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Le taux d’inflation de l'Algérie atteindra 3,5 % en 2006

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  • Le taux d’inflation de l'Algérie atteindra 3,5 % en 2006

    L’ Algérie devrait connaître un taux d’inflation de 3,5 % à la fin de l’exercice 2006, a prédit, hier, le ministre des Finances, M. Mourad Medelci, lors d’une conférence de presse sur la loi de finances complémentaire. Le ministre, qui a présenté une situation économique de l’Algérie des plus reluisantes, a précisé que le taux d’inflation a été de moins de 2 % durant les cinq premiers mois de l’année.

    Il a rappelé que les réserves de changes du pays ont atteint 66 milliards de dollars et que la balance commerciale a enregistré un excédent de 14,1 milliards de dollars durant la période considérée. Le ministre a tenu à préciser que la loi de finances 2006 a été préparée en 2005 avec un budget de 2 631 milliards de dinars.

    Un montant qui s’est avéré insuffisant en raison des nouveaux programmes tracés par le gouvernement pour cette année, notamment le plan de développement du Sud et des Hauts Plateaux, la charte pour la paix et la réconciliation nationale et l’augmentation des salaires.

    Tous ces programmes impliquaient l’augmentation impérative du budget de l’Etat pour l’exercice 2006. Ce qui a été fait dans le cadre de la loi de finances complémentaire, qui a permis de porter le budget de l’Etat à 3 554 milliards de dinars, soit 35 % de plus que le budget prévu par la loi de finances 2006.

    Le déficit de près de 950 milliards de dinars a été puisé dans le Fonds de régulation des recettes pour permettre de couvrir le budget de l’Etat. L’argentier du pays a souligné, toutefois, que le montant de ce fonds ne devrait en aucun cas être inférieur à 10 milliards de dollars.

    Son niveau actuel se situe à plus de 2 244 milliards de dinars, soit près de 30 milliards de dollars. Sécuriser le système de retraite à travers le FRR M. Medelci a assuré que la loi de finances complémentaire s’est penchée sérieusement sur la situation des retraités en prévoyant la création du Fonds de réserves des retraites (FRR).

    Ce fonds sera alimenté par les revenus de la fiscalité pétrolière à raison de 2 %. Ce qui équivaut à 18 milliards de dinars par an. «Ce fonds nous permettra de nous prémunir contre une situation de précarité du système national des retraites», a expliqué M. Medelci, en précisant que, si jamais il y avait un problème dans le système des retraites, seul le Conseil des ministres pourra décider de puiser dans ce fonds.

    Dans le même contexte, le ministre a affirmé que le gouvernement a consacré, dans le cadre de la loi de finances complémentaire 2006, un budget supplémentaire de 1,9 milliard de dinars au profit des retraités allocataires. Il s’agit de 200 000 retraités dont la pension est quasi insignifiante : le montant de leur allocation varie entre 3 000 et 7 000 dinars.

    Cette enveloppe financière permettra d’augmenter de 10 à 50 % les pensions des retraités dont la durée des cotisations est inférieure à quinze années. Il a rappelé également l’augmentation des pensions des 900 000 retraités et invalides dont le montant est inférieur à 10 000 dinars et à laquelle un budget de 13,5 milliards de dinars a été consacré.

    Mise en place d’un fichier national des fraudeurs Quant aux mesures contenues dans la loi de finances complémentaire pour 2006, le ministre a évoqué la réduction de 5 % de l’impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS) qui est passé de 30 à 25 %.

    Il a encore rappelé que le taux de l’IBS réinvesti a été réduit à 12,5 % contre 15 %. Ce sont des mesures souples entreprises par le gouvernement pour encourager les investissements. Le ministre a affirmé que la loi de finances complémentaire garantit plus de transparence dans le commerce extérieur et l’équilibre entre les opérations économiques et la législation fiscale.

    M. Medelci a également parlé d’un fichier national des fraudeurs qui permettra d’identifier ces derniers dans les domaines fiscal, douanier et commercial. Ce système donne, à travers un texte réglementaire, une définition plus précise à l’infraction aux règles comme il renforce les modes de sanctions.

    Evoquant la transparence dans la gestion du budget de l’Etat et le constat sévère établi dernièrement par la Banque mondiale, le ministre a reconnu que l’Algérie a besoin de faire des efforts en matière de transparence et de gestion rationnelle de ses ressources financières.

    Il a souligné qu’il a été fait appel aux institutions financières telles que la BM et la FMI afin de mieux gérer le budget de l’Etat. Comme pour convaincre que l’Algérie n’est pas aussi mal jugée par les institutions internationales, le ministre a avancé qu’elle a été retenue officieusement pour présider l’assemblée générale de la Banque mondiale et celle du Fonds monétaire international en 2007.

    Par le Jeune Indépendant
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