public présent en déclarant : “Si je suis en bonne santé littéraire, c’est grâce à vous, et si j’avance dans le tsunami des hostilités, c’est aussi grâce à vous.” Il a expliqué qu’il était seulement un écrivain, et “ce n’est pas les politiques qui forment une nation, mais les intellectuels et les chercheurs qui aident une nation à s’émanciper”. Il argumente en signalant : “Je suis traduit dans 43 pays et je possède 7 millions de lecteurs. Mes livres sont réadaptés au cinéma, théâtre, braille, bande dessinée, la vérité est là ! J’espère que cette minorité algérienne s’éveillera non pas sur mon talent mais sur son propre talent.”

    A propos de la déclaration de Rachid Boudjedra (“Yasmina Khadra n’est pas un écrivain”), tenue la semaine dernière au Sila, l’écrivain a soutenu : “Je n’ai pas de commentaires à faire, chacun peut dire ce qu’il pense.” En terminant sa phrase subtilement : “Je préfère écouter Gabriel Garcia Marquez, il dit du bien de moi. Il a reçu le prix Nobel et il est un grand critique littéraire. Ce sont des gens qui m’orientent et qui m’encouragent.”

    Questionné sur le film “Innocence of muslim”, qui a suscité la colère des musulmans du monde entier, Yasmina Khadra a estimé que “c’est une absurdité intenable. Des personnes ont compris que les pays musulmans sont à bout de nerfs.
    Alors ils profitent de cette vulnérabilité intellectuelle. Je souhaite que les pays musulmans soient matures et qu’ils arrêtent de se faire manipuler et de réagir avec violence”. Et d’expliquer : “On devient violent quand on ne possède pas les arguments de sa politique.” Sur son face-à-face avec le journaliste Eric Zemmour, il a conclu que “ce débat de 27 minutes a été réduit à 7 minutes, il ne faut pas se fier à l’image surtout quand elle vient de France. Je pense que j’ai été assez correct, on réagit violemment pour s’affirmer et j’ai essayé de rester calme chez eux. J’étais présent pour parler d’un film, et Zemmour est connu pour son agressivité. Mais je ne suis pas tombé dans son piège. Je suis souverain dans mon travail et ma littérature”.

    Par : Hana Menasria, Liberté

  • #2
    Quel aurait été l'avis de Boujedra ????

    Le SILA a t il demandé l'accord préalable de Rachid Boudjedra avant de récompenser Yasmina Khadra ????????
    Le Sage

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