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L’hygiène, cette «tare» des écoles et des garderies en Algérie

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  • L’hygiène, cette «tare» des écoles et des garderies en Algérie

    vAant chaque rentrée, les bouchées doubles sont mises pour mettre au point ces différentes structures en matière de restauration. Et pourtant le même problème surgit en pareille période. L’insalubrité est l’invitée omniprésente de ces espaces. Ce qui met en danger la santé des écoliers et enfants en bas âge. La loi de 2008 régissant le fonctionnement des crèches a introduit des étapes préliminaires avant leur mise en service.
    La tutelle de la solidarité et de la famille sommait les propriétaires de ces lieux pour bambins de respecter des cahiers des charges au risque de ne pouvoir exercer. Un grand lifting aura ainsi caractérisé ces établissements. Mais il est toujours des irrégularités soulevées, notamment en matière de salubrité

    . Si les services compétents effectuent des rondes inopinées pour superviser l’état des sanitaires, on en saura peu sur les PV consignés. En parallèle, les établissements scolaires enregistrent de leur part quelques imperfections liées à cette donne «commune» : l’hygiène.

    Dépendant respectivement des ministères de l’Education et de la Solidarité, les écoles et les crèches sont tenues, avant chaque rentrée, de faire leur mue afin d’accueillir les enfants dans un environnement clean. «Les travaux de réhabilitation et les aménagements signalés s’effectuent une fois la saison achevée pour ne pas perturber le cours de la rentrée des classes», souligne un responsable à la DAS. Le même son de cloche émane de l’académie qui, comme à l’accoutumée, parachève ses dernières retouches en matière de travaux et de restaurations des établissements durant les vacances d’été. Malgré ce dynamisme à vouloir dégager des espaces propres, certaines lacunes insalubres perdurent dans certains établissements. Fuite d’eau, sanitaires non conformes, canalisation vétuste,…

    Un panorama qui favorise de multiples complications sanitaires, liées à l’insalubrité.

    C’est un mal dont souffrent, particulièrement, les pays en développement. Du moins l’Algérie en est protégée à la faveur de l’élan enregistré dans la réalisation conforme des structures scolaires et la disponibilité des réseaux d’AEP à travers les réalisations implantées en diverses communes. Et également par le biais du budget colossal mis à la disposition du secteur de l’éducation. «Une défaillance dans le système d’assainissement est source de plusieurs épidémies», note l’Organisation Mondiale de la santé. Les responsables à l’échelle locale en sont avertis et s’alignent sur une planification adéquate. Toutefois il est toujours des déficiences décelées.

    Les crèches dont le nouveau mode de fonctionnement a été introduit en 2008 à la faveur de la nouvelle loi se sont certes pliées à la nouvelle réglementation en matière d’hygiène et de respect des cahiers des charges. L’édit en question exige des procédures préliminaires ouvrant droit à l’obtention de l’agrément d’ouverture d’une telle structure. Mais il existe des irrégularités transmises de bouche à oreille par les parents qui prisent ces espaces, faute d’un substitut. Activité l’exige. «On ne peut pas dire que toutes les garderies accusent des imperfections. Cela varie d’une crèche à une autre» témoigne un parent. Et lorsque l’on évoque le privé et le public, les mots sont plutôt sceptiques, chez les mères notamment. Celles-ci estiment que les deux secteurs renferment leurs défauts particuliers, se caractérisant par l’absence d’hygiène et l’alimentation peu équilibrée et, ce, malgré les frais, jugés élevés, acquittés mensuellement. Dans ce contexte, les services de la direction de l’action sociale de Constantine qui chapeautent le volet nous feront part de visites inopinées en diverses crèches. Une démarche qui intervient au terme d’une réclamation. Ainsi, les carences ou infractions (hygiène ou alimentation) sont formulées et transmises aux contrevenants qui doivent les rectifier sous peine de baisser rideau.

    La wilaya de Constantine compte plus d’une vingtaine de crèches privées qui exercent aux côtés de 7 affiliés de la commune et du Croissant-Rouge algérien. Une chose est sure, faute d’une alternative, les parents les prisent en dépit des insuffisances soulevées. Maintenant, ils cherchent une bonne prise en charge loin des contaminations. Pour le goûter, cela étant une question secondaire…

    nasser Hannachi -la tribune

  • #2
    Laxisme des chefs d’établissements et négligence des parents

    La promiscuité contribue à la propagation des maladies de la pauvreté

    le laisser-aller de certains parents vis-à-vis de la salubrité de leurs enfants peut provoquer bien des désagréments au sein des crèches et des établissements scolaires, le contact quotidien entre les petits favorisant largement la survenance de certaines affections et de fâcheuses mésaventures. Les temps ont pourtant changé, nous sommes bien loin des années de la pouillerie, au sortir de la colonisation.

    Les moyens existent pour assurer une bonne hygiène à sa progéniture, il ne faut pas plus que de l’eau et du savon pour un bon assainissement. Mais la propreté est souvent absente de ces lieux qui réunissent les enfants et les élèves, d’où l’apparition de bobos dont on se passerait volontiers. La gale n’a jamais disparu complètement, elle dont on se croyait débarrassé quelques années après l’indépendance et qui se caractérise par l’insalubrité des lieux et des individus et par la promiscuité. Pis, les poux sont redevenus la hantise pour les parents, des cas ayant été enregistrés ça et là. La négligence de certains géniteurs porte préjudice non seulement à leurs enfants mais aussi à l’entourage de ces derniers. Le travail, évoqué par des femmes quant à leur indisponibilité, ne dérange nullement d’autres qui font du soin porté à leur progéniture leur cheval de bataille. L’incurie des uns et des autres sur le plan de l’hygiène n’est jamais sans conséquence. Les parents par leur manque de prévenance pour leurs propres gamins, les chefs d’établissements scolaires et les responsables de crèches manquant de discernement et de sens du devoir alors que leur mission est de prendre soin des occupants des lieux. Le rôle des unités de dépistage scolaires est de détecter les affections dont souffriraient les élèves, mais leur insuffisance et l’absence de moyens humains et matériels ne leur permet pas d’effectuer cette tâche convenablement. Il faut dire que la tutelle a été défaillante dans ce domaine à travers le manque de programmes appropriés destinés à la population scolarisée et aux jeunes locataires des jardins d’enfants. Un dispositif semble entrain de voir le jour, il faut seulement espérer que ce ne sera pas un vœu pieux. Il s’agit du plan national de santé en milieux éducatifs que les ex-ministres de l’Éducation et de la Santé ont examiné récemment lors d’une journée régionale pour le développement de la santé en milieux éducatifs. Devant s’étaler sur une période de dix ans (2012-2022), ce Plan est destiné à 10 millions de personnes, soit 8,6 millions en santé scolaire, 1 million en santé universitaire et 500 000 en santé dans la formation professionnelle.

    Rachida Merkouche - la tribune

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