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Soixante-septième conférence des Nations Unies : le discours de trop

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  • Soixante-septième conférence des Nations Unies : le discours de trop

    Brocardant l’Organisation des Nations Unies, De Gaulle en disait, sur le ton du mépris, qu’elle était ce «Grand Machin». Vendredi 28 septembre, Rachid, qui prononçait, pour le compte de son frère, Mohammed VI, un discours, s’est acharné, onze minutes durant, à apporter du crédit aux paroles du Général défunt.

    Les fondamentaux des bons discours, sont connus depuis la nuit des temps. Il ne suffit pas d’arriver sur une tribune avec un papier en poche. Il faut encore une diction irréprochable, une maîtrise parfaite de la langue, découlant d’une pratique assidue de la lecture, un minimum d’implication dans l’exercice de haranguer les autres, une excellente connaissance des dossiers et un zeste de confiance en soi. Autant d’ingrédients qui, lorsqu’ils sont réunis, accrochent l’auditoire.

    De tout cela le représentant marocain n’avait pas un gramme, à cette soixante-septième assemblée des nations Unies. Au demeurant, les participants à la conférence ne s’y étaient pas trompés. Ils avaient, à l’écrasante majorité, déserté la salle.

    Dès les premiers mots, l’homme est mal à l’aise. Le trac qui lui vrille les tripes, crispe ses traits. Le sourire enjôleur a disparu. L’heure semble grave et la souffrance réelle. Le visage s’allonge singulièrement et se fait asymétrique, les sourcils se froncent et le regard se fait noir.

    D’entrée de jeu, il veut impressionner. Il va vite en besogne, histoire de donner l’illusion d’une assurance et d’expédier le plus rapidement la tâche.

    Mais aller vite suppose une connaissance parfaite de son texte. Ce n’est pas le cas. Alors il bégaie, accélère, ralentit, se reprend, corrige et passe aux mots suivants. Un flot insupportable. Il y manque l’essentiel : le phrasé, la ponctuation, le rythme, l’emphase. Bref tout ce qui habille un discours, lui donne du sens, de l’âme et fait son agrément.

    A trop se presser, notre ami se précipite, avale des mots, les déforme, les transforme. A tout bout de champ, il semble mener un combat. Grands moments de solitude !

    Un paragraphes en chasse un autre, sans transition aucune. Dans la foulée, d’étranges néologismes qu’aucun dictionnaire ne reprendra jamais, naissent dans la bouche de ce piètre orateur. Il trébuche sur un mot, un verbe, une phrase, se rattrape in extremis et finit par en triompher. Qu’il croit ! Car la langue arabe est une vieille dame millénaire. Digne et intraitable. Belle lorsqu’on la maîtrise, ses subtilités innombrables, pardonnent rarement à celui qui ne pratique pas une lecture régulière. Comme cette vocalisation, typique des écritures abjads, qui précise les voyelles par des signes diacritiques. Un A, un O, ou un I et votre phrase change de sens ou pire, heurte l’oreille !

    Notre homme hésite, tergiverse, vacille. Dans sa fuite en avant, il choisit la voyelle A, pour un complément d’objet. Lourde erreur, c’était un sujet. Il fallait donc choisir un O. Il jette un regard vers l’assistance clairsemée, voire rarissime. Ouf ! Sauvé par le vide. Il reprend son chemin de croix, visage bouffi et tendu. Moments pénibles qui nous renvoient à l’image du cancre de la classe, convoqué au tableau pour une récitation qu’il n’a pas apprise !

    Sur le banc marocain, face à ce désastre pourtant annoncé, chacun essaie de se donner un minimum de contenance.

    Fassi-qui-rit triture son stylo et regarde ailleurs, après avoir, les premiers instants de ce calvaire, encouragé, en vain, son maître du regard.
    El Otmani, doit se dire qu’il habite dans un drôle de ministère, celui des « Affaires étranges », depuis l’institution de la «doublette», cette pratique de la démocratie marocaine, qui voudrait que chacun des ministres dits de souveraineté, soit doublé d’un autre issu du palais. En bon psychologue, il fait mine de ne rien entendre de ce charabia et se plonge dans la rédaction réelle ou simulée d’un mystérieux rapport, peut-être une psychanalyse du cas marocain. Qui sait si cela pourrait rapporter gros, un jour ?!

    Derrière, le trio de pseudo diplomates qui ne servent à rien et se servent au passage, attend impatiemment que sonne l’heure de la récréation, alors que notre ami poursuit sur son chemin cahoteux, en évoquant les dossiers chauds du moment. Un navrant guide bleu de banalités, émaillé de nouvelles fautes de syntaxe et de grammaire et où il est question de démocratie de respect des droits de l’homme, d’égalité des chances et de vie digne, autant de concepts que persistent à ignorer le régime marocain, lorsqu’il s’agit de les appliquer à ses citoyens.

    Onze minutes et trente-deux fautes plus tard, celui que les intimes ont l’habitude de surnommer « Le Petit Prince » est sorti encore plus petit de son expérience onusienne. Il n’aura pas non plus, grandi son pays, ni offert à ses compatriotes une raison particulière de se réjouir de sa prestation. Mais lequel d’entre nous, en espérait autant ?

    Salah Elayoubi
    DemainOnline

  • #2
    Curiosuté

    Je n'avais jamais entendu le prince Rachid discourir en publique tiens. Ce fut sa première fois là ou bien il a déjà l'habitude de le faire au Maroc ? Peut-être n'est-il simplement pas bon arabophone ?

    Par contre, j'ai croisé une ou deux fois le roi Mohamed IV entrain de faire des discours, et il me semblait toujours qu'il a des sortes de tics un peu bizarres. Je me trompe ?
    "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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    • #3
      zut ali mrabet se tape des nickname mnt..galek salah ayoubi

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      • #4
        C'est un dicton très répandu au Maroc: "EL NAAR TAWLED R'MED"
        Dire que le bonimenteur hors pair hassen leh chicha a engendré non seulement un roi bègue, mais aussi son frérot siamois qui a toute les difficultés à nous relire un texte à la portée de collégiens qui eux n'ont pas eu le privilège de fréquenter une école royale réservée et sous la houlette de précepteurs de renom !
        Et dire les FMs nous rabattent les oreilles sur nos responsables qui ont fait tous leurs études à l'école française sur le faiblesse ou même ignorance de la langue arabe !

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        • #5
          une longue litanie haineuse prétentieuse , sans fond, pour dire que le Prince RACHID n'est pas un orateur né.

          le genre de propos tenu par un autre journaleux qui s'était moqué du plus jeune de nos députés qui paralysé par le trac n'avait pas pu lire le discours qui lui avait été soumis pour le jour de l'inauguration de la séance plénière de l'APN.

          CHADLI, homme réservé et timide , piètre orateur n'en aura pas pour moins été un Grand Président.

          Les Princes marocains, avec la tension qui sévit à nos frontières , ne vont pas tarder à prouver aux occidentaux et à leurs journaleux serviles , qu'ils sont bien les Protecteurs de l'Oumma et qu'entre le Prince Rachid et le jeune député algérois , il y a des liens indéfectibles.

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          • #6
            Je n'avais jamais entendu le prince Rachid discourir en publique tiens. Ce fut sa première fois là ou bien il a déjà l'habitude de le faire au Maroc ? Peut-être n'est-il simplement pas bon arabophone ?

            Par contre, j'ai croisé une ou deux fois le roi Mohamed IV entrain de faire des discours, et il me semblait toujours qu'il a des sortes de tics un peu bizarres. Je me trompe ?
            Pour Faire simple Harrachi :

            M6 est à chieeer dés lors qu'il s'agit de communiquer .

            et là on vient de découvrir que son frére est pire que lui .


            ceci étant je trouve que tout ca ne vaut pas un article , le journaliste a perdu son temps .
            " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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            • #7
              @Cell

              Donc, Rachid n'avait pas pour habitude de s'exprimer en public au Maroc ? Je veux dire tu le découvre toi aussi ?

              Sinon, si le journaliste est marocain, je crois qu'il est un peu légitime pour lui d'apprécier les sorties publiques d'un officiel marocain d'aussi haut rang et dans une manifestations internationale de cette ampleur. En ce qui me concerne moi, c'est surtout de la curiosité bénigne, car leur père était tout de même un bon orateur selon les quelques fois que j'ai pu voir à la télé.
              "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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              • #8
                Une prestation oratoire dès plus médiocre de la bouche d'un prince que la vocation première est de régner !
                La vie d'un prince n'est pas en partie réservée à apprendre les ficelles du métier dont l'art oratoire et des plus important(ne serait-ce que pour dissuader ses ouailles de son bon droit d'être leur maître sur terre).Le prince Rachid n'est pas à sa première grande sortie devant les grands de ce monde, il a été initié à cette exercice depuis son jeune âge et sa proximité complice avec son papa, un maître incontesté de la rhétorique machiavélique, ne lui a été d'aucun bénéfice de toute evidence! Il n'a pas fait l'école du commun des mortels, l'école publique marocaine; comme d'ailleurs l'oreille sensible de notre prince est plus habituée au haut verbe de la cour, qu'être écorchée de l'argot vulgaire des bambins des zenkas marocains; alors non seulement on est triste devant ce spectacle mais interrogateur sur leur aptitude à mener des discussions sérieuses et approfondies devant leur vis à vis étrangers !

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                • #9
                  Donc, Rachid n'avait pas pour habitude de s'exprimer en public au Maroc ? Je veux dire tu le découvre toi aussi ?
                  Alors déjà M6 , j'ai du mal à écouter plus de 2 minutes ces discours , tellement il a les yeux fixées à la feuille ...... Tu comprendra aisément , que si c'est son frère qui parle , je préférais un épisode de 'secret story' ......


                  Sinon, si le journaliste est marocain, je crois qu'il est un peu légitime pour lui d'apprécier les sorties publiques d'un officiel marocain d'aussi haut rang et dans une manifestations internationale de cette ampleur.
                  Ce n'est pas tellement la critique des talents ( ou manque de talents) d'orateur qui me pose problème dans cette article , mais la manière dont c'est fait , les mots utilises , qui donnent l'impression que le journaliste voulait plus insulter ( et pas seulement que le frère du roi ) plutôt que de critiquer ..... Telquel avait déjà fait un article sur les carences dé communication de M6 , je peux t'assurer que c'était autre chose .....
                  " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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                  • #10
                    Heureusement, qu'on l'a pas torturé avec discours fleuve de 2h ou plus, on aurait eu droit à un spectacle mémorial !

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                    • #11
                      Au risque d'étre h/s,la question qui se pose que faisait le prince Rachid a la tribune des UN?Quelle est sa place dans l'ordre constitutionnel marocain? Le bon peuple lui a-t-il fait allegence comme l'exige les us et coutumes dans le pays?Le premier ministre n'est-il pas le plus indiqué a représenter le Maroc? Et que faisait Fassi el Fahri a New york collé au MAE El othmani? Connaissez-vous un pays qui a 3 personnages a la tete du mae.

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                      • #12
                        taghzut

                        le prince rachid etait jusqu en 2004 le prince heritier , et vu que l actuelle prince heritier est encore trop jeune pour ne pas dire trop ptit c rachid qui use encore de certaines fonctions autant que prince heritier du royaume .
                        pour fassi el fihri c un conseiller du roi et ca pas la premiere fois que les conseillers du monarque assistent a de telle conference

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                        • #13
                          Dans tout les cas " Moulay Rachid, "au Soixante-septième conférence des Nations Unies , sa présence était insignifiante ..Il l avait sentit et extériorisé ..
                          A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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                          • #14
                            Soixante-septième conférence des Nations Unies : le discours de trop

                            Le discours en question :

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                            • #15
                              Moulay Rachid ???

                              sa présence était insignifiante ..Il l avait sentit et extériorisé ses sentiments ..en plus il lisait une feuille qu on lui avait fourgué , ça parle du SO ??
                              A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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