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Bilan de la contrefaçon de l'Euro

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  • Bilan de la contrefaçon de l'Euro

    La BCE( banque centrale européenne) joue la transparence et publie chaque semestre un bilan de la contrefaçon de l'Euro. Ce qui ressort aussi pour le premier semestre 2006, c'est que c'est le billet de 20 euros qui est plus contrefait.

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    La banque centrale européenne (BCE) joue billets sur table vis-à-vis des 310 millions de « clients » qui utilisent chaque jour sa monnaie. Avec la régularité d'un coucou de pendule suisse, elle publie tous les six mois le bilan chiffré de la contrefaçon. Ainsi vient-on d'apprendre qu'« au cours du premier semestre 2006, un total de 300 000 faux billets en euros a été retiré de la circulation ». C'est certes beaucoup plus qu'au moment du lancement de la monnaie fiduciaire européenne, il y a un peu plus de quatre ans et demi.

    Au premier semestre 2002, à peine 21 965 billets contrefaits avaient été dénombrés. Puis on a assisté à une montée en puissance des falsifications, qui se sont stabilisées au rythme de 300 000 fausses coupures retirées par semestre, à partir de la seconde moitié de 2003.

    Mais, en même temps, la circulation fiduciaire s'est accrue considérablement dans la zone euro. *Elle est passée de 7,2 milliards de « billets authentiques » (sic) dans les six premiers mois de 2002 à 10,1 milliards au premier semestre 2006, selon la BCE. Par ailleurs, il semblerait que les faux-monnayeurs aient revu leurs ambitions à la baisse. Au départ, ils focalisaient leurs efforts sur les coupures de 50 euros (65 % de la fausse monnaie) ; ce sont aujourd'hui principalement les billets de 20 euros qui attisent leur convoitise (44 % de la fausse monnaie, contre 36 % pour les 50 euros). Ces évolutions paraissent plutôt rassurantes aux yeux des responsables de l'euro, qui le disent sans ambages : « Le grand public a toutes les raisons d'avoir confiance dans la qualité des billets en euros et de leurs signes de sécurité. »

    Valeur et crédibilité


    Depuis sa création, la BCE exprime deux hantises pratiquement à part égale et aussi emblématiques l'une que l'autre, l'inflation et la contrefaçon. Dans les deux cas, il en va en effet de la valeur de la monnaie et de sa crédibilité. De même que la hausse des prix revient à éroder mécaniquement la valeur d'une monnaie (dont le pouvoir d'achat diminue d'autant), la fabrication de faux billets tend à saper la confiance dans leur usage. À cet égard, la BCE peut se féliciter que l'usage de la monnaie fiduciaire en euro ait augmenté de moitié depuis le remplacement des devises nationales. C'est la preuve que les billets sont appréciés du public, en dépit de la concurrence de la monnaie électronique. Par ailleurs, les banques centrales, qui ne sont pas que des purs esprits, ont tout lieu de s'en réjouir : l'émission des billets, dont elles ont le monopole, constitue l'une de leurs deux ressources principales avec le placement de leurs réserves de change.

    Les autorités européennes ont voulu dès le départ que les billets en euro soient « les plus sécurisés au monde », multipliant les signes de sécurité (impression en relief, filigrane et image changeante sur hologramme). Avec ce slogan de reconnaissance pour le grand public incité à « toucher, regarder, incliner » les coupures suspectes. De leur côté, les États-Unis sont en train de renouveler l'ensemble de leur gamme. Après les coupures de 50 et 20 dollars, de nouveaux billets de 10 dollars sont apparus en mars 2006. Selon la Banque de la Réserve fédérale, un billet amé*ricain sur 10 000 en circulation dans le monde était faux l'an dernier. Une proportion très faible à l'aune de l'histoire américaine. Au XIXe siècle, alors que les États-Unis ne disposaient pas encore de banque centrale, le tiers des billets en circulation émis par 1 600 banques privées étaient contrefaits !

    Par Le Figaro
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