Rendre hommage à l’éminent neurochirurgien, le professeur Alim Benabid qui a eu l’honneur, rappelons- le, au cours de sa brillante carrière de médecin d’intervenir dans des cas notoires comme celui de Mohamed Ali, Reagan, Mandela, Chirac, Giscard et plein d’autres personnalités politiques, sportives et artistiques, implique un passage obligatoire par un fragment de l’histoire de son père, le docteur Ahmed Benabid, médecin de la Révolution algérienne tel que le reconnaissent de nombreux compagnons du maquis du défunt parmi eux les deux ex-ministres A. Amokrane et S. Chibane, ainsi que R. Adjaoud et S. Aouchiche officiers qui activaient dans la 3e Région militaire .
Fils de Abdelkrim et Khadoudja, Ahmed descendant de la lignée de Ahmed Benyoucef El-Meliani, est né à Zemmoura (Bordj-Bou- Arréridj) le 3 août 1911, décrochera le certificat de fin d’études à El Eulma, où vivait une bonne partie de sa famille avant de se déplacer à Béjaïa puis au lycée Kirouani de Sétif où il obtient son bac à l’âge de 20 ans. Il intégrera la faculté de médecine où il sera l’unique Algérien à réussir le concours d’entrée entre 1931 et 1935, ce qui lui vaut le titre de Bendjellouliste avant de rejoindre Grenoble où il obtiendra son doctorat en 1939. Le docteur Ahmed choisit de revenir au bercail en 1945 pour adhérer au parti fondé par son ami Ferhat Abbès qui le désigne médecin de la 3e Région jusqu’en 1955 lorsqu’il sera arrêté et emprisonné dans l’opération Jumelle puis exilé en France avant qu’il ne s’évade en Tunisie via la Suisse pour revenir à sa terre natale où il s’occupera personnellement des moudjahidine.
Après l’indépendance, il refusera par deux fois le poste de ministre de la Santé, en témoignera M. Khiari, un membre influent de la mounadhama des moudjahidine de la wilaya, pour se consacrer aux citoyens démunis au point où il sera connu sous le nom de “médecin des pauvres”. D’ailleurs il sera le fondateur de l’association “Soupe communale” communément connue sous le nom “scoupa la commune”. Avec les docteurs Bensalem et Cheïkh-El- Ibrahimi, ils contribueront à la création d’une mouvance culturelle pluridisciplinaire où religion, sociologie, médecine et littérature se mêlent dans une fusion symbiotique. Il rendra l’âme à 88 ans, et sera enterré à Zemmoura.
Le professeur Alim ou Halim, baptisé Loulou par son père, que le wali comparera à Zizou, obtiendra son doctorat en médecine en 1970 à Grenoble puis un doctorat d’Etat en sciences physiques en 1978. Il aura accès à plusieurs titres dont professeur agréé en chirurgie expérimentale, professeur de biophysique, chef de service en neurochirurgie, directeur de l’unité Inserm, membre de l’université Joseph-Fourier, du conseil scientifique cyclotron Lyon et Caen. Il lui a été décerné de nombreux prix dont les prix Beytout 1970, électricité santé 1994, recherche PCL de l’Académie des sciences et de rayonnement français à la même année 1997, prix d’œuvre scientifique Algérie 1999, prix Scientic Award 2000 de l’International neurobionics fondation (2000), chevalier de la Légion d’honneur en 2002, prix Matmut de l’innovation médicale (2006).
Ces axes de recherches actuelles portent sur la biologie moléculaire des tumeurs cérébrales et la neurophysiologie de la maladie de Parkinson, des thèmes qu’il développera au cours de la semaine dans des séries de conférences-débats avec les compétences locales. Son souhait et celui de son défunt père ont toujours été le prix Nobel de médecine, un titre qui vient juste après celui des divins. Ammi El Djemaï Boudchicha, infirmier du père pendant 37 ans, a un vœu tout autre : “J’espère que le fils réfléchira par deux fois à la “kesra” que son père préférait aux plats jadis de la bourgeoisie.”
Saâdène Ammara...le soir d'algerie.
Fils de Abdelkrim et Khadoudja, Ahmed descendant de la lignée de Ahmed Benyoucef El-Meliani, est né à Zemmoura (Bordj-Bou- Arréridj) le 3 août 1911, décrochera le certificat de fin d’études à El Eulma, où vivait une bonne partie de sa famille avant de se déplacer à Béjaïa puis au lycée Kirouani de Sétif où il obtient son bac à l’âge de 20 ans. Il intégrera la faculté de médecine où il sera l’unique Algérien à réussir le concours d’entrée entre 1931 et 1935, ce qui lui vaut le titre de Bendjellouliste avant de rejoindre Grenoble où il obtiendra son doctorat en 1939. Le docteur Ahmed choisit de revenir au bercail en 1945 pour adhérer au parti fondé par son ami Ferhat Abbès qui le désigne médecin de la 3e Région jusqu’en 1955 lorsqu’il sera arrêté et emprisonné dans l’opération Jumelle puis exilé en France avant qu’il ne s’évade en Tunisie via la Suisse pour revenir à sa terre natale où il s’occupera personnellement des moudjahidine.
Après l’indépendance, il refusera par deux fois le poste de ministre de la Santé, en témoignera M. Khiari, un membre influent de la mounadhama des moudjahidine de la wilaya, pour se consacrer aux citoyens démunis au point où il sera connu sous le nom de “médecin des pauvres”. D’ailleurs il sera le fondateur de l’association “Soupe communale” communément connue sous le nom “scoupa la commune”. Avec les docteurs Bensalem et Cheïkh-El- Ibrahimi, ils contribueront à la création d’une mouvance culturelle pluridisciplinaire où religion, sociologie, médecine et littérature se mêlent dans une fusion symbiotique. Il rendra l’âme à 88 ans, et sera enterré à Zemmoura.
Le professeur Alim ou Halim, baptisé Loulou par son père, que le wali comparera à Zizou, obtiendra son doctorat en médecine en 1970 à Grenoble puis un doctorat d’Etat en sciences physiques en 1978. Il aura accès à plusieurs titres dont professeur agréé en chirurgie expérimentale, professeur de biophysique, chef de service en neurochirurgie, directeur de l’unité Inserm, membre de l’université Joseph-Fourier, du conseil scientifique cyclotron Lyon et Caen. Il lui a été décerné de nombreux prix dont les prix Beytout 1970, électricité santé 1994, recherche PCL de l’Académie des sciences et de rayonnement français à la même année 1997, prix d’œuvre scientifique Algérie 1999, prix Scientic Award 2000 de l’International neurobionics fondation (2000), chevalier de la Légion d’honneur en 2002, prix Matmut de l’innovation médicale (2006).
Ces axes de recherches actuelles portent sur la biologie moléculaire des tumeurs cérébrales et la neurophysiologie de la maladie de Parkinson, des thèmes qu’il développera au cours de la semaine dans des séries de conférences-débats avec les compétences locales. Son souhait et celui de son défunt père ont toujours été le prix Nobel de médecine, un titre qui vient juste après celui des divins. Ammi El Djemaï Boudchicha, infirmier du père pendant 37 ans, a un vœu tout autre : “J’espère que le fils réfléchira par deux fois à la “kesra” que son père préférait aux plats jadis de la bourgeoisie.”
Saâdène Ammara...le soir d'algerie.
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