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Ccommmerce Informel : L’alerte de la police

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  • Ccommmerce Informel : L’alerte de la police

    Moins conciliant que sa hiérarchie, représentée par le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, ou encore celui du Commerce, Mustapha Benbada, le général major A. Hamel a dressé un tableau sans concessions du fléau du commerce informel qu’il présente en tant que vivier par excellence de la délinquance, voire même de la criminalité sous toutes ses formes.

    Le patron de la Police algérienne, qui intervenait au terme de la rencontre qui a regroupé lundi, à Constantine, les ministres de l’Intérieur et des Collectivités locales, du Commerce, de l’Agriculture et du Développement rural ainsi que celui de l’Industrie, de la Petite et Moyenne entreprise et de la Promotion de l’investissement, les 15 walis de la région est du pays, a dressé un constat accablant s’agissant du phénomène du commerce informel, battant en brèches la mollesse du discours entretenu par Daho Ould Kablia et Mustapha Benbada qui suggèrent, désormais, une résorption souple du fléau après qu’ils eurent, résolument, claironné son éradication.

    Pour le DGSN, «ce[I] commerce exercé autrefois par une catégorie de démunis à la recherche de moyens de subsistance est devenu à la faveur de l’ouverture de l’économie de marché, un subterfuge usité par des commerçants malhonnêtes dans le but de se soustraire au payement légal des droits et charges et un lieu de prédilection de la criminalité sous toute ses formes. [/I

    ]Le chômage, la déperdition scolaire et l’adhésion des citoyens à ces marchés informels sont autant de facteurs ayant contribué à l’accroissement de ce phénomène qui s’est traduit par des atteintes à l’ordre public et à la tranquillité des citoyens, la menace constante pour la santé et la sécurité des consommateurs, les désagréments et les nuisances causés au voisinage, la prolifération de la criminalité et la dégradation de l’environnement ».

    L’impact non moins dévastateur du commerce informel pour l’économie nationale est éludé par M. Hamel qui a préféré faire étalage du bilan de ses services qui ont interpellé 8 453 personnes dont 7 661 ont fait l’objet de poursuites judiciaires transmises au parquet depuis 2010 en matière de lutte contre le commerce informel.

    Des opérations qui ont été accentuées depuis le mois d’août dernier puisque les services de police sont intervenus à 726 reprises, ont éradiqué 1 1307 étals installés par des marchands informels dont 142 personnes récalcitrantes ont été interpelées à travers 38 wilayas. Les réactions enregistrées suite à ces dernières opérations dénotent une certaine satisfaction chez les citoyens, selon un sondage effectué par les services de police et qui fait ressortir, selon M. Hamel, que «73,71% ont affiché leur satisfaction considérant qu’en dépit des prix attractifs proposés par les commerces informels, les aires squattées par ces derniers étaient devenues des lieux de prédilection de la criminalité. Par contre, 26,29% suggèrent une alternative pour ceux qui exercent cette activité leur permettant de subvenir aux besoins de leurs familles.

    Pour ce qui est des marchands informels qui n’ont pas d’autres revenus de subsistance que celui issu de ce commerce, 55,3% ont exprimé leur mécontentement face à ces opérations alors que 57,52% des citoyens ont estimé que l’éradication des marchés informels n’a pas eu d’incidence sur les prix de certains produits de large consommation ». Cette dernière appréciation serait alors confortée par l’étude réalisée par les services spécialisés de la DGSN, selon le patron de la Police algérienne. Sur insistance, vraisemblablement, d’un wali assis aux côtés de M. Hamel, ce dernier redemandera la parole après avoir signifié la fin de son allocution pour évoquer cette fois-ci les mouvements de contestation sociale et les cas d’immolation par le feu enregistrés depuis le début de l’année.

    Rien qu’à l’est du pays, «9 cas d’immolation par le feu consommée ont été enregistrés ces dix derniers mois, se traduisant par le décès de leurs auteurs alors que pas moins de 245 menaces d’immolation ont été signalées», révélera le DGSN. Les actions de protestation à caractère social s’élèvent, elles, à 4 536 dont 942 au mois de janvier dernier et une prédominance pour la région Est avec 1 850 mouvements, notamment à Béjaïa, Annaba et Mila.

    Au centre du pays, ce sont pas moins 1 540 mouvements de protestation enregistrés surtout à Alger, Tizi Ouzou et Bouira. Les revendications exprimées par les manifestants ont trait en premier lieu au logement et à la desserte en eau potable. A ce propos, Hamel préviendra qu’en prévision de la saison hivernale, les responsables à tous les niveaux et dans le secteur de l’énergie, notamment, devraient se pencher d’ores et déjà sur la question de la disponibilité du gaz butane afin d’éviter les tensions enregistrées l’année dernière.

    le soir
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