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Tunisie : Danger Gaz de schiste !

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  • Tunisie : Danger Gaz de schiste !

    En Tunisie, on commence à parler pour la première fois, depuis quelques jours de la question des gaz de schiste. Des secrets se révèlent… le peuple prend conscience … et la lutte s’organise …

    Déclenchement de la polémique

    Au début du mois de septembre, le gouvernement tunisien de transition a annoncé avoir donné à SHELL des permis d'exploration et d'exploitation de 4 puits pétroliers dans la région du Centre, moyennant une enveloppe de 250 millions de dinars soit 150 millions de dollars (source) … Et c’est à cet instant, que certaines personnes ont tiré la sonnette d’alarme pour dire qu’en fait, il ne s’agissait pas d’extraction de pétrole, mais plutôt de gaz de schiste.(source) La première réaction du gouvernement fut de rassurer les tunisiens qui avaient commencé à se mêler de l’affaire des gaz de schiste en leur disant que l’exploitation du gaz de schiste n’était pas toujours dangereuse et que tant que ça crée des emplois, que ça rapporte de l’argent à l’état, le contrat valait la peine d’être appliqué (source)… Mais en fait, quels sont vraiment les dangers de l’exploitation du gaz de schiste ?

    Gaz de schiste et fracturation hydraulique : les dangers.

    Le gaz de schiste est une source d’énergie récemment découverte. Il est dit non-conventionnel car, contrairement au gaz conventionnel, il est piégé dans la roche de schiste qui se trouve entre 2000 et 5000 m sous la terre, ce qui oblige les sociétés qui veulent l’extraire à créer des fractures artificielles dans la roche mère de schiste pour l’extraire. Cette méthode est appelée « fracturation hydraulique » et c’est dans cette méthode que réside une grande partie du problème de l’industrie du gaz de schiste. La fracturation hydraulique consiste en l’injection d’un cocktail composé à 90% d’eau - et là on parle de plusieurs millions de litres (environ 20 000 m3 ce qui aurait pu, par exemple, servir à l’irrigation de 10 hectares de maïs pendant un an) d’eau pour chaque gisement exploité – et à 10% nombreux produits chimiques dont on ne connaît d’ailleurs qu’une partie de la liste, 2 500 produits et 750 composants parmi lesquels on trouve des produits inflammables, des produits toxiques, et des produits cancérigènes comme le benzène, qui, même à faibles doses peut provoquer des leucémies … Les parlementaires qui ont rédigé et publié le rapport de la Chambre des Représentants des États-Unis contentant la liste des 750 produits utilisés lors de la fracturation hydraulique, avouent que 273 produits n’aient pu être identifiés par les industriels pétroliers, leurs prestataires de service refusant la divulgation de leurs secrets de fabrication : ce qui laisse imaginer que ce qui reste encore détenu secret est bien encore plus pire que ce qui a été divulgué… On se dirait alors, que si l’exploitation des gaz de schiste contenus dans le sol national se limitait au contrôle des additifs chimiques employés dans la fracturation hydraulique, une évolution réglementaire suffirait minimiser l’impact sur l’environnement et éviter l’empoisonnement du sol. Hélas, ce n’est pas du tout le cas, car il reste encore la question du l’eau qui revient dans chaque étape de l’exploitation du gaz de schiste et à chaque fois elle s’expose à un sérieux risque de contamination. Il suffit qu'il y ait une fissure dans le coffrage en béton qui enveloppe la sonde à travers laquelle l'eau et les produits chimiques sont injectés, pour qu'il y ait une fuite pouvant empoisonner le sol et les nappes d'eau avoisinantes. Pour plus d'informations vous pouvez lire le rapport d'information qui a été déposé, par le mission d'information sur les gaz et huiles de schiste, à l'assemblée nationale française aboutissant à une interdiction de l'exploration et exploitation des hydrocarbures liquides ou gazeux (gaz de schiste) par fracturation hydraulique . Pour mieux comprendre les risques liés à l’exploitation des gaz et huiles de schistes, le site OWNI.fr vous propose de fracturer vous-même un puits avec cette application interactive. Voir le lien suivant :http://app.owni.fr/gaz/. Expérience intéressante, et parfaite pour celles et ceux qui sont encore sceptiques.

    Exploitation du gaz de schiste en Tunisie : état d'avancement

    Revenons maintenant au cas de la Tunisie. La lutte contre l’exploitation des gaz des schistes a été déclenchée comme je l’ai dit par l’annonce du projet de SHELL. Mais en fait ce n’est que le quatrième projet du genre qui eu une autorisation de la part de l’état. Le gouvernement tunisien avait déjà donné permission à PERENCO et à CYGAM ENERGY de commencer à extraire le gaz de schiste en Tunisie dans la zone du Djerid. Ensuit il y eu le permis d’exploitation donné WINSTAR RESOURCES LTD qui a déjà acquis 5 sites de production, ce qui fait que, maintenant, en Tunisie, plusieurs sites sont répartis un peu partout : Cap Bon, Djerid, Sud-Ouest, Remada ... et prochainement aux environs du Kairouan.

    Jean-Michel Jacoulot, PDG de PERENCO et Taïeb El Kamel, PDG de l'ETAP lors de l'inauguration du "LOOP Project" le 6 mai 2009, en présence de responsable locaux et responsables du ministère de l'industrie.

    L'exploitation du gaz de schiste en Tunisie a commencé en 2008 avec PERENCO, en partenariat avec Schlumberger et l'ETAP, avec plusieurs fracturations hydraulique faites les 22 et 23 mars au niveau du réservoir Ordovicien Quartzite Hamra et dans le réservoir de gaz de schiste du Silurien dans la région El Franig au Djerid. Ce fut la toute première fois que l'extraction de gaz de schiste en utilisant la méthode de fracking soit employée en Afrique du Nord... Il y a eu ensuite la société canadienne CYGAM ENERGY qui, après avoir reçu ses permis en 2006, et après avoir terminé ses études sismiques en 2008(lors de l'injection de l'eau pendant le fracking, il y a risque de séisme allant de 2 à 5 points sur l'échelle de Richter) commença à faire ses premières fracturations de test en 2010 à le gaz de schiste à Bazma, à Tozeur Sud et à Remada ... Entre le 1er juillet et le 15 juillet 2012, plusieurs puits verticaux de 2500 m de profondeur suivis de 950 m de puits horizontaux ont été forés pour commencer l'extraction du gaz de schiste. Vu que son permis allait arriver à son terme le 17 juillet 2012 CYGAM a obtenu, en mars 2012 une prolongation de son permis jusqu'au 17 juillet 2013 et c'est le ministre de l'industrie qui leur a accordé cette prolongation (source). Venons-en maintenant à WINSTAR RESOURCES, elle aussi une entreprise canadienne qui a choisi d'investir dans l'industrie du gaz de schiste en Tunisie. Les sites qu'elle a acquis sont ceux de SABRIA (Sud du Djerid) (en partenariat avec l'ETAP), CHOUECH ESSAIDA, SANHRAR et ECH CHOUECH (Sud de Tataouine) et ZINNIA au Cap-Bon ... Ils s'interessent également au réservoir Ordovicien Quartzite Hamra et au réservoir du Silurien. Les études techniques qui ont été fait en partenariat avec NuTech Energy Alliance ont été achevées en septembre 2012. Certains permis d'exploitation sont valables jusqu'en 2022, et même 2028. Retrouvez sur le lien suivant des preuves de ce dont je parle : Exploitation du gaz de schiste en Tunsie

    Les mensonges du gouvernement ...

    Malgré tout cela, le gouvernement et la troïka, continuent à prétendre que jusqu'à maintenant aucun permis d'exploitation du gaz de schiste n'a été donné et qu'ils ne donneront leur accord à ce genre d'activité qu'après s'être assuré que le reste est minime... Ces déclarations ne peuvent en aucun venir d'une ignorance vu que le ministère de l'industrie a renouvelé le permis de CYGAM en mars dernier et que l'ETAP est partenaire de plusieurs projets liés au gaz de schiste...
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    ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
    Napoléon III

  • #2
    Ce foutu gaz de schiste, les cupides vont foutre la pagaille.
    وإن هذه أمتكم أمة واحدة

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