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Les héros au service de la politique
Le 11 septembre des Québécois s'est produit le 4 septembre avec le triste décès d'untechnicien le soir des élections, Denis Blanchette. Depuis il est devenu un héros national malgré lui; Céline Dion, Patrick Watson, Éric Lapointe et de nombreux autres vedettes n'ont pas manqué à l'appel pour venir en aide à la famille du mort. Même Léonard Cohen a envoyé un message aux organisateurs: «Mon cœur et mes pensées vous accompagnent, à défaut de pouvoir être là.» Quand le 11 septembre a eu lieu, j'ai été profondément surpris et agacé par l'hystérie collective du peuple américain. Qui se poursuit encore aujourd'hui, dans une moindre mesure, encore heureux! On sait maintenant qui a profité de toute cette peur et de l'actualisation incessante du souvenir... En gros, le but était de réconforter les Américains dans leurs droits et leur prestige en tant que Maître du monde. Grâce aux sacrifices des pompiers, les Américains ont fait de ces dernier des héros et ont ainsi retrouvé leur fierté violée. Normal, certains ont vaillamment risqué leur vie et d'autres en sont morts. En faisant mousser la catastrophe qui tombait à point pour le gouvernement de Bush, les USA enclenchaient une bombe à retardement grâce au fuel de la passion irrationnelle du peuple qu'ils chauffaient à blanc. On sait qui allait en faire les frais...
Le symbole du héros était encore puissant, a-t-on alors réalisé. Benyamin Netanyahou l'a compris mieux que quiconque et a créé son héros à la carte, Gilad Shalit. D'un simple soldat kidnappé et emprisonné, il en a fait un héros national dont les échos se sont répandus à toute la planète. Évidemment, la libération avait été soigneusement orchestré par le Premier ministre qui a fait du père du jeune homme enfin libéré, le chef d'un Parti politique.
Et qui profite de la stratégie du héros? (Sourire)
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