Agression contre le Liban: La réaction de la rue algéroise
Si loin de Beyrouth
La guerre fait rage au Liban. Le pays du Cèdre est l’objet de violents bombardements de la part de l’armée israélienne Tsahal. Au bout de cinq jours, des dizaines de morts parmi la population civile sont enregistrées. Le sujet fait la une de tous les médias. Internationaux et nationaux. Médias audiovisuels et presse écrite. Mais à voir la réaction de la rue algéroise, on a du mal à croire qu’un pays, frère de surcroît est en train d’être détruit. En effet, rares étaient les personnes approchées au quatrième jour de l’agression israélienne dans le cadre de ce mini sondage qui donnaient l’impression de réaliser voire de savoir ce qui se passait au Liban.
D’aucuns, à l’image de ce vendeur dans une vidéothèque, n’ont pas été par quatre chemin pour ne dire qu’ils sont tellement occupés par leur quotidien qu’ils ont du mal à s’intéresser à autre chose. «Je suis ici jusqu’à huit heure et demie du soir. Je rentre fatigué à la maison. J’ai juste le temps de manger avant de me mettre au lit», dira-t-il. Il est vrai que la situation qui prévaut au Liban, quand bien même elle est suivie par tous les médias de la planète, reste éminemment politique. Ce n’est pas la Coupe du monde de football ou la champions League européenne. Du reste, durant le Mondial allemand, toutes les conversations dans les cafés, dans les bus ou dans la rue tournaient autour la prestation de tel joueur ou encore des chances de telle équipe de remporter le sacre final. Ce sentiment d’appartenance à la grande famille footballistique est le propre des amoureux de la balle ronde. C’est ce qu’a tenté de nous faire comprendre un jeune homme à qui nous avons demandé s’il suivait les évènements qui se déroulent au Liban. Interpellé par notre question, il prendra toutefois le temps, comme s’il avait été pris en faute de ne pas savoir ce qui s’y passe.
La guerre, avons-nous répondu. Il tombait des nues. Une jeune fille apostrophée alors qu’elle faisait ses emplettes dans un magasin au niveau de la place Audin, a affirmé avoir vaguement compris qu’il se passait quelque chose dans ce pays car elle avait surpris un commentaire à la télé. «Mais ce matin, dira-t-elle, (samedi NDLR) au bureau en voyant la une d’un quotidien, j’ai compris la gravité de la situation. Je mes suis promise de me renseigner», ajoutera-t-elle. Le suivi de l’actualité semble plus rigoureux du côté de cet étudiant en droit. Il déclarera, presque surpris par notre question, qu’il savait pertinemment ce qui se passe au Proche-Orient.
Que le peuple palestinien est opprimé et que le peuple libanais frère subissait une agression de la part de l’ennemi sioniste. Au bout de quelques minutes de conversation, le voile sur le mystère de sa parfaite «maîtrise» du dossier proche-oriental sera levé. Il précisera qu’il est membre d’une association estudiantine et que de ce fait, il est plus «politisé» que d’autres jeunes de son âge. En fait cet aveu nous confortera dans notre première impression générale. Ne dit-on pas que celle-ci est souvent la bonne ?
Nadia K.
Si loin de Beyrouth
La guerre fait rage au Liban. Le pays du Cèdre est l’objet de violents bombardements de la part de l’armée israélienne Tsahal. Au bout de cinq jours, des dizaines de morts parmi la population civile sont enregistrées. Le sujet fait la une de tous les médias. Internationaux et nationaux. Médias audiovisuels et presse écrite. Mais à voir la réaction de la rue algéroise, on a du mal à croire qu’un pays, frère de surcroît est en train d’être détruit. En effet, rares étaient les personnes approchées au quatrième jour de l’agression israélienne dans le cadre de ce mini sondage qui donnaient l’impression de réaliser voire de savoir ce qui se passait au Liban.
D’aucuns, à l’image de ce vendeur dans une vidéothèque, n’ont pas été par quatre chemin pour ne dire qu’ils sont tellement occupés par leur quotidien qu’ils ont du mal à s’intéresser à autre chose. «Je suis ici jusqu’à huit heure et demie du soir. Je rentre fatigué à la maison. J’ai juste le temps de manger avant de me mettre au lit», dira-t-il. Il est vrai que la situation qui prévaut au Liban, quand bien même elle est suivie par tous les médias de la planète, reste éminemment politique. Ce n’est pas la Coupe du monde de football ou la champions League européenne. Du reste, durant le Mondial allemand, toutes les conversations dans les cafés, dans les bus ou dans la rue tournaient autour la prestation de tel joueur ou encore des chances de telle équipe de remporter le sacre final. Ce sentiment d’appartenance à la grande famille footballistique est le propre des amoureux de la balle ronde. C’est ce qu’a tenté de nous faire comprendre un jeune homme à qui nous avons demandé s’il suivait les évènements qui se déroulent au Liban. Interpellé par notre question, il prendra toutefois le temps, comme s’il avait été pris en faute de ne pas savoir ce qui s’y passe.
La guerre, avons-nous répondu. Il tombait des nues. Une jeune fille apostrophée alors qu’elle faisait ses emplettes dans un magasin au niveau de la place Audin, a affirmé avoir vaguement compris qu’il se passait quelque chose dans ce pays car elle avait surpris un commentaire à la télé. «Mais ce matin, dira-t-elle, (samedi NDLR) au bureau en voyant la une d’un quotidien, j’ai compris la gravité de la situation. Je mes suis promise de me renseigner», ajoutera-t-elle. Le suivi de l’actualité semble plus rigoureux du côté de cet étudiant en droit. Il déclarera, presque surpris par notre question, qu’il savait pertinemment ce qui se passe au Proche-Orient.
Que le peuple palestinien est opprimé et que le peuple libanais frère subissait une agression de la part de l’ennemi sioniste. Au bout de quelques minutes de conversation, le voile sur le mystère de sa parfaite «maîtrise» du dossier proche-oriental sera levé. Il précisera qu’il est membre d’une association estudiantine et que de ce fait, il est plus «politisé» que d’autres jeunes de son âge. En fait cet aveu nous confortera dans notre première impression générale. Ne dit-on pas que celle-ci est souvent la bonne ?
Nadia K.
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