Mariages. Avec ou sans Moudawana…
Les conseillers du Parti socialiste unifié à la seconde chambre ont mis bien mal à l’aise le ministre de la Justice au cours de la séance des questions orales de la semaine écoulée. “Quelles sont les mesures prises par votre département pour mettre un terme au mariage des mineurs en conformité avec la nouvelle moudawana ?”. Une bonne question… restée sans réponse. Les députés sont revenus à la charge, munis de statistiques officielles : sur 25 000 demandes de mariage précoce enregistrées en 2005, plus de 21 000 ont été accordées. Soit plus de 80 % ! Dans le détail, certains tribunaux n’ont refusé aucune demande. “Alors que c’est le contraire que l’on devrait avoir, le mariage avant 18 ans devrait constituer l’exception et non la règle. Le problème c’est que, dans la nouvelle version de la Moudawana, tout passe par le juge : mariage, divorce, autorisation de mariage des mineurs.
Conséquence : “l’encombrement des tribunaux ouvre la porte à tous les abus”, rappelle un député. Pour défendre sa chapelle, Bouzoubaâ a avancé le fait que la Moudawana n’est pas encore complètement assimilée par les Marocains. “Et comme la coutume pour les familles marocaines est de marier les enfants assez tôt, il est normal que l’on trouve encore autant de demandes pour les mariages précoces”. Autre donnée consternante : la polygamie (qui n’est pas interdite mais seulement soumise à certaines conditions) a fait le “bonheur” de 841 hommes en 2005 dont 687, majorité, pour la seule ville de Rabat !
Les conseillers du Parti socialiste unifié à la seconde chambre ont mis bien mal à l’aise le ministre de la Justice au cours de la séance des questions orales de la semaine écoulée. “Quelles sont les mesures prises par votre département pour mettre un terme au mariage des mineurs en conformité avec la nouvelle moudawana ?”. Une bonne question… restée sans réponse. Les députés sont revenus à la charge, munis de statistiques officielles : sur 25 000 demandes de mariage précoce enregistrées en 2005, plus de 21 000 ont été accordées. Soit plus de 80 % ! Dans le détail, certains tribunaux n’ont refusé aucune demande. “Alors que c’est le contraire que l’on devrait avoir, le mariage avant 18 ans devrait constituer l’exception et non la règle. Le problème c’est que, dans la nouvelle version de la Moudawana, tout passe par le juge : mariage, divorce, autorisation de mariage des mineurs.
Conséquence : “l’encombrement des tribunaux ouvre la porte à tous les abus”, rappelle un député. Pour défendre sa chapelle, Bouzoubaâ a avancé le fait que la Moudawana n’est pas encore complètement assimilée par les Marocains. “Et comme la coutume pour les familles marocaines est de marier les enfants assez tôt, il est normal que l’on trouve encore autant de demandes pour les mariages précoces”. Autre donnée consternante : la polygamie (qui n’est pas interdite mais seulement soumise à certaines conditions) a fait le “bonheur” de 841 hommes en 2005 dont 687, majorité, pour la seule ville de Rabat !
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