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7e anniversaire de la Charte pour la paix et la réconciliation : Un rassemblement et des interpellations

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  • 7e anniversaire de la Charte pour la paix et la réconciliation : Un rassemblement et des interpellations

    par M. Mehdi, Le Quotidien d'Oran, 30 septembre 2012



    Des militants de SOS Disparus ont été interpellés hier lors d'un rassemblement, à la Grande Poste (Alger), commémorant le refus de familles des disparus de la Charte pour la paix et la réconciliation, adoptée il y a 7 ans, et qui «a privé toutes les victimes de leur droit à la Justice et la Vérité», affirme un communiqué de l'association.
    Plusieurs dizaines de personnes, représentants principalement des familles de disparus venues de plusieurs régions du pays, s'étaient rassemblées pour scander des slogans hostiles à la Charte qui a permis l'amnistie des responsables des crimes commis durant les années 90.

    Une dizaine de jeunes ont été arrêtés lors de ce rassemblement, dont Tarek Maameri, le jeune blogueur qui avait été jugé et condamné à une peine avec sursis pour avoir appelé au boycott des élections législatives de mai dernier. Maameri a été arrêté en compagnie d'autres membres du Réseau de Défense des Libertés et de la Dignité (RDLD). L'ex-numéro 2 du FIS-dissous, Ali Benhadj, a lui aussi été appréhendé alors qu'il se dirigeait vers ce rassemblement.

    Dans son communiqué marquant le 7e anniversaire de la Charte, SOS disparus affirme que «malgré l'intimidation et le harcèlement que les familles et parents des disparus ont subi tout au long de la décennie noire et pendant les années suivant la promulgation de la charte, ces derniers n'ont pas baissé les bras et ont continué leur combat pacifique par des sit-in hebdomadaires, des rassemblements pacifiques et diverses manifestations aux niveaux national et international».

    Pour l'association, la nouvelle attitude de l'Algérie, qui s'est dit prête à accueillir le Groupe de Travail onusien sur les Disparitions Forcées (GTDF) est une avancée., mais estime que le GTDF doit pouvoir mener «sa mission en toute liberté et sans condition».

    SOS Disparus réclame «une commission de vérité sur les disparitions, composée de juristes et personnalités nationales indépendantes et intègres», et appelle les autorités algériennes à ratifier «la Convention internationale contre les disparitions forcées, signée le 06 février 2007». Pour les familles des disparus, «aucun compromis» ne sera accepté si la démarche des autorités «entrave leur droit à la Justice et à leur droit à la vérité sur les conditions de disparition de milliers d'algériens».
    Ce n’est pas parce qu’on a des idées fondées sur la religion qu’on est terroriste, et ce n’est pas parce qu’on se prétend moderniste ou démocrate qu’on ne l’est pas. Mahiou FFS assassiné le 4/11/1994

  • #2
    El Watan, 30 septembre 2012

    La charte pour la paix et la réconciliation nationale n’a pas réglé les problèmes engendrés par la tragédie nationale. Les membres des familles des victimes des disparitions forcées l’ont rappelé une nouvelle fois.
    Ils étaient, en effet, plusieurs dizaines à venir commémorer, à leur manière, le septième anniversaire de la promulgation de cette «charte de la honte». Ils ont réussi à faire entendre leur voix en organisant, hier, un rassemblement à Alger-Centre. Soutenus par des représentants des ONG nationales, les mères et les parents des victimes ont réussi, en effet, à braver l’interdit et à manifester dans un endroit stratégique à proximité de la Grande-Poste. «Nous voulons rappeler aux citoyens que cette charte, conçue pour être un remède à la tragédie nationale, n’a pas cicatrisé la plaie béante ouverte par des années de violence», lance un des manifestants. «Sept années se sont écoulées depuis la promulgation de la charte pour la paix et la réconciliation nationale, qui a privé toutes les victimes de leur droit à la justice et à la vérité. Malgré l’intimidation et le harcèlement que les familles et parents des disparus ont subis tout au long de la décennie noire et pendant les années suivant la promulgation de la charte, ces derniers n’ont pas baissé les bras et ont continué leur combat par des sit-in hebdomadaires, des rassemblements pacifiques et diverses manifestations au niveau national et international», explique l’association SOS disparus, initiatrice de cette action.
    Les contestataires ont réussi à déjouer la vigilance des policiers dépêchés, en nombre, sur les lieux pour les contenir. Ils ont pu manifester sur la route principale menant vers la Grande-Poste. Entamée vers 10h, l’action s’est poursuivie jusqu’à environ 13h. Trois heures, durant lesquelles les mères et les parents des victimes ont scandé, en chœur, leurs slogans contre la réconciliation nationale et réclamant la vérité et la justice. «Justice internationale, la nôtre nous a trahis !» et «Disparu soit patient, Dieu est au courant de tout», lancent les protestataires. Munis de haut-parleurs, les responsables de l’association ont scandé des slogans contre le général à la retraite, Khaled Nezzar, et le président de la Commission nationale pour la promotion des droits de l’homme, Farouk Ksentini. Le rassemblement ne s’est pas déroulé sans incident. Dans un premier temps, les policiers se sont contentés de former un cordon de sécurité pour empêcher les protestataires de marcher dans la capitale.
    Après quelques minutes de contestation, ils (les policiers, ndlr) ont précédé à l’arrestation de jeunes représentants de certaines ONG.

    Plusieurs arrestations et un photographe malmené


    Parmi les personnes interpellées, il y avait même l’ex-n°2 du FIS dissous, Ali Benhadj, qui s’est invité, pour la première fois, au rassemblement des familles des disparus. Aussitôt arrivé, l’ex-islamiste radical a été arrêté et conduit loin de la foule. Les photographes de presse qui ont tenté d’immortaliser l’action ont été malmenés. C’est le cas de Hamdi Khaled, photographe au quotidien Saout El Ahrar, qui a été pris à partie par les policiers qui lui ont même cassé son appareil. Les jeunes interpellés n’ont été libérés que plus tard dans la journée. A l’occasion de ce rassemblement, les responsables de SOS disparus ont rendu public un communiqué dans lequel ils se réjouissent de la visite prochaine d’un groupe de travail onusien sur les disparitions forcées.
    Mais les familles de disparus restent sceptiques concernant la volonté du gouvernement de rouvrir le dossier. «L’Algérie est prête à accueillir le Groupe de travail sur les disparitions forcées (GTDF) onusien. Or, les familles demandent à ce que le GTDF puisse mener sa mission en toute liberté et sans condition», lit-on dans le même communiqué. Les familles des disparus appellent également les autorités à ratifier la Convention internationale contre les disparitions forcées, signée le 6 février 2007. «Nous n’acceptons aucun compromis qui porte entrave à notre droit à la justice et à la vérité sur les conditions de disparition des milliers d’Algériens», affirme-t-on dans le même document.
    Madjid Makedhi/ Elwatan
    Ce n’est pas parce qu’on a des idées fondées sur la religion qu’on est terroriste, et ce n’est pas parce qu’on se prétend moderniste ou démocrate qu’on ne l’est pas. Mahiou FFS assassiné le 4/11/1994

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    • #3
      Communiqué commun

      CNFD, AFDFC, SOS Disparus, CFDA

      Le 29 Septembre 2012, sept années auront écoulées depuis la promulgation de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, qui a privé toutes les victimes de leur droit à la Justice et la Vérité.

      Malgré l’intimidation et le harcèlement que les familles et parents des disparus ont subis tout au long de la décennie noire et pendant les années suivant la promulgation de la charte, ces derniers n’ont pas baissé les bras et ont continué leur combat pacifique par des sit-in hebdomadaires, des rassemblements pacifiques et diverses manifestations aux niveaux national et international. Les familles ont à plusieurs reprises saisi les institutions internationales, lesquelles ont condamné l’Algérie.

      Ces condamnations ont amené dernièrement les autorités à changer de langage. Nombre de responsables, notamment le Ministre des Affaires Etrangères, ont fait des déclarations, informant la Haute Commissaire des droits de l’Homme de l’ONU que l’Algérie est prête à accueillir le Groupe de Travail sur les Disparitions Forcées (GTDF) onusien. Or, les familles demandent que le GTDF puisse mener sa mission en toute liberté et sans condition.

      Les familles de disparus accueillent cette invitation avec satisfaction, mais la considère insuffisante et craignent qu’elle n’entre dans une campagne médiatique menée par certains organes du régime. Les familles réclament que le traitement de ce dossier épineux passe par une commission de vérité sur les disparitions, composée de juristes et personnalités nationales indépendantes et intègres.

      Enfin, les familles des disparus appellent les autorités algériennes à agir de bonne foi en ratifiant la Convention internationale contre les disparitions forcées, signée le 06 février 2007. Elles ne pourront accepter aucun compromis qui porte entrave à leur droit à la Justice et à leur droit à la vérité sur les conditions de disparition des milliers d’algériens, un compromis qui aura comme seul objectif d’occulter et retarder la vérité, ce qui serait insupportable pour les générations futures.

      Alger le 29/09/2012
      Ce n’est pas parce qu’on a des idées fondées sur la religion qu’on est terroriste, et ce n’est pas parce qu’on se prétend moderniste ou démocrate qu’on ne l’est pas. Mahiou FFS assassiné le 4/11/1994

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      • #4
        les DAF tiennent à protéger leurs survivants et BOUTEFLIKA toujours maître des lieux l'a depuis longtemps décidé. La survie de l'Algérie passe par par la raison et l'oubli des crimes commis par les responsables des services de sécurité.

        Tarfrat fil moutha- les morts et disparus seront des laissés -pour- compte

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        • #5
          Tarfrat fil moutha- les morts et disparus seront des laissés -pour- compte
          Leurs familles ne l'entendent pas de cette oreille, elles veulent connaitre la Verité, et les endroits où sont enterrés leurs enfants.

          Ce n’est pas parce qu’on a des idées fondées sur la religion qu’on est terroriste, et ce n’est pas parce qu’on se prétend moderniste ou démocrate qu’on ne l’est pas. Mahiou FFS assassiné le 4/11/1994

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